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Les aliments contaminés font des centaines de milliers de victimes chaque année

Maladies d'origine alimentaire.

Récemment, l’Organisation mondiale de la santé publiait un rapport sur les maladies d’origine alimentaire qui concernent chaque année 600 millions de consommateurs à travers le monde. Les enfants de moins 5 ans, les plus touchés, représentent un tiers des décès.

« En se fondant sur ce que nous savons déjà, il apparaît que ces maladies affectent toutes les populations du monde, en particulier les enfants de moins de cinq ans et les populations des régions à faible revenu », indique le Dr Migayishima, directeur à l’OMS du département Sécurité sanitaire des aliments, zoonoses et maladies d’origine alimentaire.

Selon l’OMS, 31 agents pathogènes – bactéries, virus, parasites, toxines et produits chimiques – sont à l’origine de maladies alimentaires.

• 600 millions personnes dans le monde, soit 1 personne sur 10, tombent malade par des aliments contaminés.
• 420 000 viennent à en mourir.
• 125 000 d’entre elles sont des enfants de moins de 5 ans, alors qu’ils ne représentent que 9 % de la population mondiale (l’OMS note qu’il s’agit de chiffres « prudents » basés sur dix ans de travaux).
• L’Afrique et l’Asie du Sud-est sont les régions les plus touchées avec 320 000 décès par an.
• L’Europe en comptabilise 5 000 chaque année
• Les Amériques en déplorent, quant à elles, en moyenne 9 000 par an.
• Les maladies diarrhéiques sont responsables de plus de la moitié des maladies d’origine alimentaire, avec 550 millions de malades et 230 000 décès par an. Elles sont généralement liées à la consommation de viande crue ou mal cuite, d’œufs, de produits frais et de produits laitiers contaminés par le norovirus, Campylobacter, les Salmonelles non typhiques et E. coli entéropathogène.
• Les enfants y sont encore une fois les plus sensibles, avec 220 millions de malades et 96 000 décès par an.

« Jusqu’à présent, les estimations sur ce problème étaient vagues et imprécises, masquant les véritables coûts humains des aliments contaminés. Le rapport remet les choses en place », déclare le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS.
« La connaissance des agents pathogènes à l’origine des plus graves problèmes selon les différentes régions du monde permet au grand public, aux gouvernements et au secteur agroalimentaire de prendre des mesures ciblées », affirme-t-elle.

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Et si on diminuait le taux de criminalité à coups d’espaces verts ?

Diminuer le taux de criminalité grâce à la nature.

Selon une récente étude britannique, il semblerait que la nature ait un réel impact sur la cohésion sociale et la diminution du taux de criminalité à un niveau local.

Il a déjà été prouvé que la nature avait un impact positif sur le niveau de bien-être.
Une récente étude britannique, parue dans la revue BioScience en novembre 2015, montre aujourd’hui pour la toute première fois que la présence de parcs et d’espaces verts au sein des villes contribuerait même à une réduction de 4% de la criminalité.

Le Dr Netta Weinstein, chercheur à l’université de Cardiff au Pays de Galles (Royaume-Uni), et son équipe ont étudié 2079 adultes âgés de 22 à 65 ans. Ils ont collecté, puis analysé leurs données et celles de l’occupation des sols de Grande-Bretagne. Ils ont alors comparé l’accès aux jardins, parcs, forêts, prés et terres cultivables avec la criminalité.

Plusieurs facteurs sont entrés en ligne de compte :

– La pénurie socioéconomique
– La densité de population
– Le taux de chômage
– Le statut socioéconomique
– Le salaire hebdomadaire moyen

Les conclusions sont étonnantes tant pour la cohésion sociale que pour le taux de criminalité.

• Mesurée à l’aide d’un questionnaire, l’expérience faite du contact avec la nature semblait expliquer 8 % de la variation dans la cohésion sociale. Il s’agit, pour le Dr Weinstein « d’une conclusion frappante étant donné que les variables explicatives comme le revenu, le genre, l’âge et l’éducation représentaient ensemble seulement 3% de variance ».

• Par ailleurs, la mesure objective des espaces verts et terres cultivables disponibles d’accès dans le voisinage des participants sondés représentait 4 % de variance supplémentaire du taux de criminalité.

« L’incidence positive de la nature proche sur le soutien mutuel entre voisins peut décourager le crime, même dans des endroits où les facteurs de risque socioéconomiques sont plus faibles », expliquent les chercheurs.

