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Et si on diminuait le taux de criminalité à coups d’espaces verts ?

Diminuer le taux de criminalité grâce à la nature.

Selon une récente étude britannique, il semblerait que la nature ait un réel impact sur la cohésion sociale et la diminution du taux de criminalité à un niveau local.

Il a déjà été prouvé que la nature avait un impact positif sur le niveau de bien-être.
Une récente étude britannique, parue dans la revue BioScience en novembre 2015, montre aujourd’hui pour la toute première fois que la présence de parcs et d’espaces verts au sein des villes contribuerait même à une réduction de 4% de la criminalité.

Le Dr Netta Weinstein, chercheur à l’université de Cardiff au Pays de Galles (Royaume-Uni), et son équipe ont étudié 2079 adultes âgés de 22 à 65 ans. Ils ont collecté, puis analysé leurs données et celles de l’occupation des sols de Grande-Bretagne. Ils ont alors comparé l’accès aux jardins, parcs, forêts, prés et terres cultivables avec la criminalité.

Plusieurs facteurs sont entrés en ligne de compte :

– La pénurie socioéconomique
– La densité de population
– Le taux de chômage
– Le statut socioéconomique
– Le salaire hebdomadaire moyen

Les conclusions sont étonnantes tant pour la cohésion sociale que pour le taux de criminalité.

• Mesurée à l’aide d’un questionnaire, l’expérience faite du contact avec la nature semblait expliquer 8 % de la variation dans la cohésion sociale. Il s’agit, pour le Dr Weinstein « d’une conclusion frappante étant donné que les variables explicatives comme le revenu, le genre, l’âge et l’éducation représentaient ensemble seulement 3% de variance ».

• Par ailleurs, la mesure objective des espaces verts et terres cultivables disponibles d’accès dans le voisinage des participants sondés représentait 4 % de variance supplémentaire du taux de criminalité.

« L’incidence positive de la nature proche sur le soutien mutuel entre voisins peut décourager le crime, même dans des endroits où les facteurs de risque socioéconomiques sont plus faibles », expliquent les chercheurs.

Le temps passé en contact avec la nature renforcerait la cohésion communautaire, ce qui engendrerait davantage de bien-être personnel, et donc par la force des chose une meilleure contribution pour la société, tels des comportements plus responsables.

Ces résultats sont encourageants lorsque l’on sait que jusqu’ici l’importance politique accordée à la réduction de la criminalité ne dépassait pas les 2 ou 3 %. Ils pourraient alors inciter les pouvoirs publics à améliorer l’offre d’espaces verts.

Contrairement aux services rendus par les écosystèmes et qui sont facilement mesurables (approvisionnement en eau, en nourriture), « les bénéfices apparents du contact avec la nature sur la cohésion sociale sont plus complexes à démêler et à mesurer », indiquent les auteurs.

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Les aliments contaminés font des centaines de milliers de victimes chaque année

Maladies d'origine alimentaire.

Récemment, l’Organisation mondiale de la santé publiait un rapport sur les maladies d’origine alimentaire qui concernent chaque année 600 millions de consommateurs à travers le monde. Les enfants de moins 5 ans, les plus touchés, représentent un tiers des décès.

« En se fondant sur ce que nous savons déjà, il apparaît que ces maladies affectent toutes les populations du monde, en particulier les enfants de moins de cinq ans et les populations des régions à faible revenu », indique le Dr Migayishima, directeur à l’OMS du département Sécurité sanitaire des aliments, zoonoses et maladies d’origine alimentaire.

Selon l’OMS, 31 agents pathogènes – bactéries, virus, parasites, toxines et produits chimiques – sont à l’origine de maladies alimentaires.

• 600 millions personnes dans le monde, soit 1 personne sur 10, tombent malade par des aliments contaminés.
• 420 000 viennent à en mourir.
• 125 000 d’entre elles sont des enfants de moins de 5 ans, alors qu’ils ne représentent que 9 % de la population mondiale (l’OMS note qu’il s’agit de chiffres « prudents » basés sur dix ans de travaux).
• L’Afrique et l’Asie du Sud-est sont les régions les plus touchées avec 320 000 décès par an.
• L’Europe en comptabilise 5 000 chaque année
• Les Amériques en déplorent, quant à elles, en moyenne 9 000 par an.
• Les maladies diarrhéiques sont responsables de plus de la moitié des maladies d’origine alimentaire, avec 550 millions de malades et 230 000 décès par an. Elles sont généralement liées à la consommation de viande crue ou mal cuite, d’œufs, de produits frais et de produits laitiers contaminés par le norovirus, Campylobacter, les Salmonelles non typhiques et E. coli entéropathogène.
• Les enfants y sont encore une fois les plus sensibles, avec 220 millions de malades et 96 000 décès par an.

