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Inédit : l’évolution d’un cancer observée en direct dès la première cellule

Evolution d'un cancer

Des chercheurs américains ont observé pour la première fois en direct, l’évolution d’un cancer chez un animal dès l’apparition de la toute première cellule. Cette étude pourrait aider à mieux comprendre le mélanome, mais pourrait aussi ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour cibler la tumeur avant qu’elle se développe.

« Le grand mystère c’est le fait de savoir pourquoi des cellules dans l’organisme ont déjà des mutations observées dans un cancer mais ne se comportent pas comme tel », relève le Dr Charles Kaufman, chercheur au Laboratoire Zon à l’hôpital des enfants de Boston, et principal auteur de cette étude publiée dans la revue américaine Science.

Il rajoute : « Nous avons découvert que le cancer se déclenche après l’activation d’un cancérogène, ou la perte d’un suppresseur de tumeur, ce qui peut se produire quand une seule cellule revient à l’état de cellule souche ».
Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont étudié des poissons-zèbres, dont les embryons sont transparents pour ainsi mieux traquer la naissance d’un mélanome.

Ils ont été génétiquement modifiés.

• Afin d’être porteurs d’une mutation cancéreuse humaine présente dans la plupart des grains de beauté.
• Ils leur ont retiré le gène suppresseur de tumeur appelé p53.
• Pour que les cellules s’éclairent d’un vert fluorescent si le gène « crestin » était activé. Un procédé qui signale l’activation d’un programme génétique caractéristique des cellules souches. Ces cellules, vierges en quelque sorte, peuvent créer tous les tissus et organes de l’organisme. En temps normal, ce programme arrête de fonctionner après le développement de l’embryon, mais il peut, pour des raisons encore inconnues, se déclencher de nouveau dans certaines cellules.

« Nous avons de temps à autre vu des points fluorescents verts sur certains de ces poissons, et tous ceux que nous avons suivis ensuite sont devenus dans 100 % des cas des tumeurs cancéreuses », précise Leonard Zon, l’un des principaux auteurs de cette découverte, directeur du laboratoire de recherche sur les cellules souches à l’hôpital des enfants de Boston.

→ Il semble que les toutes premières cellules cancéreuses soient identiques à celles qui dans les cellules souches forment les mélanocytes qui pigmentent la peau.

→ Ce groupe de gènes s’active également dans le mélanome humain. Les 30 poissons-zèbre chez qui ce phénomène a été observé ont tous développé un mélanome.

→ Le Dr Kaufman estime qu’une cellule sur des dizaines de millions qui se trouvent dans un grain de beauté deviendra un mélanome.

À en croire les chercheurs, à terme, cette découverte pourrait permettre de développer de nouveaux tests génétiques afin de déterminer le danger des grains de beauté suspects et peut-être même produire des traitements pour les empêcher de se développer en cancer.

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Les dangers du froid : Comment se protéger efficacement ?

Les dangers du froid

Le froid peut se montrer dévastateur sur les personnes les plus sensibles et les moins averties. Voici nos conseils pour s’en protéger efficacement.

1 — Que risque-t-on lorsqu’il fait froid ?

Le froid peut être à l’origine de nombreuses et graves complications dommageables voir mortelles pour les personnes les plus sensibles :
– Aggravation de maladies préexistantes comme les maladies cardiovasculaires et respiratoires (bronchite chronique, asthme…)
– Hypothermies, gelures…
– Ils peuvent même entraîner les intoxications par monoxyde de carbone en présence de chauffages défectueux.

Les autorités sanitaires conseillent aux personnes les plus fragiles de se tourner vers leur médecin ou pharmacien.

2 – En pratique, comment s’habiller ?

Le mot d’ordre : Couvrez-vous !

– Préférez la superposition des couches, plutôt qu’un seul gros pull. Notez que la couche d’air entre chaque vêtement est un bon isolant.
– Privilégiez les vêtements amples, qui, trop serrés, empêcheraient la circulation sanguine, et par là même le réchauffement de votre corps. Le must ? Une couche extérieure imperméable à l’eau et au vent.
– N’oubliez pas les gants. Les extrémités, qui refroidissent plus vite, ne doivent surtout pas être négligées.
– Les chaussures quant à elles sont préférables avec des semelles antidérapantes pour éviter les chutes.
– Sachez qu’une tête non couverte peut entraîner 30 % de perte de chaleur. Alors pas d’impasse sur le bonnet !

3 – Quelles sont les précautions à prendre si l’on suit un traitement médical ?

