Catégories
Actualités Actualités Santé

Oméga-3 : le lait et la viande bio en contiennent davantage

Omega 3 dans le lait bio

Selon une étude publiée dans le British Journal of nutrition, le lait et la viande bio contiendraient 50 % d’acides gras oméga-3 de plus que le lait et la viande issus de l’agriculture traditionnelle.

Les chercheurs de l’université ont étudié 196 articles consacrés au lait et 67 concernant la viande.

• Ils « ont trouvé de nettes différences entre lait et viande bio et lait et viande conventionnels, en particulier dans leur teneur en acides gras ».

Chris Seal, l’un des professeurs de l’Université de Newcastle explique que « les oméga-3 contribuent à réduire les maladies cardiovasculaires, améliorent le développement neurologique et la fonction immunitaire ».

Cette « étude suggère qu’opter pour le bio permettrait dans une certaine mesure d’améliorer la prise de ces substances nutritives essentielles ». Parce que si ces acides gras sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre corps, il est difficile d’en consommer par le biais de l’alimentation traditionnelle. Et ce alors même que l’Agence européenne de sécurité conseille de doubler la prise d’oméga-3 dans le régime alimentaire des populations d’Europe de l’Ouest.

Pour autant, « l’accent est porté sur les 56 % d’oméga-3 supplémentaires dans le lait bio mais cette proportion n’est valable que pour la graisse du lait et non pour le lait dans son ensemble », nuance Ian Givens, spécialiste de la nutrition.

« Passer du lait traditionnel au lait bio accroîtrait l’absorption d’oméga-3 de 33 mg par jour, soit seulement 1,5 % de notre régime alimentaire total. De tels changements mineurs ne sont pas susceptibles de représenter un bénéfice nutritionnel ou un bénéfice pour la santé », ajoute-t-il.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Le lymphome : une maladie encore mal connue même par les malades

Lymphome

Selon une étude dévoilée lundi 12 septembre 2016 par l’association France Lymphome Espoir, le lymphome demeure la forme de cancer dont la fréquence augmente le plus mais qui reste cependant encore mal connu, y compris par certains patients.

En France, seulement 70 % des malades sont au courant du type de lymphome dont ils sont atteints, et 54 % d’entre eux comprennent quelles en sont les caractéristiques, révèle cette enquête réalisée lors de la Journée mondiale du lymphome.

Les deux grandes catégories qui divisent le cancer du système lymphatique sont plus ou moins connues. La première que l’on appelle lymphomes hodgkiniens ou « maladie de Hodgkin » est la plus connue, mais elle ne représente cependant que 15 % des cas. La seconde que l’on nomme lymphomes non hodgkiniens, est plus fréquente, soit 85 % des cas, et son nombre a augmenté de près de 5 % par an au cours des dernières décennies.

Chaque année en France, ce sont plus de 18 000 nouveaux cas de lymphomes qui sont diagnostiqués, ce qui en fait le cancer le plus commun chez les jeunes adultes, mais aussi chez les adolescents, et le 5e chez les adultes. A titre d’exemple, il représente environ 256 000 cas dans le monde entier. Il est à l’origine de 4 000 décès par an dans l’hexagone.

Pour le moment, ses origines sont inconnues. Cependant, il faut admettre que plusieurs produits chimiques, ainsi que des facteurs environnementaux, pourraient favoriser son développement, comme le précise France Lymphome Espoir dans l’un de ses derniers communiqués de presse. De plus, ce type de cancer est difficile à diagnostiquer. Il se manifeste entre autres par une forte fatigue, des démangeaisons permanentes, ou bien par un gonflement des ganglions.

L’association souligne également que grâce aux progrès des traitements, le nombre de malades en rémission est en augmentation.

L’étude, réalisée auprès de 668 personnes (patients ou leurs proches), a démontré que deux tiers des malades français ont peur d’une rechute, alors qu’un tiers a subi une modification de son physique et de ses relations sociales. Enfin, un quart d’entre eux, soit 23 %, ont connu une baisse de l’estime de soi ou une dépression.

28 % des personnes sondées se sentent « plus dépendantes » du fait de la maladie, ayant même déménagé pour habiter chez un proche. 20 % d’entre elles ont perdu leur emploi ou ont pu rencontrer des difficultés soit scolaires, soit professionnelles.

A côté de la parution de cette étude, une campagne de communication a été présentée au grand public. Elle met en scène les humoristes Raphaël Mezrahi, Laurent Baffie et Chantal Ladesou, ainsi que l’animateur Michel Drucker, dans trois courtes vidéos.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Les effets inattendus des édulcorants chimiques

Edulcorant

Une étude australienne rapporte que les édulcorants chimiques ont un effet direct sur l’appétit notamment.