« Jusqu’à présent, les estimations sur ce problème étaient vagues et imprécises, masquant les véritables coûts humains des aliments contaminés. Le rapport remet les choses en place », déclare le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS.
« La connaissance des agents pathogènes à l’origine des plus graves problèmes selon les différentes régions du monde permet au grand public, aux gouvernements et au secteur agroalimentaire de prendre des mesures ciblées », affirme-t-elle.

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Le poids d’un homme influence la signature génétique de son sperme

Femme enceinte

Une récente étude danoise révèle que le poids d’un homme influencerait la signature génétique de son sperme. Il induirait alors une prédisposition à l’obésité chez ses propres enfants.

Lorsqu’une famille attend un enfant, les recommandations de santé sont généralement exclusivement réservées aux femmes le temps de la grossesse. Il ne faut pas boire d’alcool, éviter les polluants en tout genre, avoir une alimentation équilibrée… Pourtant, selon une récente étude danoise, les hommes auraient tout autant de raisons de se sentir concernés, et donc d’adopter un mode de vie sain avant de concevoir un enfant.

• Les spermatozoïdes d’hommes maigres et obèses possèdent des marqueurs génétiques différents, et semblent changer le comportement des gènes dans leur corps.

Publiés dans le Cell (revue scientifique spécialisée dans la recherche sur les cellules souches), ces résultats ont demandé plus de 5 ans d’études au Dr Romain Barres, de l’université de Copenhague.

Les chercheurs ont testé le sperme de six hommes obèses qui ont ensuite subi une chirurgie bariatrique dans le but de réduire le volume de leur estomac. Ils les ont testés avant l’opération, juste après et enfin 1 an plus tard.

• Le sperme subit des changements considérables une semaine après la chirurgie et après l’année écoulée. Les scientifiques ont noté quelques différences sur certains marqueurs génétiques, ce qui pourrait changer l’expression des gènes dans l’organisme.

Ils ont par ailleurs comparé 13 hommes maigres dont l’IMC (indice de masse corporelle) ne dépassait pas 30 avec 10 hommes modérément obèses.
Le constat général reste le même. Il existe un lien entre ces changements génétiques et les gènes qui contrôlent l’appétit et le cerveau, bien qu’aucune étude scientifique n’explique comment se produisent ces changements.

→ Le poids d’un homme semble alors capable d’influencer la santé de ses enfants, notamment sa prédisposition ou non à l’obésité.

Le Dr Barres explique que « jusqu’à ce que nous en sachions davantage, des parents potentiels devraient suivre un mode de vie le plus sain possible au moment de la conception et ne pas consommer des aliments trop gras ou sucrés afin d’influencer la santé de leurs enfants, d’une manière que nous ne comprenons pas encore ».
Dans le but de rassembler le plus de données possible pour aller plus loin dans la recherche, le laboratoire du Dr Barres collabore désormais avec une clinique de fertilité. Il étudie les différences génétiques d’embryons jetés légalement utilisables par la recherche après 5 ans, issus du sperme d’hommes de poids différents. De nouvelles données comparatives pourront ainsi voir le jour après l’étude des cordons ombilicaux des enfants engendrés par chacun des hommes.

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Le logo 5 couleurs, une aide précieuse pour mieux consommer

Femme qui regarde un logo des 5 couleurs sur un produit alimentaire.

La Loi Santé prévoit un système pour faciliter l’information et le choix du consommateur en matière d’alimentation. Récemment testé le temps d’une étude comparative, le logo 5 couleurs semble être le plus efficace.

Menée sur près de 12 000 personnes, participant au programme de recherche NutriNet-Santé, cette étude a permis de mesurer l’impact de différentes signalétiques nutritionnelles apposées sur la face avant des emballages de divers aliments, sur un panier d’achat.

Répartis au hasard en 5 groupes, les volontaires ont été invités à réaliser leurs achats d’une semaine dans un supermarché en ligne proposant 269 produits de marques ou distributeurs.
Ils avaient tous accès à ces produits étiquetés avec l’un des logos testés en fonction de leur groupe.

