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Les perturbateurs endocriniens soupçonnés d’être encore plus nocifs

Les perturbateurs endocriniens

Au-delà des problèmes bien connus qu’engendrent les perturbateurs endocriniens sur la fertilité humaine, ils sont désormais soupçonnés d’avoir d’autres effets nocifs sur la santé. Ils affaibliraient le système immunitaire et la fonction immunitaire chez l’enfant.

En 2011, la France a contribué à l’interdiction de l’utilisation du bisphénol A pour les biberons en plastique au sein de l’Union européenne. Une interdiction étendue en France depuis janvier 2015 à toutes les boîtes et bouteilles à usage alimentaire.

« Aujourd’hui, nous commençons à avoir des confirmations chez l’homme d’un certain nombre d’effets qui étaient prouvés expérimentalement chez l’animal », explique Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses).

Les perturbateurs endocriniens sont ces substances chimiques ou naturelles qui incluent pesticides, phtalates (groupe de produits chimiques dérivés de l’acide phtalique) et bisphénol A (revêtement plastique des canettes, boîtes de conserve…), responsables de troubles du système hormonal humain.

« Le grand enseignement de ces dernières années est que le focus s’est élargi : on ne parlait que de l’impact sur la reproduction, on parle aujourd’hui des systèmes immunitaires, de cofacteurs vis-à-vis de certains cancers (sein, prostate), de maladies métaboliques », observe Bernard Jegou, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Ces produits « sont un enjeu de santé publique », estiment de nombreux chercheurs.

« On ne peut pas faire l’impasse sur le fait que depuis la dernière guerre mondiale, il y a des dizaines de milliers de produits chimiques qui ont été utilisés », non sans conséquences sur la santé, souligne M. Jegou.

« L’augmentation de la prévalence du diabète suit dans les dernières décennies exactement l’évolution de la production industrielle mondiale de produits chimiques », note Patrick Fenichel, chercheur au CHU de Nice.

« On sait que la sédentarité et la suralimentation conduisent à l’obésité qui favorise le diabète de type 2. On sait que l’âge augmente le risque de diabète. Mais il n’est pas possible aujourd’hui avec ces facteurs classiques d’expliquer l’évolution impressionnante » de la maladie, dit-il.

En 2000, l’OMS estimait à 330 millions le nombre de diabétiques dans le monde d’ici 2030. « En 2013, la fédération internationale de diabète avait déjà recensé un chiffre largement supérieur : 380 millions », déplore-t-il.

Malgré la multiplication d’études réalisées, le rôle exact de ces substances chimiques reste à définir avec précision.

— Quel est leur impact à faible dose ?
— Leurs substituts sont-ils inoffensifs ?
— Quel est le risque potentiel si les substances sont mélangées ? Les chercheurs les soupçonnent d’avoir un rôle encore plus dévastateur une fois mélangées entre elles.

En attendant les résultats, « cela n’empêche pas de faire des recommandations pour limiter, voire interdire, l’usage d’un certain nombre de substances à partir du moment où on a une suspicion », insiste M. Lasfarges.

Dans la même lignée que l’interdiction du Bisphénol A, l’hexagone s’est montré favorable à l’interdiction de certains produits courants tels que les pesticides, les isolants alimentaires et autres composants cosmétiques.

Une situation qui n’est pas simple pour autant puisqu’il existe un désaccord entre les États membres de l’UE « sur la définition du perturbateur endocrinien », qui devait être arrêtée en 2013, mais qui a été repoussée en 2017, explique M. Lasfargues.

Le ministre de l’Écologie Ségolène Royal montre même au créneau puisqu’elle a « saisi officiellement des commissaires européens » pour faire « bouger plus vite » la Commission sur ce dossier, face au lobby des industriels.

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Toxicité et pesticides : les vins de Bordeaux sous le feu des projecteurs

Pesticides et vin

La filière viticole girondine est pointée du doigt. Associations et riverains dénoncent les effets toxiques d’herbicides et fongicides de synthèse sur la santé et l’environnement.