Le temps passé en contact avec la nature renforcerait la cohésion communautaire, ce qui engendrerait davantage de bien-être personnel, et donc par la force des chose une meilleure contribution pour la société, tels des comportements plus responsables.

Ces résultats sont encourageants lorsque l’on sait que jusqu’ici l’importance politique accordée à la réduction de la criminalité ne dépassait pas les 2 ou 3 %. Ils pourraient alors inciter les pouvoirs publics à améliorer l’offre d’espaces verts.

Contrairement aux services rendus par les écosystèmes et qui sont facilement mesurables (approvisionnement en eau, en nourriture), « les bénéfices apparents du contact avec la nature sur la cohésion sociale sont plus complexes à démêler et à mesurer », indiquent les auteurs.

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La méditation de pleine conscience, plus efficace qu’un placebo contre la douleur

La méditation pour lutter contre la douleur.

Des chercheurs américains affirment que la méditation de pleine conscience réduirait la douleur, et ce même de manière plus significative qu’un placebo.

La méditation de pleine conscience est une technique qui invite le patient à se focaliser sur le moment présent et à analyser les sensations ressenties. On retrouve cette technique en psychologie, en thérapie comportementale, notamment pour réduire le stress ou certains troubles de l’alimentation, ou encore prévenir la dépression. On la retrouve aussi en médecine.

Pour réaliser cette étude, les chercheurs du Wake Forest Baptist Medical Center de Caroline du Nord (États-Unis) ont exploité l’évaluation de la douleur et l’imagerie cérébrale afin de déterminer l’efficacité de la méditation de pleine conscience.

Ils ont alors étudié 75 volontaires en parfaite santé, séparés en quatre groupes :

– Celui de la pleine méditation
– Celui de la méditation placebo, ou méditation « sham »
– Un groupe auquel on administrerait une crème analgésique placebo (gelée de pétrole)
– Et enfin le groupe témoin.

Pour provoquer la douleur, les scientifiques ont utilisé une sonde d’injection pour chauffer une parcelle de peau à 49 %.

– Les patients ont donc noté l’intensité de la douleur (sensation physique) et le désagrément de cette douleur (réponse émotionnelle).
– Leur activité cérébrale a également été enregistrée par le biais de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) avant et après intervention.

Les résultats ont été publiés le 11 novembre 2015, dans la revue Journal of Neuroscience.

• Le groupe qui a suivi la pleine méditation enregistre une baisse de 27 % de la douleur, et de 44 % du désagrément lié à cette même douleur. Elle semble avoir réduit la douleur en stimulant certaines zones cérébrales (cortex orbitofrontal et cortex cingulaire antérieur) associées à l’autocontrôle de la douleur.
• Les patients qui eux ont reçu une crème placebo rapportent une diminution de la sensation de douleur de seulement 11 %, et un aspect émotionnel réduit de 13 %. La crème semble quant à elle avoir diminué la douleur en réduisant l’activité cérébrale des zones impliquées dans le processus de la douleur (cortex somatosensoriel secondaire).

« Alors que nous pensions qu’un chevauchement se produirait dans les régions du cerveau entre la méditation et le placebo, les résultats de notre étude fournissent une preuve nouvelle et objective que la méditation de pleine conscience réduit la douleur de façon unique », conclut Fadel Zeidan, l’auteur principal de l’étude.

Si l’on écoute ces mêmes chercheurs, cette technique pourrait renforcer les traitements antidouleur prescrits dans un cadre clinique, grâce à des séances quotidiennes de 20 minutes.

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Les Français mangent moins de viande et plus de charcuterie

charcuterie

C’est un fait, vous mangez de moins en moins de viande, mais davantage de charcuterie, jugée plus simple et plus rapide à préparer. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe la viande dite « transformée », essentiellement la charcuterie, dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l’homme ».

L’établissement public FranceAgriMer — qui s’occupe d’appliquer les mesures prises par la politique agricole commune, et de mener à bien certaines actions nationales en faveur des filiales agricoles —, rapporte que la consommation de viande en France par habitant recule depuis maintenant une quinzaine d’années : 86 kg (non désossés) en 2014, contre 94 kg en 1998. Les consommateurs privilégient la volaille et les produits élaborés au détriment du porc et du bœuf.

Les raisons de cette tendance ?