Les traitements médicaux peuvent altérer notre capacité à se prémunir du froid :

– Certains médicaments prescrits contre la tension et l’angine de la poitrine peuvent empêcher les mécanismes de lutte contre le froid de fonctionner correctement.
– D’autres médicaments, notamment pour traiter les troubles mentaux, comme les neuroleptiques, peuvent être responsables du dérèglement du mécanisme corporel de régulation de température.
– D’autres encore peuvent altérer notre vigilance et nous empêcher de nous protéger correctement du froid, et même en aggraver les effets.
À noter toutefois que dans la majorité des cas, un médicament bien utilisé ne représente pas un risque en lui seul. La maladie et le grand âge doivent être pris en considération.

4 — Quels sont les facteurs individuels ou les situations à risque susceptibles de limiter la capacité de l’organisme à réguler sa température ?

Certaines maladies peuvent effectivement limiter la capacité de l’organisme à réguler la température. On pense notamment :

– aux troubles cardiaques ou respiratoires
– à l’hypothyroïdie
– aux maladies neuropsychiatriques
– aux infections respiratoires
– aux handicaps comme la paralysie.

Par ailleurs, les plus sensibles et vulnérables au froid restent :

• Les enfants en bas âge (0 à 2 ans) qui perdent plus facilement leur chaleur corporelle que les adultes.
• Les personnes âgées, en raison d’un métabolisme qui fonctionne au ralenti, d’une moindre activité physique, et d’une alimentation ou hydratation insuffisantes.

Tout ça en sachant que les épidémies hivernales comme celles de la grippe ou la gastro (entrainant déshydratation) et l’alcoolisation peuvent aggraver davantage la situation.

5 — Quelles sont les autres mesures de bons sens qui permettent de se protéger du froid ?

— Privilégiez une alimentation équilibrée
— Buvez beaucoup d’eau, de jus de fruits frais, de tisanes.
— Ne faites pas l’impasse sur le petit-déjeuner, qui, à base de fruits (agrumes…), de céréales/pain et de laitages, aidera particulièrement les plus jeunes à affronter le froid.

Évidemment, l’alcool ne fait pas partie des prérogatives, entraînant une très nette déshydratation. La sensation de réchauffement éphémère procurée n’est qu’illusoire.

Si vous partez en voyage, renseignez-vous sur les conditions météorologiques. Couvertures (y compris de survie), boissons chaudes en thermos, nourriture et un téléphone portable chargé peuvent se révéler indispensables.

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Cosmétiques pour bébés : attention danger

Lingettes pour bébé

L’ONG WECF fait une révélation inquiétante : sur 341 produits cosmétiques pour bébés testés, 299 comportent des ingrédients à « risques élevés ». Autrement dit, une large majorité de ces produits comportent des substances chimiques potentiellement dangereuses ou allergènes.

Women in Europe for a Common Future (WECF) repose sur un réseau de 150 organisations environnementales et féminines présentes dans 50 pays. En juillet et août dernier, l’ONG s’est intéressée aux ingrédients contenus dans 341 produits cosmétiques pour bébés, aussi bien vendus en supermarchés, qu’en pharmacies, parapharmacies et en magasins biologiques.

Pour mener cette enquête, l’ONG s’est appuyée sur diverses études scientifiques et des évaluations des autorités sanitaires de l’Union européenne (comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, SCCS) et française (Agence nationale de sécurité du médicament, ANSM). À partir de ses observations, elle a classé les ingrédients contenus dans les produits en 3 catégories : « risque élevé », « risque modéré » et « risque faible ou non identifié ».

→ Le verdict alarmant tombe : 299 produits sur 341 recensés comportent des ingrédients à « risque élevé ».

• 19 produits, dont 7 lingettes contiennent de la méthylisothiazolinone ou MIT, un allergène par contact. Utilisé dans les cosmétiques en remplacement des parabens, il entraîne un nombre croissant d’irritations et d’eczémas (selon une étude de la Société française de dermatologie réalisée en 2012). A noter qu’en 2014, Bruxelles avait imposé la réduction de son utilisation sans complètement l’interdire.
• 54 produits, dont 26 lingettes contiennent du phénoxyéthanol, un conservateur dont les effets toxiques soupçonnés agiraient sur la reproduction.
• 226 produits sont quant à eux composés de parfum, « impliquant des risques potentiels d’allergies », souligne WECF.