En quelques chiffres :

• La France est le second plus gros consommateur européen de pesticides après l’Espagne.
• La Gironde est le plus grand département viticole en France.
• En France, la viticulture ne représente que 3 % de la surface agricole, mais consomme tout de même 20 % des pesticides.

L’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (INSERM), dans une étude menée en 2013, a conclu « qu’il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte » et que « les expositions aux pesticides intervenant au cours de la période prénatale et périnatale ainsi que la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant ».

Pour sauver la face, le Comité interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) assure que « ça fait plus de 20 ans que nous réfléchissons à diminuer les traitements ».

La filière viticole se targue même de s’être fixée des objectifs pour 2020 : – 20 % de gaz à effet de serre, d’économie d’énergie, de création d’énergies renouvelables et d’économie d’eau.
En revanche pour la diminution des pesticides, la filière espère que l’Institut national de Recherche agronomique (INRA) va rapidement mettre au point de nouveaux ceps résistants aux maladies de la vigne et qui induiraient alors un traitement aux pesticides drastiquement moindre.

Du bio autour des écoles ?

« Si on pouvait ne pas en utiliser on s’en passerait », souffle le président de la Fédération des grands vins de Bordeaux, Laurent Gapenne. « On travaille sur les ceps résistants mais aussi sur du matériel de pulvérisation confiné », qui éviterait la trop grande dispersion dans l’atmosphère, « la construction de haies naturelles près des habitations et une meilleure communication des viticulteurs pour informer les riverains des périodes de traitement ».
Il existe désormais des collectifs qui exigent que certains lieux qui accueillent des personnes sensibles ne soient bordés que par de la vigne bio. En ce sens, le préfet de Gironde a reçu une pétition de plus de 84 000 signatures.
« Entourer de vignes en bio, les 132 écoles recensées par la préfecture est un principe de précaution, il faut protéger les enfants qui sont les plus vulnérables », a estimé la porteuse de la pétition, Marie-Lys Bibeyran, dont le frère, ouvrier viticole, est décédé en 2009 d’un cancer rare pour lequel la justice doit se prononcer pour déterminer si la maladie contractée est ou non assimilable à une des pathologies reconnues comme professionnelles, comme cela a déjà été le cas pour d’autres agriculteurs.
Son association, Info Médoc pesticides, prône « le zéro phyto dans la viticulture ». Membre d’un collectif comprenant notamment la Confédération paysanne, les Amis de la terre ou Générations futures, association, a récemment révélé la présence de résidus de pesticides dans des échantillons de poussières d’habitations situées proches de vignes.

Des riverains très inquiets

Thomas Azouz, Parisien installé depuis près de 10 ans à Pauillac, terroir des Premiers grands crus classés bordelais, fait partie de ces riverains inquiets.
« Nous sommes voisins de Mouton-Rothschild, Lafite-Rothschild et Clerc-Milon. Je suis tombé de haut quand j’ai appris que 40 pesticides ont été trouvés dans les mèches de cheveux d’enfants vivant près de vignes en Gironde. J’ai deux enfants de trois et cinq ans et je ne suis pas rassuré quand les châteaux qui m’entourent désherbent encore chimiquement. C’est assez anxiogène. Surtout lorsque le ministre de l’Agriculture dit à la télévision que c’est une +bombe à retardement+ », dit ce père de famille désorienté qui « se pose la question de déménager ».