– Le prix des viandes qui augmente plus vite que l’inflation à l’exception du porc.
– Selon FranceAgriMer, vous recherchez davantage « de produits ayant un long délai de conservation, et peu de préparation, ne demandant pas ou peu de préparation, avec un temps de cuisson réduit et faciles à préparer ». Vos choix se portent donc naturellement sur les cordons bleus, steaks hachés, découpes de volaille, charcuteries… Même si les prix sont parfois plus élevés.
– Les effets de la crise économique ont également pu accentuer cette tendance, vous poussant ainsi à privilégier les céréales, le pain ou les produits sucrés.

On observe la même tendance dans le reste de l’Europe. Une baisse significative qui laisse donc la part belle au « prêt-à-manger ».
« La charcuterie est pratique », résume Robert Volu, président de la Fédération française des industriels charcutiers-traiteurs (Fict). « Les tranches de jambon sont prêtes, les tranches de saucisson sont faciles à faire, le pâté peut se consomme rapidement, les rillettes aussi, les andouillettes ont déjà été précuites. Ce sont des produits qui sont prêts à manger », ajoute-t-il. Pour preuve, le secteur affiche une légère croissance entre 0 et 1 % par an depuis une quinzaine d’années. Il s’en est d’ailleurs vendu 1,1 million de tonnes en 2014, dont les 450 références pour la production domestique représentent près de 87 %.
Une tendance étonnante lorsque l’on sait que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) – l’agence cancer de l’organisation mondiale de la santé (OMS) – s’est basé sur plus de 800 études pour classer la viande dite « transformée », essentiellement la charcuterie, dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l’homme », tandis que les viandes rouges (incluant porc et veau) font partie de la catégorie « probablement cancérogène ».

Pour autant rien n’est perdu, puisque le niveau de consommation de charcuterie des Français est largement inférieur au seuil des 50 grammes par jour au-delà duquel le risque de cancer colorectal augmente de 18 %. Sur les résultats de l’étude « Inca 2 » menée en 2006-07 par l’Agence nationale de l’alimentation (Anses), nous en consommons en réalité 34,3 grammes en moyenne par jour.
Par ailleurs, à l’initiative du syndicat des Jeunes agriculteurs (JA), des éleveurs ont investi les grandes surfaces alimentaires dans le but d’étiqueter les viandes dont la provenance était non déterminée, d’un autocollant « viande de nulle part ». « Il y a eu beaucoup de dénigrements de grandes marques de charcuterie de la part des éleveurs. L’accusation +viande de nulle part+ ne crée pas un mouvement positif par rapport à nos charcuteries », précise Robert Volu. Un mouvement qui a peut-être induit une baisse de la consommation (1 %) de viandes prêtes à manger sur les 12 derniers mois.

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L’algue, au service de notre santé

Les algues dans l'alimentation.

Très usitée dans les pays asiatiques, l’algue est un aliment moins répandu en Occident. Pourtant, ajoutée à une alimentation quotidienne, notamment dans les plats industriels, elle réduirait les risques de maladies cardiovasculaires.

Certaines substances présentes dans les algues aident à réduire le risque de maladies cardiovasculaires. Telle est l’observation du professeur de biophysique Ole G. Mouritsen, auteur de plusieurs livres sur les algues dans l’alimentation, et co-auteur d’un article sur le sujet publié au sein de la revue Phycologica le 16 novembre dernier. Il s’est intéressé à 35 variétés d’algues différentes.

Les vertus des algues sont nombreuses :

• Elles sont peu caloriques
• Elles contiennent de nombreux antioxydants, des fibres, de l’iode, des acides gras polyinsaturés et des omégas 3.
• Elles contiennent également de l’umami (cinquième saveur en japonais), qui provoque la satiété et régule l’apport alimentaire en évitant l’ajout du sucre, de sel ou de graisse.
• Elles peuvent augmenter l’apport en fibres diététiques et en antioxydants des viandes, ce qui aide à réduire le risque de cholestérol.
• En terme de goût, l’algue séchée peut renforcer l’arôme des farines de pizzas, des pâtes ou du pain.
• Utilisées en poudre, elles peuvent même remplacer le sel de table.

Mieux, l’algue pourrait se révéler bénéfique dans les plats industriels ou raffinés. Leur teneur en sels de potassium n’augmente pas la pression artérielle, contrairement aux plats transformés actuels.
Pour arriver à une telle observation, les chercheurs ont étudié un groupe d’hommes en surpoids en leur proposant du pain contenant de l’algue (à hauteur de 4 % pour qu’ils en acceptent le goût).