→ 181 produits contiennent quatre ingrédients jugés à « risque modéré ».
• L’EDTA, un composé que l’on retrouve dans les produits moussants comme les gels douche et shampoings, a été retrouvé dans 87 produits, dont 30 lingettes.
• Des sulfates (laureth et lauryl sulfate), des agents moussants potentiellement irritants sont présents dans 50 produits.
• Les huiles minérales issues de la chimie du pétrole et risquant d’être contaminées par des impuretés ont été retrouvées dans 30 produits, en majorité des crèmes et autres lotions.
• Enfin, 14 produits solaires contiennent quant à eux des nanoparticules, « dont les effets sont encore mal évalués ».

Face à de tels résultats, WECF demande « l’interdiction des trois ingrédients à risque élevé dans tous les cosmétiques destinés aux enfants de moins de trois ans ».

« Il y a eu certes des progrès réalisés » dans la composition des cosmétiques pour bébés, note Élisabeth Ruffinengo, responsable projets santé-environnement de WECF. « Mais le principe de précaution voudrait qu’on n’utilise pas des substances dont on sait qu’elles sont potentiellement dangereuses », ajoute-t-elle.

« On a été très surpris par l’omniprésence de parfums dans la quasi-totalité des produits », d’autant plus lorsque l’on sait qu’ils sont totalement superflus, mais peuvent en revanche entraîner des allergies par contact.
On remarque que la majorité des composés incriminés se retrouvent le plus souvent dans les lingettes. « C’est très inquiétant. Les lingettes sont très utilisées, car elles sont pratiques, sans rinçage, transportables partout », conclut-elle.

Est-il seulement besoin de rappeler que la peau de bébé est particulièrement fragile ?

L’ONG explique à raison que « son pH est neutre durant les premières semaines et elle n’est pas encore protégée par le film hydrolipidique qui met les cellules à l’abri des influences extérieures. Elle est aussi plus perméable que celle de l’adulte, car les cellules de l’épiderme ne sont pas encore suffisamment soudées les unes aux autres ».

Sans oublier que la zone du siège est particulièrement sensible puisque souvent chaude et humide, « elle favorise l’absorption des substances par voie cutanée ».

Le saviez-vous ?
De précédentes études avaient déjà pointé les lingettes pour bébés du doigt :
– En octobre 2013, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir testait 27 lingettes pour bébés et constatait que 94 % des lingettes testées comportaient des risques.
– En 2012, l’ANSM avait recommandait « à titre de précaution », de ne pas utiliser des lingettes pour bébés contenant du phénoxyéthanol. Vous pouvez utiliser du liniment oléo calcaire avec des tissus en coton.

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Les perturbateurs endocriniens soupçonnés d’être encore plus nocifs

Les perturbateurs endocriniens

Au-delà des problèmes bien connus qu’engendrent les perturbateurs endocriniens sur la fertilité humaine, ils sont désormais soupçonnés d’avoir d’autres effets nocifs sur la santé. Ils affaibliraient le système immunitaire et la fonction immunitaire chez l’enfant.

En 2011, la France a contribué à l’interdiction de l’utilisation du bisphénol A pour les biberons en plastique au sein de l’Union européenne. Une interdiction étendue en France depuis janvier 2015 à toutes les boîtes et bouteilles à usage alimentaire.

« Aujourd’hui, nous commençons à avoir des confirmations chez l’homme d’un certain nombre d’effets qui étaient prouvés expérimentalement chez l’animal », explique Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l’Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (Anses).

Les perturbateurs endocriniens sont ces substances chimiques ou naturelles qui incluent pesticides, phtalates (groupe de produits chimiques dérivés de l’acide phtalique) et bisphénol A (revêtement plastique des canettes, boîtes de conserve…), responsables de troubles du système hormonal humain.

« Le grand enseignement de ces dernières années est que le focus s’est élargi : on ne parlait que de l’impact sur la reproduction, on parle aujourd’hui des systèmes immunitaires, de cofacteurs vis-à-vis de certains cancers (sein, prostate), de maladies métaboliques », observe Bernard Jegou, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Ces produits « sont un enjeu de santé publique », estiment de nombreux chercheurs.

« On ne peut pas faire l’impasse sur le fait que depuis la dernière guerre mondiale, il y a des dizaines de milliers de produits chimiques qui ont été utilisés », non sans conséquences sur la santé, souligne M. Jegou.

« L’augmentation de la prévalence du diabète suit dans les dernières décennies exactement l’évolution de la production industrielle mondiale de produits chimiques », note Patrick Fenichel, chercheur au CHU de Nice.

« On sait que la sédentarité et la suralimentation conduisent à l’obésité qui favorise le diabète de type 2. On sait que l’âge augmente le risque de diabète. Mais il n’est pas possible aujourd’hui avec ces facteurs classiques d’expliquer l’évolution impressionnante » de la maladie, dit-il.