L’étude « Pesticides et santé, un dossier accablant », ne va pas le rassurer. Répertoriant de nombreuses études menées à travers le monde, les auteurs rappellent que « si les agriculteurs sont en première ligne ils ne sont pas les seuls à développer des pathologies liées aux pesticides ». Visiblement, « des études montrent une présomption forte de lien avec les pesticides » pour la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate, le lymphome non Hodgkinien chez l’adulte et les tumeurs cérébrales, les malformations congénitales et les leucémies chez les enfants.
Aux yeux des responsables de l’interprofession, et selon le directeur communication du CIVB, Christophe Château, « faire du vin sans traiter la vigne on ne sait pas faire. Notre but c’est que les viticulteurs utilisent le moins de produits possibles pour réduire l’impact que les traitements pourraient avoir sur l’environnement et la santé ».
« Nous ne sommes pas en charge de l’homologation des produits, on ne peut qu’influer sur le respect des bonnes pratiques et si les conditions d’utilisation sont respectées il n’y a pas de danger sur la santé », se défend-il. Et d’affirmer que « le tout bio n’est pas la solution ».
« C’est notre pomme de discorde avec le CIVB », indique Anne-Lise Goujon, présidente du Syndicat des vignerons bio d’Aquitaine (SVBA), qui « soutient » l’idée de cultiver de manière biologique autour des écoles, qu’elle considère comme « un premier pas ».
Elle estime qu’ »il faut aider les viticulteurs à changer de pratique et je ne vois pas qui ne pourrait pas passer en bio. Cela demande certes plus d’attention, de temps, de main-d’œuvre car il faut plus observer, plus regarder la météo, être plus réactif. Mais plutôt que mettre de l’argent sur des produits phyto autant créer des emplois et rendre les gens moins malades », estime-t-elle.
En attendant, la période de traitement de la vigne reprendra en avril, la majeure partie se tenant durant la floraison de mi-mai à juin.
Et le gouvernement dans tout cela ? Il a dans son plan Ecophyto-II de réduction de 50% des pesticides prévu pour 2018, repoussé ses objectifs à 2025. Et ce alors que le ministère de l’Agriculture a constaté une hausse de l’achat de produits phytosanitaires (9,4% entre 2013 et 2014).

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Les Français ont encore peur d’aller chez le dentiste

Peur d'aller chez le dentiste.

Les Français ont peur d’aller chez le dentiste. Telle est la conclusion du dernier sondage d’Opinion Way pour le site Doctolib. Est-ce réellement une surprise ? Les sondés préconisent entre autres une petite musique d’ambiance ou la présence d’un aquarium pour les détendre.

Ce sondage a été réalisé en ligne les 16 et 17 mars dernier par Opinion Way pour Doctolib, une plateforme de gestion des rendez-vous médicaux en ligne. Il a été mené auprès d’un échantillon de 1 012 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

48 %, soit un Français sur 2 a peur d’aller chez le dentiste.

• On compte 54 % chez les 25-34 ans.
• Et 55 % des femmes.

Une hantise qui génère divers comportements chez les sondés :

• 12 % d’entre aux prévoient d’emmener un proche avec eux le jour du rendez-vous.
• Tandis que 17 % des sondés, pris de stress, ont déjà pensé à reporter voire annuler leur rendez-vous.

Doctolib leur a livré quelques astuces pour aider à se détendre lors d’une petite visite chez le dentiste. Ainsi :

• 69 % des Français se détendraient davantage avec une petite musique d’ambiance.
• 60 % opteraient quant à eux pour une lumière plus douce.
• Tandis que 41 % d’entre eux apprécieraient la présence d’un aquarium.
• Enfin, 41 % aimeraient pouvoir écouter leur propre musique.

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Pratiquer le tai-chi réduirait le risque de chute chez les personnes âgées

Tai-chi

La chute est l’une des premières causes de blessure chez les seniors. Une récente étude taïwanaise révèle que la pratique du tai-chi en réduirait les risques de moitié, et d’autant plus s’il est pratiqué quotidiennement à la maison.

Les chercheurs de la Taipei Medical University de Taiwan ont voulu comparer l’efficacité du tai-chi et de la gym douce « Lower extremity training » (ou LET), une thérapie physique pratiquée dans le but de réduire les risques de chute.

• Le tai-chi est une pratique traditionnelle chinoise qui allie différentes postures à des mouvements doux réalisés debout. Elle inclut également des exercices de respiration, de relaxation, et de transfert du poids du corps.