– Le logo cinq couleurs (5-C) soutenu par les sociétés savantes de santé publique et de nutrition, se décline du vert au rouge, les couleurs étant assorties de lettres (A à E). Le logo A vert étant la meilleure note et le E rouge la moins bonne.
– La coche verte de certains pays scandinaves (également utilisé aux Pays-Bas)
– Le système feu rouge (trois couleurs/Traffic Lights Multiples)
– Les Repères Nutritionnels Journaliers (GDA), utilisés en France par certains industriels.
– Le 5e groupe n’avait aucun logo pour orienter ses achats.

L’ensemble de ces logos apposés sur la face avant des emballages permet de réduire la teneur en calories du panier d’achat (à l’exception des Repères Nutritionnels Journaliers).

Proposé en 2014 par le professeur Serge Hecberg, co-auteur de l’étude, le logo 5-C semble être celui qui a eu le plus fort impact sur la qualité nutritionnelle du panier d’achat. Il a même obtenu l’avis favorable du Haut Conseil de la Santé publique.

→ Pour cause, les teneurs en graisses (lipides et acides gras saturés) et en sel étaient plus faibles que dans un panier d’achat classique sans logo.

« Le logo 5 couleurs, qui s’est avéré le plus efficace, a permis une diminution d’un peu plus de 4% de graisses saturés dans ces achats. C’est une réduction non négligeable en terme de santé publique », notamment en matière de maladies cardiovasculaires, explique Pauline Ducrot (Université Paris 13/Eren).

Pour autant, le système retenu dépendra d’un décret, d’où les controverses entre l’industrie agro-alimentaire et les acteurs de santé publique.

Le saviez-vous ? Selon le Panorama de la santé 2015 de l’OCDE, en France, en 2012, un adulte sur sept était obèse contre un sur neuf en 2000.

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Dormez plus de 7 h par nuit pour réduire le risque de surpoids

Femme qui a mal dormi.

Récemment publiée dans l’American Journal of Health Promotion, une étude américaine révèle que dormir moins de sept heure par nuit favoriserait l’envie de grignoter et par là-même les risques de surpoids et d’obésité.

Avec la fatigue, le cerveau est davantage attiré par les glucides, considérés comme plus énergétiques. Cela se traduit par une envie de manger des aliments et autres boissons sucrés.

Pour les besoins de cette étude, les chercheurs de l’université de l’Alabama ont croisé les données de 28 150 Américains, âgés de 21 à 65 ans, entre 2006 et 2008. Ils ont alors comparé le temps qu’ils ont passé à manger et boire avec leur temps de sommeil. Ils ont ainsi pris en compte le type de nourriture et boissons consommées pendant les repas et en dehors, lorsqu’ils s’adonnaient à une autre activité comme regarder la télé.

• Les participants qui dormaient moins de 7 heures mangeaient quotidiennement en dehors des repas ou en regardant la télévision pendant 8,7 minutes de plus que les personnes qui dormaient entre sept et huit heures par nuit.

• Les petits dormeurs avaient buvaient également plus en dehors des repas: 28,6 minutes par jour en semaine et 31,28 minutes durant le week-end.

Selon Gabriel S. Tajeu, l’un des auteurs de l’étude, ces résultats « suggèrent potentiellement un lien entre de courtes nuits et un apport calorique accru sous forme de boissons et de grignotage ». Il a aussi établi un lien avec un risque accru d’obésité, tout en précisant que de plus amples recherches étaient cependant nécessaires.

Le saviez-vous ? Une étude française parue en début d’année montrait que les gens qui dormaient peu risquaient davantage d’être en surpoids, voire obèses.
Pour ces recherches, l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et l’assureur MGEN avaient pris en compte les données de 49 086 personnes. Les résultats montraient qu’un temps de sommeil court augmentait les risques de grave surpoids de 34 % pour les femmes à 50 % pour les hommes.

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Légumes blancs et vitamine C, un cocktail efficace contre le cancer de l’estomac

Le chou-fleur pour lutter contre le cancer de l'estomac.

Selon une récente étude chinoise, les légumes blancs et la vitamine C réduiraient les risques du cancer de l’estomac respectivement de 33 % et 11 %.

Parue dans l’European Journal Cancer, cette étude chinoise met en lumière les bénéfices anticancéreux d’un régime alimentaire à base de légumes et de fruits.
Les chercheurs de l’université de Zhejiang ont collecté et croisé les données de 76 études, dont 37 menées en Europe, 11 aux États-Unis, 21 au Japon, 4 en Chine et 3 en Corée. Au total, 6 316 385 participants ont été étudiés sur une moyenne de 11 ans (entre 3 et 30 ans). À ce jour cette enquête est la plus grande réalisée sur le lien entre facteurs alimentaires et cancer de l’estomac.