• L’apport en fibres diététiques était plus important et les participants consommaient 16,4 % d’énergie de moins sur une période de 24 heures.
« Nous savons aujourd’hui que beaucoup de personnes ont du mal à faire la différence entre des aliments sains et ceux qui ne le sont pas », explique le scientifique. « Ajouter des algues aux aliments transformés rend la nourriture meilleure pour la santé. Dans la plupart des cas, on obtient des aliments plus savoureux et cela peut aussi réduire le risque de maladies cardiovasculaires ».

Recommandation : Ajoutez chaque jour 5 à 10 grammes d’algues sous forme de granules ou séchées dans votre alimentation. À noter toutefois que les chercheurs ont du mal à déterminer la quantité exacte à consommer pour profiter pleinement des vertus de l’algue sur la santé.

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Le poids d’un homme influence la signature génétique de son sperme

Femme enceinte

Une récente étude danoise révèle que le poids d’un homme influencerait la signature génétique de son sperme. Il induirait alors une prédisposition à l’obésité chez ses propres enfants.

Lorsqu’une famille attend un enfant, les recommandations de santé sont généralement exclusivement réservées aux femmes le temps de la grossesse. Il ne faut pas boire d’alcool, éviter les polluants en tout genre, avoir une alimentation équilibrée… Pourtant, selon une récente étude danoise, les hommes auraient tout autant de raisons de se sentir concernés, et donc d’adopter un mode de vie sain avant de concevoir un enfant.

• Les spermatozoïdes d’hommes maigres et obèses possèdent des marqueurs génétiques différents, et semblent changer le comportement des gènes dans leur corps.

Publiés dans le Cell (revue scientifique spécialisée dans la recherche sur les cellules souches), ces résultats ont demandé plus de 5 ans d’études au Dr Romain Barres, de l’université de Copenhague.

Les chercheurs ont testé le sperme de six hommes obèses qui ont ensuite subi une chirurgie bariatrique dans le but de réduire le volume de leur estomac. Ils les ont testés avant l’opération, juste après et enfin 1 an plus tard.

• Le sperme subit des changements considérables une semaine après la chirurgie et après l’année écoulée. Les scientifiques ont noté quelques différences sur certains marqueurs génétiques, ce qui pourrait changer l’expression des gènes dans l’organisme.

Ils ont par ailleurs comparé 13 hommes maigres dont l’IMC (indice de masse corporelle) ne dépassait pas 30 avec 10 hommes modérément obèses.
Le constat général reste le même. Il existe un lien entre ces changements génétiques et les gènes qui contrôlent l’appétit et le cerveau, bien qu’aucune étude scientifique n’explique comment se produisent ces changements.

→ Le poids d’un homme semble alors capable d’influencer la santé de ses enfants, notamment sa prédisposition ou non à l’obésité.

Le Dr Barres explique que « jusqu’à ce que nous en sachions davantage, des parents potentiels devraient suivre un mode de vie le plus sain possible au moment de la conception et ne pas consommer des aliments trop gras ou sucrés afin d’influencer la santé de leurs enfants, d’une manière que nous ne comprenons pas encore ».
Dans le but de rassembler le plus de données possible pour aller plus loin dans la recherche, le laboratoire du Dr Barres collabore désormais avec une clinique de fertilité. Il étudie les différences génétiques d’embryons jetés légalement utilisables par la recherche après 5 ans, issus du sperme d’hommes de poids différents. De nouvelles données comparatives pourront ainsi voir le jour après l’étude des cordons ombilicaux des enfants engendrés par chacun des hommes.

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Le logo 5 couleurs, une aide précieuse pour mieux consommer

Femme qui regarde un logo des 5 couleurs sur un produit alimentaire.

La Loi Santé prévoit un système pour faciliter l’information et le choix du consommateur en matière d’alimentation. Récemment testé le temps d’une étude comparative, le logo 5 couleurs semble être le plus efficace.

Menée sur près de 12 000 personnes, participant au programme de recherche NutriNet-Santé, cette étude a permis de mesurer l’impact de différentes signalétiques nutritionnelles apposées sur la face avant des emballages de divers aliments, sur un panier d’achat.

Répartis au hasard en 5 groupes, les volontaires ont été invités à réaliser leurs achats d’une semaine dans un supermarché en ligne proposant 269 produits de marques ou distributeurs.
Ils avaient tous accès à ces produits étiquetés avec l’un des logos testés en fonction de leur groupe.