• La gym douce comprend des exercices de renforcement et d’étirement musculaire des jambes, ainsi que des exercices d’équilibre.
Ils ont étudié les données de 368 volontaires âgés de plus de 60 ans, et suivis médicalement suite à une chute survenue dans les 6 derniers mois. Certains ont pris des cours de tai-chi à raison d’une heure par semaine pendant 6 mois, d’autres ont suivi l’entraînement habituel de LET au même rythme.
Les volontaires ont par ailleurs été invités à reproduire les mouvements chez eux quotidiennement dans les 12 mois qui ont suivi, tout en notant bien sûr les chutes s’il y en avait, et leur fréquence.

Résultat :

→ Les personnes qui ont suivi les cours de tai-chi ont davantage diminué les risques de tomber à nouveau que les autres. Une observation qui s’est vérifiée même un an après avoir suivi les cours avec un risque de chute grave réduit de moitié.

À noter qu’une pratique quotidienne à la maison en améliorait les résultats de manière encore plus significative. Les chercheurs ont même observé une amélioration du fonctionnement cognitif.

Mau-Roung Lin, coauteur de l’étude, recommande ainsi à nos aînés d’apprendre les bases du tai-chi avec un professeur, mais de surtout reproduire ses mêmes mouvements à la maison au moins une fois par jour.

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Révolution verte : déjà des centaines de communes sans pesticides

Villes sans pesticides

À compter du 1er janvier 2017, les pesticides seront interdits pour l’entretien de la voirie et des espaces verts publics, à l’exception des cimetières et terrains de sport. Des centaines de communes en ont déjà réduit voire complètement stoppé l’utilisation.

Chaque année en France, 10 % des pesticides sont pour les usages non agricoles (collectivités et particuliers). Dans quelques mois, la loi Labbé (2014), complétée par la loi sur la transition énergétique (2015) compte bien changer la donne et par là même imposer la révolution verte à toutes les collectivités locales sans exception.

Malgré les réticences de certains élus, les produits phytosanitaires – herbicides, fongicides, insecticides – seront interdits dans les parcs, jardins, squares, massifs et autres, au même titre que sur la voirie.

« Nous butons souvent sur l’argument : ce n’est pas possible. “Certains l’ont fait, aux autres de s’inspirer de leurs expériences”, lance Stéphen Keckhove, de l’ONG Agir pour l’environnement.

Joel Labbé, sénateur EELV souligne qu’“il y a une vraie dynamique, mais il faut accélérer, et les maires déjà impliqués dans la démarche ont un rôle à jouer”.
→ Si aucune sanction n’est prévue pour les communes qui ne respecteraient pas la loi, les citoyens et associations auront tout de même la possibilité d’interpeller et même de poursuivre leurs élus en justice.

Des centaines de communes pionnières

Selon l’ONG Générations Futures, plus de 440 municipalités “zéro pesticide” sont recensées en France sur un total de 36.000. “Ce chiffre reposant sur une déclaration volontaire des communes sur notre site, a priori il y en a donc beaucoup plus”, avance l’une des représentantes de l’ONG, Sophie Bordères.

En Ile-de-France, l’association Natureparif recense plus de 150 municipalités sans pesticides, incluant les cimetières et les stades. Des centaines d’autres sont engagées dans une politique de réduction de l’usage de ces produits.
Pour exemple, la ville de Versailles est l’une des premières à ouvrir la marche, notamment dans le cimetière, un lieu où les mauvaises herbes sont à priori très peu tolérées par les populations.

Parmi les communes pionnières qui ont tourné le dos à l’industrie agrochimique :

• Miramas (Bouches-du-Rhône)

“Arrêter les phytosanitaires, c’est une nouvelle contrainte pour les employés, il faut donc convaincre en expliquant pourquoi et comment on va le faire”, résume Cédric Cazal de Miramas. “Nous avons mis en avant les risques pour la santé encourus par les agents” qui utilisent ces produits régulièrement, explique le technicien, et “nous nous sommes aussi appuyés sur une étude qui montrait que la quasi-totalité des rivières de notre région était polluée” par des résidus de pesticides.