Leurs effets zéro calorie sont souvent vantés dans le cadre de régime, d’obésité ou de diabète. Pourtant, les édulcorants chimiques, substituts du sucre, stimuleraient l’appétit et feraient ainsi consommer jusqu’à 30% de calories supplémentaires, selon une étude, parue dans « Cell Metabolism ». Des chercheurs australiens de l’université de Sydney ont pour la première fois étudié l’impact des édulcorants de synthèse sur le cerveau de l’homme et de l’animal. Conseillés aux personnes qui doivent contrôler leur consommation de sucre, ces produits sont pourtant montrés du doigt par cette étude.

« Insomnie, hyperactivité et intolérance au glucose »

Dans le monde, des milliards de personnes consomment régulièrement du sucralose, un substitut du sucre sans nutriment ni calorie, obtenu à partir du saccharose, le sucre de table courant. On le trouve notamment dans la plupart des sucrettes vendues dans le commerce. Les autres édulcorants les plus connus, utilisés comme additifs alimentaires, sont l’aspartame, l’acésulfame-potassium, le neotame, l’alitame, le cyclamate et la saccharine.

Les mouches, sujets de l’expérience, ont suivi ce type de régime pendant au moins 5 jours. Les résultats ont montré que l’exposition chronique aux édulcorants favorisait l’hyperactivité, l’insomnie, l’intolérance au glucose, une perception du goût sucré renforcé et une hausse de l’appétit et des calories consommées. De plus, un constat similaire a été observé chez les souris.

Une perception cognitive modifiée

En effet, les chercheurs ont observé que les substituts au sucre changeaient la manière dont le cerveau percevait le gout sucré au niveau des centres de récompense en l’accentuant, créant un déséquilibre entre le sucre et le niveau de glycémie ce qui incitait à manger davantage. C’est comme si le cerveau disait au sujet qu’il n’a pas assez mangé, reproduisant le fait d’être affamé et de trouver la nourriture encore meilleure.

Quand on consomme du « vrai sucre », de la dopamine est libérée dans le cerveau et le niveau de glucose monte dans le sang, ce qui correspond à une deuxième stimulation produisant de la dopamine. Dans le cas des édulcorants, la dopamine produit une sensation de plaisir, mais le second effet ne peut avoir lieu puisque l’édulcorant sans sucre n’a pas d’action sur la glycémie. Du coup, l’organisme réclame un apport calorique pour compenser.

Une précédente étude publiée en 2014 dans l’American Journal of Public Health concernant la consommation de boissons allégées montre que les personnes en surpoids et obèses mangent davantage quand elles boivent « light ». La consommation de ces boissons inciterait ces consommateurs à s’autoriser un surplus de nourriture allant en moyenne de 88kcal par jour pour les personnes en surpoids, à 194 kcal pour les obèses.

Pour consulter l’étude : http://www.cell.com/cell-metabolism/fulltext/S1550-4131%2816%2930296-0

Catégories
Actualités Actualités Santé

L’alcoolisme chez les proches est difficile à repérer

Alcoolisme

Pour sa dernière campagne réalisée pour Addict’Aide, l’agence de publicité BETC a choisit de prendre le problème de l’alcoolisme chez les jeunes sous un tout autre angle, celui de l’entourage. Parce qu’il n’est pas toujours de repérer la consommation excessive d’alcool chez quelqu’un de son entourage.

Le contexte : Louise est une jeune parisienne de 25 ans. Elle publie sur le réseau social Instagram des photos d’elle à la plage, en soirée, dans la nature. Jusqu’ici rien d’extraordinaire, sauf que la bouteille ou le verre d’alcool n’est jamais très loin.

Tel est le scénario imaginé par l’agence de publicité BETC pour Addict’Aide, un portail grand public de lutte contre les addictions créé en avril par le Fonds Actions Addictions.

Pour réaliser cette campagne, l’agence a créé un faux profil sous le nom de « Louise Delage », sous les traits d’une étudiante volontaire. La jeune femme est jolie et ses photos sont taguées de mots-clés populaires sur le réseau social.
Deux mois plus tard, le compte de « Louise Delage » est suivi par plus de 7 500 personnes et ses clichés ne récoltent pas moins de 50 000 « likes ».

A lire tous ces commentaires, des compliments pour la plupart,  » on pouvait croire que tout était normal », seulement ces internautes « sont passés à côté de l’essentiel: son alcoolisme », déplore Addict’Aide. Même si quelques commentaires ont tout de même relevé sa consommation importante d’alcool (« Est-ce qu’il vous arrive de boire de l’eau? ») ou soupçonnent l’opération de communication.