Les légumes blancs et les fruits sont à privilégier :

– Les légumes blancs, comme les asperges, le chou-fleur, le céleri, la blette, l’endive ou le poireau, dont certaines vertus préventives réduiraient les risques du cancer de l’estomac de 33 %.
– Si vous consommez 100 g de fruits en plus par jour, vous réduirez les risques de 5 %.
– Pour 100 g d’agrumes, vous les diminuerez de 3 %.
– Mieux, la vitamine C réduit le risque de 11 %.

Les aliments acidifiants favorisant le risque de cancer de l’estomac sont donc à proscrire :

– La viande transformée
– Le poisson salé enregistre une augmentation de 4 % à raison d’une portion par semaine.
– Les aliments riches en sel enregistrent, quant à eux, une augmentation de 10 % pour une portion par semaine.
– Pire, le sel en général augmente les risques de 12 % à raison de 5 g par jour.
– L’alcool, la bière et les liqueurs dont l’augmentation tourne autour de 5 % pour une consommation de 10 g par jour.

Finalement, sans réelle surprise, cette étude vient confirmer l’importance des fruits et légumes dans notre alimentation pour réduire les risques de cancer de l’estomac, et le danger de la viande traitée.

Le saviez-vous ? S’il n’existe apparemment aucune corrélation entre la consommation totale de légumes et le risque de cancer de l’estomac, la consommation de tomates — en dépit de son apport en lycopène, un pigment rouge connu pour ses propriétés antioxydantes et anti-radicaux libres – serait elle associée à une augmentation de 11 %.

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Les exercices de pleine conscience traitent les troubles post-cancéreux

Le yoga

Selon une récente étude publiée dans le « Journal of Cancer Survivorship », la réduction du stress par pleine conscience par le biais d’exercices comme le yoga ou la méditation, réduiraient les troubles cognitifs liés aux traitements anticancéreux.

Les patients qui sont ou qui ont été atteints d’un cancer souffrent couramment d’anomalies cognitifs post-chimiothérapie (que l’on appelle aussi « chemobrain » soit « cerveau chimio »).
Ces troubles affectent aussi bien les relations sociales, que la confiance en soi, la performance au travail et la qualité de vie. Jusqu’ici, il existait peu d’options thérapeutiques pour s’en défaire. D’autant qu’ils peuvent durer plus de 10 ans après la fin des traitements.

Il semblerait que les exercices de pleine conscience ont un effet positif sur les troubles post-cancéreux, les symptômes dépressifs et les troubles du sommeil.
Pour en démontrer l’efficacité sur les facultés cognitives, les chercheurs du Regenstrief Institute et de l’École de médecine de l’Indiana University ont réalisé les premiers essais cliniques de manière aléatoire sur 71 patients qui ont vaincu le cancer (du sein et colorectal).

Ils les ont répartis en deux groupes distincts. 36 d’entre eux ont reçu des documents d’information pédagogique et un accompagnement de soutien. Les 35 autres ont été soumis à des séances de réduction du stress par la pleine conscience dispensées par un professionnel pendant 8 semaines.

→ Il s’agissait alors de faire comprendre au patient comment ses pensées, ses impressions et ses attitudes comportementales pouvaient affecter sa santé, pour ensuite l’aider à développer des méthodes non réactives d’affrontement.

• Le groupe des 35 a enregistré une nette amélioration de l’attention. Ces patients s’en sont même mieux sortis que le groupe de contrôle lors de l’accomplissement de tâches cognitives complexes.
• 95 % des patients qui ont suivi le programme d’exercices de pleine conscience l’ont mené à son terme, le jugeant ainsi utile.
• La majorité s’est même montrée particulièrement motivée, en répétant les techniques d’entraînement à domicile, pendant et après la fin du programme.

Le saviez-vous ? Parue dans le « Journal of Clinical Oncology » en 2012, une autre étude avait mis en évidence les effets bénéfiques de la réduction du stress par la pleine conscience sur la santé des femmes ayant vaincu le cancer du sein. Les chercheurs de l’organisme londonien The Haven avaient étudié 229 femmes souffrant d’un cancer du sein (aux stades 0 à 3) et qui avaient toutes été traitées par chimiothérapie, chirurgie ou radiothérapie.

