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Le droit à l’oubli : cancers et hépatite C concernés

Le droit à l'oubli

La Loi de modernisation du système de santé vient d’être promulguée. Parmi ses différents axes, la création du « droit à l’oubli », dont le but est de permettre aux anciens malades d’accéder aux prêts et aux assurances aux mêmes taux que les autres, sans surprime. Il sera applicable à cinq types de cancers et à l’hépatite C.

Selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, « cinq catégories de cancers sont concernées : le cancer du sein, le cancer du testicule, le mélanome de la peau, le cancer de l’utérus et le cancer de la thyroïde ».

Une grille définira les types précis de cancers concernés par ce dispositif à l’intérieur de ces cinq grandes catégories.

La ministre ajoute que le « délai maximal sera de 10 ans après la fin des traitements, sans rechute, mais pourra également être inférieur (1 an, 3 ans, 6 ou 7 ans) ». Ce délai concernera les ex-malades adultes du cancer. Le délai sera réduit à 5 ans au maximum pour les mineurs après la fin des traitements.

• En prenant l’exemple de « certains cancers du sein » : « au bout d’un an, à la fin des traitements, et sans rechute, on pourra aller dans une banque, avoir un prêt, et ne plus à avoir à payer de surprime ou de taux plus élevé ». « C’est une avancée considérable », souligne Marisol Touraine.

• Le « droit à l’oubli » s’appliquera également à d’anciens malades de l’hépatite C qui peuvent maintenant guérir et ainsi avoir accès, « après la fin des traitements et sans rechute, au bout d’un peu moins d’un an (…), à un prêt au même prix que les autres, au même taux », selon la ministre.

La ministre de la Santé insiste sur le fait que les assureurs étaient partie prenante dans ces discussions, au même titre que des experts et des patients.

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Nouvelle campagne de distribution de comprimés d’iode pour les populations proches des centrales nucléaires

Iode

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient de lancer une campagne de distribution de comprimés d’iode aux populations habitant dans un rayon de 10 km autour de sites nucléaires. Cela concerne près de 400 000 foyers répartis sur 500 communes.

Organisée par l’ASN en collaboration avec les différents acteurs concernés — les pouvoirs publics, notamment les ministères de l’Intérieur et de la Santé, l’opérateur EDF, les maires et élus locaux, des représentants des pharmaciens et des médecins, ainsi que les CLI —, cette campagne est la cinquième du genre en France, initiée en 1997. La dernière date de 2009 (sachant qu’un comprimé a une durée de validité de 7 ans). Les frais de cette campagne sont à la charge d’EDF.
Près de cinq ans après la catastrophe de Fukushima, « on sait qu’un accident nucléaire est possible en France, même si ce n’est pas quelque chose de probable, loin de là », déclare M. Delmestre.

Des comprimés d’iode, pourquoi ?

En cas d’accident nucléaire, ingérer de l’iode stable est un moyen simple et efficace de protéger la thyroïde contre les effets de l’iode radioactif qui pourrait être rejeté dans l’environnement et qui est susceptible d’entraîner des cancers.

« Il ne s’agira pas seulement d’une campagne de distribution d’iode, mais aussi d’une campagne d’information sur le risque nucléaire », déclare Alain Delmestre, directeur général adjoint de l’ASN et chargé du comité de pilotage de la campagne.
« Ce que l’on souhaite, c’est pouvoir faire progresser la conscience du risque dans l’opinion publique, en tout cas pour les populations qui vivent à côté des centrales nucléaires. Il y a des choses à faire, il y a des choses à connaître et il y a des principes à mettre en place », ajoute-t-il.

Les personnes concernées : Toutes personnes et collectivités se trouvant dans un rayon de 10 kilomètres autour des 19 sites nucléaires d’EDF. Soit environ 400 000 foyers, 2 000 établissements publics, répartis sur 500 communes.

Et les autres ? Pas de panique, en cas de pépin, il existe d’autres stocks départementaux qui pourraient être acheminés aux populations.

Déroulement des opérations :

— Les populations concernées sont invitées par courrier à venir retirer les boîtes de comprimés d’iode en pharmacie. Si les gens ne se déplacent pas, ils les recevront par la poste dans les mois qui suivent.
— En relation avec les maires et les commissions locales (CLI), les pouvoirs publics vont organiser des réunions pour permettre d’échanger avec les populations.