L’opération a ensuite été révélée via la publication d’une vidéo compilant toutes les photos de la jeune femme, mettant l’accent sur l’omniprésence de l’alcool dans sa vie sociale.

« Il est facile de passer à côté de l’addiction d’un proche », avertit cette campagne, qui invite « tous ceux qui se posent des questions sur leur consommation ou celle d’un proche » à consulter le portail Addict’Aide.

Le clip de Addict’Aide
La campagne sur Instagram.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Le jus de canneberge, nouvel antibiotique ?

canneberge

Déjà reconnue pour traiter les infections urinaires, la canneberge fait aujourd’hui l’objet d’une étude américaine et pourrait donner lieu à un nouvel antibiotique.

Des chercheurs du Worcester Polytechnic Institute aux Etats-Unis se sont penchés sur les propriétés anti-infectieuses de la canneberge. Pour mener cette étude, publiée dans la revue « Food and fonction », ils ont « fractionné » le jus de canneberge pour identifier ses différents composés chimiques à l’aide de techniques chimiques avancées.

Pourquoi la canneberge ? Ces flavonols luttent efficacement contre l’adhérence de la bactérie E.coli sur les cellules de l’organisme. Ainsi les chercheurs ont pensé à utiliser le petit fruit rouge comme composant d’un nouveau médicament antibactérien.

Ils ont donc isolé chacun des composants de son jus, pour repérer le plus agressif envers la bactérie E.coli, responsable de diverses infections. Ils ont introduit des cellules E.coli cultivées dans les échantillons de jus « fractionné ». C’est ensuite qu’ils ont observé la capacité des bactéries à rester accroché à la paroi.

Il s’avère que la classe des flavonols galactosides est la plus efficace, puisque fortement antiadhésive.

Aux yeux des chercheurs, ces molécules organiques, combinées avec une autre famille de flavonoïdes antibactériens – les pro-anthocyanidines, présents par exemple dans le chocolat ou le vin -, pourraient constituer un antibiotique efficace contre toute forme de maladies bactériennes.

Une excellente découverte pour les scientifiques à l’heure où la plupart des bactéries deviennent de plus en plus résistantes aux antibiotiques existants.

• 2 millions d’Américains sont infectés chaque année par des bactéries résistantes. 23 000 personnes en décèdent (chiffres du CDC, le centre américain pour la prévention et le contrôle des maladies).

• Selon les prévisions d’un rapport du gouvernement britannique, en 2050, 10 millions de personnes mourront chaque année dans le monde à cause d’une infection à bactéries résistantes aux antibiotiques.

Le saviez-vous ? La bactérie E.coli est naturellement présente dans la flore intestinale. Certaines souches sont cependant pathogènes et peuvent entraîner gastro-entérite, gastrites ou infections urinaires (cystites).

Catégories
Actualités Actualités Santé

Risques cardiovasculaires : deux nouveaux gènes identifiés

Risques cardio-vasculaires

Selon une récente étude américaine, deux gènes ont été identifiés, dont les altérations accroissent pour l’un et réduisent pour l’autre les risques cardiovasculaires. Une découverte qui pourrait aider au développement de nouveaux traitements préventifs.

Les chercheurs de la faculté de médecine de l’Université Washington à Saint-Louis (États-Unis) ont étudié les données génétiques de plus de 190 000 personnes, certains souffrant de maladies coronariennes et d’autres en bonne santé.

Ils ont passé 220 000 variantes génétiques qui altèrent les protéines à la loupe pour déterminer celles qui agissent sur le risque cardiovasculaire.

Le Dr Nathan Stitziel, professeur de médecine et de génétique et l’un des principaux auteurs de l’étude, explique : « nous avons identifié des variations génétiques dans plusieurs gènes associés à une protection contre les maladies coronariennes ».

Ils ont identifié deux nouveaux gènes clés : ANGPTL4 et SVEP1.

• Le gène ANGPTL4 contient des anomalies rares liées à une réduction du risque de pathologie des artères coronaires, variant de 14 % avec une faible altération à 50 % quand une copie entière de ce gène est mise hors service. Il est connu depuis longtemps des scientifiques pour agir sur les triglycérides, dont les niveaux dans le sang sont considérés comme un marqueur de risque cardiovasculaire.
• Le SVEP1 montre une corrélation opposée quand une rare altération augmente le risque de pathologie cardiovasculaire de 14 %.

« Nos résultats confortent l’idée que des thérapies agissant sur un mécanisme majeur régulant les triglycérides, des graisses, devraient aider à empêcher la formation de plaques dans les artères et protéger contre le risque d’infarctus », ajoute le Dr Stitziel.