– Le logo cinq couleurs (5-C) soutenu par les sociétés savantes de santé publique et de nutrition, se décline du vert au rouge, les couleurs étant assorties de lettres (A à E). Le logo A vert étant la meilleure note et le E rouge la moins bonne.
– La coche verte de certains pays scandinaves (également utilisé aux Pays-Bas)
– Le système feu rouge (trois couleurs/Traffic Lights Multiples)
– Les Repères Nutritionnels Journaliers (GDA), utilisés en France par certains industriels.
– Le 5e groupe n’avait aucun logo pour orienter ses achats.

L’ensemble de ces logos apposés sur la face avant des emballages permet de réduire la teneur en calories du panier d’achat (à l’exception des Repères Nutritionnels Journaliers).

Proposé en 2014 par le professeur Serge Hecberg, co-auteur de l’étude, le logo 5-C semble être celui qui a eu le plus fort impact sur la qualité nutritionnelle du panier d’achat. Il a même obtenu l’avis favorable du Haut Conseil de la Santé publique.

→ Pour cause, les teneurs en graisses (lipides et acides gras saturés) et en sel étaient plus faibles que dans un panier d’achat classique sans logo.

« Le logo 5 couleurs, qui s’est avéré le plus efficace, a permis une diminution d’un peu plus de 4% de graisses saturés dans ces achats. C’est une réduction non négligeable en terme de santé publique », notamment en matière de maladies cardiovasculaires, explique Pauline Ducrot (Université Paris 13/Eren).

Pour autant, le système retenu dépendra d’un décret, d’où les controverses entre l’industrie agro-alimentaire et les acteurs de santé publique.

Le saviez-vous ? Selon le Panorama de la santé 2015 de l’OCDE, en France, en 2012, un adulte sur sept était obèse contre un sur neuf en 2000.

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Dormez plus de 7 h par nuit pour réduire le risque de surpoids

Femme qui a mal dormi.

Récemment publiée dans l’American Journal of Health Promotion, une étude américaine révèle que dormir moins de sept heure par nuit favoriserait l’envie de grignoter et par là-même les risques de surpoids et d’obésité.

Avec la fatigue, le cerveau est davantage attiré par les glucides, considérés comme plus énergétiques. Cela se traduit par une envie de manger des aliments et autres boissons sucrés.

Pour les besoins de cette étude, les chercheurs de l’université de l’Alabama ont croisé les données de 28 150 Américains, âgés de 21 à 65 ans, entre 2006 et 2008. Ils ont alors comparé le temps qu’ils ont passé à manger et boire avec leur temps de sommeil. Ils ont ainsi pris en compte le type de nourriture et boissons consommées pendant les repas et en dehors, lorsqu’ils s’adonnaient à une autre activité comme regarder la télé.

• Les participants qui dormaient moins de 7 heures mangeaient quotidiennement en dehors des repas ou en regardant la télévision pendant 8,7 minutes de plus que les personnes qui dormaient entre sept et huit heures par nuit.

• Les petits dormeurs avaient buvaient également plus en dehors des repas: 28,6 minutes par jour en semaine et 31,28 minutes durant le week-end.

Selon Gabriel S. Tajeu, l’un des auteurs de l’étude, ces résultats « suggèrent potentiellement un lien entre de courtes nuits et un apport calorique accru sous forme de boissons et de grignotage ». Il a aussi établi un lien avec un risque accru d’obésité, tout en précisant que de plus amples recherches étaient cependant nécessaires.

Le saviez-vous ? Une étude française parue en début d’année montrait que les gens qui dormaient peu risquaient davantage d’être en surpoids, voire obèses.
Pour ces recherches, l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et l’assureur MGEN avaient pris en compte les données de 49 086 personnes. Les résultats montraient qu’un temps de sommeil court augmentait les risques de grave surpoids de 34 % pour les femmes à 50 % pour les hommes.

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Légumes blancs et vitamine C, un cocktail efficace contre le cancer de l’estomac

Le chou-fleur pour lutter contre le cancer de l'estomac.

Selon une récente étude chinoise, les légumes blancs et la vitamine C réduiraient les risques du cancer de l’estomac respectivement de 33 % et 11 %.