• Langouet (Ile-et-Vilaine)

À Langouet, la transition “a été difficile car le personnel venait juste d’être formé à une bonne utilisation des pesticides”, se souvient avec ironie Daniel Cueff. Il a fallu “désapprendre”.

• Lardy (Essonne)

Gérard Bouvet explique : “nous avons défini des zones semi-naturelles (une seule tonte par an), classiques (six tontes) et ornementales qui demandent plus de soins”. “Ensuite, on a testé différentes alternatives” au désherbage chimique, “cela a pris un peu de temps”, reconnaît l’adjoint au maire en soulignant qu’on “ne bascule pas forcément d’une année sur l’autre vers zéro pesticide”.

Nouvelle vision de la nature en ville

De nombreux moyens existent pour ne plus avoir à utiliser les pesticides :

— désherbage mécanique (sarcloirs, ciseaux, balais en acier ou en nylon, etc.)
— désherbage thermique (eau chaude, vapeur, gaz)
— paillages pour éviter la repousse (feuilles mortes, copeaux de bois, herbe de tonte, etc.)
— plantes couvrantes,
— animaux en pâturage, etc.

Mais il s’agit aussi de convaincre les riverains et d’ainsi faire de gros efforts de communication. “Apprendre à apprécier des prairies fleuries plutôt que de la pelouse”, “tolérer un peu d’herbe sur les trottoirs ou au pied des arbres”, “sensibiliser au rythme des saisons et aux plantes locales” : ces perceptions ne vont pas de soi, résume Stéphen Kerckhove. “C’est une nouvelle vision de la nature en ville” qu’il faut instaurer.

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Cheveux blancs : notre héritage génétique en cause

Femme qui a les cheveux blancs.

Selon une récente étude, outre les aléas de la vie, il semblerait que notre héritage génétique motive l’apparition des cheveux blancs, et en particulier, le gêne IRF4.

Les cheveux blancs… source de désespoir pour certains, atout charme pour d’autres. Stress, alcool, tabac, une forte exposition au soleil ou le manque de vitamines sont souvent pointés du doigt lorsqu’on en recherche la cause.

Pourtant, des recherches publiées dans Nature Communications viennent démontrer que le gêne IRF4, connu pour son implication dans la production et le stockage de la mélanine – le pigment qui détermine la couleur des cheveux, de la peau et des yeux -, en serait en partie responsable.

Auteur principal de l’étude, Kaustubh Adhikari, de University College London, explique : « nous avons trouvé un allèle (variante d’un gène qui détermine souvent l’apparition de caractères héréditaires différents, ndlr) qui prédispose aux cheveux grisonnants ».

« Nous avions déjà identifié des gènes responsables de la calvitie et de la couleur des cheveux, mais c’est la première fois qu’un gène lié au vieillissement du cheveux est défini », ajoute-t-il.

Pour arriver à de tels résultats, l’équipe de chercheur internationale a étudié l’ADN de plus de 6 000 personnes d’origines – et donc de type de cheveux – très variées, résidant en Amérique latine.

« L’allèle du vieillissement est essentiellement observé chez les Européens », précise Kaustubh Adhikari. « L’âge moyen de l’apparition des cheveux blancs se situe vers 35 ans pour les Caucasiens, un peu avant la quarantaine pour les Asiatiques et seulement vers 45 ans pour les Africains ».

« Comprendre comment IRF4 influence le blanchiment des cheveux pourrait permettre de modifier ce processus. L’édition des gènes pose bien sûr des questions éthiques, mais on pourrait envisager la manipulation de IRF4 pour retarder le vieillissement des cheveux », conclut le chercheur.

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Cancer : chanter dans une chorale serait bon pour le système immunitaire des patients

Chanter dans une chorale pour renforcer le système immunitaire.

D’après une récente étude britannique, le chant en groupe améliorerait l’état de santé, ainsi que le moral des patients atteints d’un cancer.