Ces résultats pourraient aider et même guider les efforts de recherche pour développer de nouveaux traitements préventifs, à l’image des statines, qui sont aujourd’hui prescrits dans le but de réduire le mauvais cholestérol et ainsi le risque de maladie cardiovasculaire.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Soins dentaires : pas plus de 8 plombages au mercure

Plombages au mercure

Il existe de multiples amalgames dentaires. Le plombage au mercure fait partie des plus économiques mais aussi des plus efficaces. Pour autant, il n’est pas dépourvu de tout danger. Selon une récente étude, le mercure devient toxique s’il compose plus de 8 plombages dans une même bouche.

Après l’analyse des données de 15 000 patients ayant subi des soins dentaires, les chercheurs ont observé chez eux un niveau plus élevé de mercure de méthyle, la forme la plus nocive du mercure. Ces travaux ont été publiés dans la revue Ecotoxicology and Environmental Safety.

Au-delà de 8 plombages, les taux de mercure s’envolent avec une augmentation de plus de 150 %. Un seuil à partir duquel l’exposition devient réellement néfaste pour la santé. Sachant qu’à des niveaux élevés, le métal lourd est toxique pour le cerveau, le cœur, les reins, les poumons et le système immunitaire.

En quelques chiffres, selon l’étude :

• 25 % des adultes reçoivent en moyenne 11 soins ou plus.
• La moyenne se situe à 3 plombages par adulte.
• En 1991, l’OMS annonçait que la plus grande source de mercure à laquelle la population s’exposait venait des amalgames dentaires.

Pour mesurer le taux de mercure dans l’organisme et juger de la qualité de nos mécanismes d’élimination, une prise de sang combinée à un échantillon de cheveux et d’urine est toute indiquée.

Des alternatives peu convaincantes

Le plombage au mercure est encore aujourd’hui considéré comme la meilleure obturation, sûre, antibactérienne et durable 30 ou 40 ans. Ainsi, le développement de nouveaux composants n’est pas parmi les principales priorités.
Il existe les résines composites dentaires. Le problème est que ces résines peuvent libérer de petites quantités de bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien aux effets néfastes pour la santé. Il est interdit en France dans tous les contenants alimentaires commercialisés depuis janvier 2015.

Davantage de recherches sont nécessaires, notamment pour mieux cerner les effets de l’exposition au BPA à partir de ces matériaux à base de résine.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Maintenir la ligne au quotidien : le vélo plus efficace que la marche

Faire du vélo

Une récente étude menée dans le but d’améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies chroniques liées au surpoids et au manque d’exercice, affirme que le vélo est l’exercice le plus efficace pour maintenir sa ligne ou perdre du poids, devant la marche.

Les chercheurs britanniques de la London School of Hygiene and Tropical Medicine ont étudié le lien entre le moyen de transport et le risque d’obésité, chez 72 999 hommes et 83 667 femmes, âgés de 40 à 60 ans.

→ Faire du vélo est le moyen le plus efficace pour perdre du poids et garder la ligne.

En quelques chiffres, d’après l’étude :

• 64% des hommes, 61% des femmes interrogées utilisent la voiture ou les transports en commun.
• Les transports dits « actifs » (marche, vélo) concernent 23% des hommes et 24% des femmes.
• Les « cyclistes » présentent l’IMC le plus faible. Concrètement, le poids d’un homme d’âge et de poids moyens dans l’étude (53 ans, 1,76m, 86 kg) diffère de 5kg avec un homme qui utilise la voiture ou les transports en commun.
• Les « cyclistes » masculins présentent un IMC diminué de 1,71kg/m² et les cyclistes féminins un IMC diminué de 1,65kg/m² en comparaison de ceux qui n’utilisent que les transports « passifs ».
• Concernant le taux de graisse corporelle, même conclusion : il est réduit de 2,75% pour les hommes en vélo et de 3,26% pour les femmes.

En conclusion, il est essentiel d’exploiter chaque occasion de faire de l’exercice quotidiennement, et d’autant plus dans un mode de vie sédentaire.

Catégories
Actualités Actualités Santé

La sieste est bonne pour la santé si l’on ne dépasse pas 1 heure

Sieste

Les vertus de la sieste sont vantées régulièrement. Cependant, cette pratique de plus en plus plébiscitée pourrait provoquer du diabète si elle se prolonge au-delà d’une heure. C’est ce que révèle une étude japonaise accueillie malgré tout avec une certaine réserve par des experts indépendants.