→ Les volontaires ont noté une réelle amélioration de leur humeur, du bien-être et une baisse du niveau de fatigue, d’anxiété et de dépression. En somme, elles vivaient mieux leur situation anatomique et endocrinienne.

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Le jamu, l’élixir magique des Indonésiens branchés

Le jamu boisson indonésienne

Connaissez-vous le jamu ?

Le jamu est une boisson traditionnelle indonésienne à base de plantes, réputée pour ses vertus médicinales. Si elle est ancrée dans les traditions familiales depuis très longtemps, son goût amer n’était pas très agréable. Aujourd’hui, les cafés de la capitale s’en emparent et en font un élixir branché.

À en croire les experts, l’Asie reste un bastion des remèdes à base de plantes médicinales, dont la popularité croît à travers le monde. En Indonésie, le jamu, un breuvage traditionnel à base de plantes, est considéré comme un remède très efficace capable de guérir, de corriger les mauvais fonctionnements de l’organisme et de soulager les migraines et autres douleurs.

La « dagang jamu gendong » (vendeuse de jamu) portant sur son dos un panier de bouteilles et faisant du porte-à-porte pour vendre ses breuvages est un personnage familier des villes et villages de l’archipel d’Asie du Sud-Est.
Idem pour la guérisseuse traditionnelle Retno Widati, qui enseigne depuis quelques années comment réaliser de la glace jamu à partir de haricots verts, de riz et de galanga, une plante proche du gingembre.

En revanche, son goût amer rebutait jusqu’ici les plus jeunes Indonésiens. « Ils ne consomment pas autant de jamu que leurs aînés à cause de son amertume », constate Retno Widati, qui tente de populariser une forme plus douce du breuvage.

Mais les plus efficaces en matière de communication restent les bars branchés de Jakarta, la capitale indonésienne, qui s’en sont emparés. Ils le servent désormais sous forme de cocktails insolites aux vertus majoritairement aphrodisiaques, surfant sur ce que l’on appelle le Phénomène jamu. L’idée ? Exploiter les croyances traditionnelles solides des Indonésiens combinées à l’envie des plus jeunes de consommer des boissons à la mode.

Résultat, aux yeux de la jeune génération indonésienne, le jamu est passé en très peu de temps du statut de tradition peu ragoutante, à potion magique pour branchés. Étudiants et jeunes professionnels se retrouvent entre amis dans les derniers lieux à la mode pour goûter aux vertus aphrodisiaques supposées de ces breuvages réalisés à partir d’herbes et d’ingrédients tels que le gingembre et le curcuma — une plante herbacée vivace.

« Au début, le goût amer (du jamu) m’a refroidi, mais j’ai grandi avec », raconte Io Woo, une graphiste de 23 ans, qui vient en boire au café trois à quatre fois par mois. Mais « c’est moins mauvais quand on le prend avec des amis ici, dans une ambiance intime et confortable », dit-elle.

Dans l’un de ces débits de boissons au nom pour le moins original — « Voilà longtemps qu’on n’avait pas bu de jamu » —, la carte donne le ton : « Viril ! », peut-on lire sous la photo d’un homme radieux portant un élégant costume et une casquette traditionnelle à motifs, faisant la promotion d’un « aphrodisiaque stimulant l’endurance ».

Sur une autre photo, une femme coiffée d’un chignon suggère de consommer un breuvage baptisé la « cavité serrée », censé améliorer la vie sexuelle d’une mère de famille après la naissance d’un enfant. D’autres recettes de jamu sur la carte promettent carrément de faire en sorte que « les maris restent à la maison » et que « les épouses sourient toujours ».

Bien entendu, d’autres vertus sont également mises en avant à travers des cocktails un peu plus légers notamment à base de roselle, une plante herbacée censée renforcer le système immunitaire, de curcuma pour améliorer l’endurance, et de gingembre pour soigner les rhumes et les toux.

Un marché florissant

Même les personnalités en vue s’y mettent, à l’image du président indonésien Joko Widodo, qui apparemment commence sa journée en buvant un verre de gingembre et de curcuma bouillis.
Outre tous ses bienfaits pour la santé, le jamu semble également soulager l’économie du pays composé de 250 millions d’habitants, puisque cette industrie emploie 15 millions de personnes et revendique plus d’un millier de fabricants, dont certains cotés à la Bourse de Jakarta.
En septembre dernier, le ministre de l’Industrie Saleh Husin encourageait l’exportation de jamu, estimant que ce secteur pourrait générer jusqu’à 1,35 milliard d’euros de recettes cette année, soit une progression de plus de 30 % par rapport à 2014.