Menée par le Royal College of Music de Londres et le Tenovus Cancer Care en Grande-Bretagne, cette étude, menée sur 193 patients malades et membres d’une chorale, démontre qu’en faire partie leur permettrait de :

• augmenter les chances de leur traitement
• maintenir la rémission
• trouver un équilibre psychique et émotionnel

Des tests salivaires ont été réalisés après une heure de chant.

– Leur niveau de stress lié au cortisol a baissé, ce qui a considérablement amélioré leur niveau de bien-être.
– le système immunitaire s’est trouvé dopé par la production de protéines, les cytokines, qui aident le corps à combattre la maladie.

Autrement dit, l’action de chanter affecte le système immunitaire et le moral des participants de manière positive.

Au regard des chercheurs, cet état positif est extrêmement important pour la qualité de vie des patients, mais aussi et surtout pour leur disposition à recevoir les traitements.

« Cette recherche est passionnante, j’ai vu la vie des gens transformée par le chant. Savoir désormais que chanter peut faire une différence au niveau biologique nous aidera à toucher plus de personnes avec le message que le chant est super aussi bien pour l’esprit, le corps et l’âme », rapporte Rosie Dow, coauteur de l’étude.
Les chercheurs vont consacrer deux années d’études supplémentaires à ces recherches pour approfondir les niveaux d’impact du chant sur la maladie. Des recherches qui s’élargiront aux familles des proches et aux soignants « chanteurs ».

Si vous souhaitez consulter l’étude.

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Le nombre d’adultes diabétiques en constante augmentation

Diabète en constante augmentation.

L’OMS alerte ses États membres : le nombre d’adultes diabétiques a quadruplé en 35 ans, passant de 108 millions en 1980, à 422 millions en 2014. Une hausse en partie relative à l’augmentation des cas de surpoids et d’obésité.

Cette maladie chronique grave apparaît dès que le pancréas ne produit plus suffisamment d’insuline — cette hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang —, ou lorsque l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit.

Directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan affirme que « le diabète progresse. Ce n’est plus une maladie prédominante uniquement dans les pays riches. Le diabète augmente de manière constante partout dans le monde et de façon plus marquée dans les pays à revenu intermédiaire ».

En quelques chiffres :

→ En 2014, l’OMS estime à 422 millions le nombre d’adultes diabétiques dans le monde, contre 108 millions en 1980.

→ Ce qui représente 8,5 % de la population adulte mondiale, notamment en raison de la hausse des facteurs de risques comme le surpoids et l’obésité.

→ En 2012, le diabète a tué 1,5 million de personnes à l’échelle mondiale. 2,2 millions de décès ont été causés par des maladies liées au diabète. Si l’on additionne le tout, on compte 3,7 millions décès.

→ Plus de la moitié des diabétiques se trouvent en Asie du Sud-Est et dans la région Pacifique, où les habitudes alimentaires ont beaucoup changé ces dernières années.
L’étude de l’OMS dénonce « les pertes économiques considérables » liées au diabète, à la fois pour les personnes touchées par la maladie et pour les systèmes d’assurance-maladie.

L’insuline, une denrée rare

Selon l’OMS, l’insuline connue pour être le principal traitement du diabète, reste difficile à obtenir.

Pour cause, l’insuline et les hypoglycémiants ne sont en général disponibles que dans certains pays pauvres. Idem pour les médicaments essentiels au contrôle du diabète, comme ceux qui permettent de faire baisser la tension artérielle.

→ L’OMS demande à ses états membres de prêter une attention toute particulière au diabète et de mettre sur pieds des plans nationaux de lutte contre le diabète, pour permettre notamment d’avoir accès à l’insuline à un prix abordable.
L’organisation souligne « l’énorme ampleur du problème du diabète » mais aussi « la possibilité d’inverser les tendances actuelles ».

Elle insiste sur la nécessité de décourager la consommation de tabac et d’aliments nocifs car trop sucrés pour la santé, et de favoriser l’activité physique régulière.