Ce sont quatre chercheurs de l’université de Tokyo qui ont démontré que des siestes de plus de 60 minutes par jour engendrent « un risque significativement plus élevé de diabète de type 2 ». L’étude, qui n’a pas encore été publiée dans une publication revue par un comité de lecture, explique que ce risque supplémentaire est évalué à 45 %.

Pour rappel, le diabète de type 2 est l’incapacité de l’organisme à réguler le niveau de sucre dans le sang. Il représente 90 % des cas de diabète et peut causer des problèmes de santé très graves comme la cécité, des affections cardiovasculaires, ou encore, une baisse de la sensibilité des nerfs, si la maladie n’est pas traitée.

Selon l’enquête, les personnes dont la sieste dure moins de 40 minutes ne sont pas davantage touchées par le diabète, puis la fréquence augmente progressivement jusqu’à montrer un écart significatif au-delà de 60 minutes.

En revanche, les scientifiques qui ont compilé 21 études portant sur plus de 300 000 personnes, n’ont pas trouvé de cause à effet entre la durée des siestes et le risque de surpoids.

« Cette étude ne prouve pas à coup sûr que la sieste pendant la journée provoque le diabète, mais seulement qu’il y a une association entre les deux qui doit être étudiée dans des recherches ultérieures », a précisé l’EASD dans le communiqué de presse qui accompagne l’étude.

Néanmoins, ces résultats doivent être pris avec précaution. Comme le soulignent des experts extérieurs à l’étude, on ne peut exclure que la fréquence accrue des diabètes soit liée à d’autres causes.

« Un des biais possible est que les gens qui sont peu actifs et en surpoids ou obèses sont probablement plus enclins à faire des siestes durant la journée. Or ces personnes ont aussi plus de probabilité de développer un diabète », a indiqué Paul Pharoah, professeur d’épidémiologie du cancer à l’université de Cambridge (Royaume-Uni).

Il pourrait aussi y avoir « un lien de causalité inversé: une pratique de la sieste pendant le jour causée par un diabète non diagnostiqué », a-t-il ajouté.

Catégories
Actualités Actualités Santé

Ne vous couchez pas fâché : les émotions négatives prennent racine pendant la nuit

Sommeil et émotions

Selon une récente étude menée en neurosciences, les souvenirs liés à des émotions négatives seraient plus difficiles à oublier après une nuit de sommeil.

Publié dans la revue scientifique Nature Communications, l’article explique qu’« avec la consolidation (des souvenirs) qui a lieu pendant la nuit, de rapides changements se produisent dans l’organisation de la mémoire émotionnelle », qui font qu’une nuit suffit pour diminuer la capacité à supprimer des souvenirs non souhaités.

Menée par une équipe de 7 chercheurs, basés en Chine, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, cette étude suivait 73 étudiants masculins invités à mémoriser des associations entre des paires d’images. Ces photos montraient un visage neutre d’une part, et des images provoquant la répulsion d’autre part.

Ils leur ont ensuite montré de nouveau les photos de visages, en leur demandant d’éliminer volontairement le souvenir négatif qu’ils y avaient associé.

La même activité a ensuite été répétée le lendemain, avec d’autres images.

Les chercheurs expliquent qu’ « au vu des résultats, les participants avaient plus de mal à supprimer les souvenirs négatifs après une nuit de sommeil ».

Pendant l’expérience, ils ont mesuré l’activité du cerveau des participants. Ils ont ainsi observé que « les circuits neuronaux impliqués dans l’élimination des souvenirs, initialement centrés sur l’hippocampe, sont ensuite devenus plus dispersés dans le cerveau, un changement qui semble être ce qui rend les souvenirs négatifs plus difficiles à supprimer ».

Des études précédentes sur le contrôle cognitif avaient montré que les gens pouvaient éliminer des souvenirs de façon volontaire, mais on ne connaissait pas l’influence du sommeil sur cette capacité, expliquait Yunzhe Liu, de l’Institut pour la recherche sur le cerveau de Pékin et en cours de thèse au Centre pour la neuroimagerie de la fondation Wellcome Trust, à Londres.

L’étude n’a porté que sur des volontaires masculins car « des différences entre les sexes ont été rapportées en matière de régulation des émotions et de contrôle cognitif », précise le chercheur.

« Cette étude suggère que le bon vieux conseil +Ne vous couchez jamais fâché+ a un certain fondement. Il vaut mieux résoudre une dispute avant d’aller au lit », ajoute Yunzhe Liu.

Ces résultats impliquent aussi « qu’il y a peut-être des raisons neurobiologiques qui expliquent la difficulté à éliminer des souvenirs et des émotions négatifs dans des cas de troubles affectifs » tels que le syndrome de stress post-traumatique.