Parue dans l’European Journal Cancer, cette étude chinoise met en lumière les bénéfices anticancéreux d’un régime alimentaire à base de légumes et de fruits.
Les chercheurs de l’université de Zhejiang ont collecté et croisé les données de 76 études, dont 37 menées en Europe, 11 aux États-Unis, 21 au Japon, 4 en Chine et 3 en Corée. Au total, 6 316 385 participants ont été étudiés sur une moyenne de 11 ans (entre 3 et 30 ans). À ce jour cette enquête est la plus grande réalisée sur le lien entre facteurs alimentaires et cancer de l’estomac.

Les légumes blancs et les fruits sont à privilégier :

– Les légumes blancs, comme les asperges, le chou-fleur, le céleri, la blette, l’endive ou le poireau, dont certaines vertus préventives réduiraient les risques du cancer de l’estomac de 33 %.
– Si vous consommez 100 g de fruits en plus par jour, vous réduirez les risques de 5 %.
– Pour 100 g d’agrumes, vous les diminuerez de 3 %.
– Mieux, la vitamine C réduit le risque de 11 %.

Les aliments acidifiants favorisant le risque de cancer de l’estomac sont donc à proscrire :

– La viande transformée
– Le poisson salé enregistre une augmentation de 4 % à raison d’une portion par semaine.
– Les aliments riches en sel enregistrent, quant à eux, une augmentation de 10 % pour une portion par semaine.
– Pire, le sel en général augmente les risques de 12 % à raison de 5 g par jour.
– L’alcool, la bière et les liqueurs dont l’augmentation tourne autour de 5 % pour une consommation de 10 g par jour.

Finalement, sans réelle surprise, cette étude vient confirmer l’importance des fruits et légumes dans notre alimentation pour réduire les risques de cancer de l’estomac, et le danger de la viande traitée.

Le saviez-vous ? S’il n’existe apparemment aucune corrélation entre la consommation totale de légumes et le risque de cancer de l’estomac, la consommation de tomates — en dépit de son apport en lycopène, un pigment rouge connu pour ses propriétés antioxydantes et anti-radicaux libres – serait elle associée à une augmentation de 11 %.

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La luminothérapie pour lutter contre la dépression

Luminothérapie

Il y a quelques semaines, nous évoquions la luminothérapie pour combattre la dépression saisonnière. Pleins feux sur cette thérapie qui serait même efficace dans le traitement de dépressions majeures.

La luminothérapie est une thérapie reconnue qui invite le patient à s’exposer le plus souvent possible à une lumière artificielle dont les caractéristiques sont proches de celles de la lumière naturelle.

Si cette thérapie médicale est reconnue et le plus souvent pratiquée pour lutter contre la dépression saisonnière (elle atteint 3 à 6 % de la population, principalement dans les pays de l’hémisphère nord), elle semble aujourd’hui se révéler tout aussi efficace pour traiter les symptômes d’une dépression majeure (Major depressive disorder ou MDD).

Pour parvenir à de tels résultats, une équipe de chercheurs canadiens a étudié 122 patients atteints de MDD. Ils les ont répartis en 3 groupes.

– Le premier groupe (A) a associé une cure de luminothérapie (30 minutes quotidiennes dès le réveil) à un médicament placebo.
– Dans le second (B), les volontaires ont été traités par antidépresseurs et soumis à une lumière à effet placebo (décrit comme un appareil à générateur d’ions)
– Les patients du 3e groupe (C) ont quant à eux combiné antidépresseurs et luminothérapie.

Résultat :

• Les traitements du groupe A et du groupe B se sont révélés plus efficaces que celui du groupe C. Conclusion, la luminothérapie semble même plus efficace que les antidépresseurs seuls.

Si les chercheurs ne peuvent l’expliquer, l’hypothèse la plus vraisemblable concerne la resynchronisation du rythme circadien, qui régule de nombreuses fonctions dans l’organisme, dont le rythme éveil/sommeil, et qui peut donc jouer un rôle important dans le cadre d’une dépression saisonnière.

A noter que la thérapie par la lumière semble améliorer les effets des comprimés de 30 %, dans le cas d’une dépression classique. C’est en tout cas ce qu’affirme le Dr Laurent Cneiweiss, psychiatre et co-auteur de l’ouvrage « En finir avec le blues de l’hiver et les troubles du rythme veille sommeil » aux éditions Marabout.

Recommandation pour lutter contre la dépression saisonnière :

• Utilisez une lampe spéciale d’une capacité de 10 000 Lux maximum. Exposez-vous si possible entre 6 h 30 et 7 h 30 du matin, environ une demi-heure pendant 6 mois.

Cette étude a été publiée dans la revue JAMA Network Journals le 18 novembre 2015.