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Maladies cardio-vasculaires : de plus en plus de femmes touchées chaque année

Femme qui a une douleur à la poitrine.

Selon les chiffres de la fédération française de Cardiologie, une femme sur trois meurt d’une maladie cardio-vasculaire. Pire, elles sont de plus en plus jeunes et nombreuses chaque année.

A en croire l’institut de veille sanitaire (InVS), le nombre d’hospitalisations chez des femmes de 45 à 54 ans pour un infarctus du myocarde est passé de +3 % par an entre 2002 et 2008, à + 4,8 % par an entre 2009 et 2013.

Selon l’InVS, l’évolution défavorable de leur hygiène de vie en est la cause principale :

tabagisme
– sédentarité
stress
– mauvaises habitudes alimentaires
alcool

… Mais pas seulement. Une exposition à des facteurs hormonaux spécifiques tout au long d’une vie peut également être en cause, tout comme un dépistage tardif ou incomplet.

Les symptômes, qui sont souvent associés à tort à des crises d’anxiété, ne sont pourtant pas à prendre à la légère :

– nausées
– essoufflement
– douleur au milieu du dos
– fatigue inhabituelle
– palpitations à l’effort

La fédération française de Cardiologie tend à davantage sensibiliser la population en rappelant qu’une femme sur 3 meurt d’une maladie cardio-vasculaire.

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Les jeunes sont heureux mais perturbés

Adolescents

Un récent sondage révèle que la grande majorité des jeunes âgés de 15 à 25 ans se déclarent heureux. Pour autant, plus d’un jeune sur deux a été gêné dans sa vie quotidienne par des troubles mentaux tels que l’anxiété, la dépression, la phobie ou la paranoïa.

La Fondation Pierre-Deniker a fait appel à l’institut Ipsos-Le Point pour ce sondage, qui s’est déroulé du 2 au 12 février auprès de trois échantillons représentatifs : 603 jeunes, 601 parents et 235 enseignants.

→ Bonne nouvelle, 95% des 15-25 ans se déclarent heureux et intéressés par la vie. Un sentiment que perçoivent 98% des parents et 86% des enseignants.

→ En revanche, 37% de ces jeunes se sentent souvent stressés, ce qui est perçu par seulement 18% des parents et 43% des enseignants.

→ Plus d’un jeune sur deux a déjà été gêné, dans sa vie quotidienne, par des troubles anxieux, paranoïaques, phobiques, dépressifs, etc. Parmi eux, 22% les ont ressentis « de manière importante ».

Pour info, « les trois quarts des maladies mentales se déclarent avant l’âge de 25 ans, 80% des troubles psychotiques se révèlent entre 15 et 25 ans », selon la Fondation.

Mal informés, les jeunes, comme les parents et enseignants se sentent démunis

92% des enseignants « ignorent la conduite à tenir en cas de problème de santé mentale ». Leurs connaissances sont « contrastées entre une bonne appréciation de certains facteurs de déclenchement (choc émotionnel, consommation de drogues, etc.) et la survalorisation de certains autres dont la nocivité n’est pas prouvée (télévision, jeux vidéo, internet) ».

• Pour plus des trois quarts d’entre-eux, un membre de la famille serait le mieux placé pour apporter de l’aide.
• 66% des jeunes, 67% des parents et 80% des enseignants pensent qu’il vaut mieux faire appel à un psychologue.
• Tandis que respectivement 17%, 21% et 16% pensent aux médicaments psychotropes.

Or, comme l’explique la Professeure Marie-Odile Krebs, chef de service de l’hôpital Sainte-Anne, « la plupart de ces symptômes sont transitoires et ne signent pas forcément le début d’une maladie psychiatrique ».

Pour autant, elle ajoute qu’« il est important que les jeunes (…) puissent être évalués par un professionnel, car selon leur fréquence, l’importance de la gêne, leur contexte, ces symptômes peuvent être des signes d’alerte d’un trouble débutant ».