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Le miel, un cicatrisant très efficace

Le miel pour cicatriser les plaies

Lancée l’été dernier en Allemagne, une étude cherche à mettre en avant les vertus cicatrisantes du miel, longtemps oubliées depuis la généralisation des antibiotiques. Utilisé dans certains hôpitaux notamment du Royaume-Uni, d’Allemagne et d’Australie, le miel est capable de cicatriser des plaies infectées en seulement quelques semaines.

Les études scientifiques se sont longtemps désintéressées des propriétés curatives du miel.

Connues depuis des millénaires, elles sont pourtant nombreuses.

• Sous forme de cataplasme, le miel est capable en seulement quelques semaines de soigner des blessures infectées par des bactéries très résistantes aux antibiotiques. Un traitement utilisé dans certains hôpitaux anglais, australiens et néo-zélandais.
• C’est l’enzyme glucose oxydase qui provoque l’effet antiseptique du miel. Produite par les abeilles, elle permet la transformation constante de petites quantités de sucre en peroxyde d’oxygène, un antiseptique que l’on appelle plus communément l’eau oxygénée.
• Selon une autre étude menée en Australie, il serait même plus efficace que l’antibiotique Mupirocine dans la lutte contre un germe multirésistant du staphylocoque doré, le MRSA (Methicillin Resistant Staphylococcus Aureus).

En juillet dernier, des médecins venus de quatre centres hospitaliers universitaires allemands se sont penchés sur les bienfaits du miel sur la cicatrisation des plaies dans le cadre d’une étude à grande échelle. Une pratique d’ores et déjà utilisée dans les hôpitaux allemands, dont celui de Bonn.

À terme, cette étude — réalisée en partenariat avec les centres hospitaliers de Düsseldorf, Hambourg et Berlin — permettra d’évaluer avec précision les propriétés curatives sur une centaine d’infections diverses, pour ensuite les comparer à celles des autres traitements.

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Le chocolat noir, un aliment bon pour le cœur

Fille qui est en train de manger du chocolat.

On connait tous les bienfaits du chocolat noir sur le moral et contre la fatigue. Excellente nouvelle, selon plusieurs études, il aurait même des vertus protectrices pour le cœur et les artères !

Phosphore, magnésium, zinc, fer, cuivre ou manganèse… Le chocolat noir est une vraie mine de nutriments, minéraux et oligo-éléments qui contribuent à la défense immunitaire, facilitent les processus métaboliques et participent à la croissance et à la régénérescence des tissus.

Les fèves de cacao sont riches vitamines B3 – qui réduisent l’encrassement des artères – et en flavonoïdes, ces molécules aux propriétés antioxydantes présentes dans les plantes, elles-mêmes pleines de vertus :

– Elles combattent les radicaux libres présents dans l’organisme.
– Sur la base d’une consommation quotidienne de 200 mg, elles seraient bénéfiques pour l’élasticité des vaisseaux sanguins, contribuant ainsi à une meilleure circulation sanguine (selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments [EFSA]).
– Elles limitent également l’apparition du mauvais cholestérol [LDL] et améliorent la coagulation, prévenant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.

Selon une étude parue dans le European Heart Journal et présentée lors Symposium Chocolat et Santé à Paris, le 22 juin 2010, la consommation quotidienne de chocolat réduirait :

• de 37 % les maladies cardiovasculaires.
• de 48 % le risque d’accident vasculaire cérébral [AVC].
• de 27 % celui d’infarctus du myocarde. Ses effets préventifs passeraient essentiellement par une baisse de la tension artérielle, principal facteur de risque cardiovasculaire.

Conseils de consommation :

==> Privilégiez les méthodes de fabrication traditionnelles à celles qui réduisent l’apport en flavonoïdes par l’ajout d’arômes artificiels, de conservateurs, de colorants, d’agents de texture et autres ingrédients gras et/ou sucrés.
==> Choisissez un chocolat noir de qualité supérieure, qui contient au moins 30 % de poudre de cacao. Il est moins sucré et possède des qualités nutritionnelles supérieures à celles du chocolat au lait, qui n’en contient que 20 %, et du chocolat blanc, qui n’en contient pas du tout !
==> Ne négligez pas son apport énergétique et consommez-le avec modération (100 g = 500 kcal, soit un quart de nos besoins journaliers).