En 2000, l’OMS estimait à 330 millions le nombre de diabétiques dans le monde d’ici 2030. « En 2013, la fédération internationale de diabète avait déjà recensé un chiffre largement supérieur : 380 millions », déplore-t-il.

Malgré la multiplication d’études réalisées, le rôle exact de ces substances chimiques reste à définir avec précision.

— Quel est leur impact à faible dose ?
— Leurs substituts sont-ils inoffensifs ?
— Quel est le risque potentiel si les substances sont mélangées ? Les chercheurs les soupçonnent d’avoir un rôle encore plus dévastateur une fois mélangées entre elles.

En attendant les résultats, « cela n’empêche pas de faire des recommandations pour limiter, voire interdire, l’usage d’un certain nombre de substances à partir du moment où on a une suspicion », insiste M. Lasfarges.

Dans la même lignée que l’interdiction du Bisphénol A, l’hexagone s’est montré favorable à l’interdiction de certains produits courants tels que les pesticides, les isolants alimentaires et autres composants cosmétiques.

Une situation qui n’est pas simple pour autant puisqu’il existe un désaccord entre les États membres de l’UE « sur la définition du perturbateur endocrinien », qui devait être arrêtée en 2013, mais qui a été repoussée en 2017, explique M. Lasfargues.

Le ministre de l’Écologie Ségolène Royal montre même au créneau puisqu’elle a « saisi officiellement des commissaires européens » pour faire « bouger plus vite » la Commission sur ce dossier, face au lobby des industriels.

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Le Mindful Eating ou « manger en pleine conscience » pour envisager notre assiette autrement

mindfuleating

Issu de la méditation en pleine conscience – un programme de méditation que l’on retrouve dans le milieu médical pour gérer le stress et les douleurs chroniques -, le mindful eating entend lui bouleverser notre rapport à la nourriture. L’idée est de l’aborder plus sereinement, tout en écoutant nos émotions et nos sensations. Géraldine Desindes, formatrice bien-être spécialisée en Mindful Eating, nous en explique le fonctionnement et la pratique.

Qu’est-ce que le « Mindful Eating » ?

Il s’agit de retrouver une connexion entre son corps et son esprit au moment de manger. Retrouver une sorte de sagesse intérieure qui va diriger nos choix d’aliments et nos quantités. C’est comme faire un pas de côté par rapport aux pulsions qui nous poussent à manger de manière compulsive. Il s’agit d’observer sa faim, son état émotionnel avant de se mettre à table pour aller vers un comportement plus juste. Et pour cela il faut ralentir. Nous sommes aujourd’hui sursollicités par la nourriture : il faut apprendre à composer, regarder et savourer son assiette.

Que peut nous apporter cette méthode ?

L’idée n’est absolument pas de faire un régime, de se restreindre, ni d’écarter la notion de plaisir. En écoutant son corps et donc sa satiété, on peut cependant maigrir, car on réduit les quantités et on est moins stressé. On va apprendre à différencier les signaux de faim et ceux de l’angoisse qui parfois se ressemblent : des crampes dans l’estomac, des fourmillements, une fatigue cérébrale, etc. Avec le Mindful Eating, chacun devient son propre expert. Ça commence dès les courses ou la préparation du repas. De quoi ai-je réellement envie ? Tel aliment est-il bon pour moi ? On est souvent programmé par nos yeux. En nous connectant aux aliments que nous ingérons, nous nous interrogeons aussi sur les modes de production, sur le trajet qu’a parcouru tel ou tel produit pour arriver dans notre assiette.

Comment la pratiquer au quotidien ?

Plus la pause est courte, plus le moment du repas doit être valorisé. La digestion sera meilleure et on sera plus efficace après. On peut d’ailleurs s’exercer sur des collations dans un premier temps. Le problème est souvent dans nos pensées et nos émotions. Il est donc indispensable de commencer par de grandes respirations ventrales pour se calmer, puis observer s’il y a des zones de tension et les dissiper à l’aide de la respiration, mettre de côté toutes les interrogations du moment et surtout s’interroger sur sa sensation de faim. Ne pas hésiter à mettre ses cinq sens au service de l’expérience, en contempler son assiette notamment, les couleurs, les odeurs, les saveurs, etc.

Pour pratiquer n’importe où : l’appli Petit BamBou (disponible sur iOS et Android) propose 8 séances de 10 minutes sur abonnement www.petitbambou.com
Pour suivre un programme « Manger et vivre en pleine conscience », Géraldine Desindes, instructrice et experte en Mindful Eating, propose une formation collective à Paris en 9 semaines qui commence à partir de mars 2016 au centre Qee (inscriptions sur http://bien-etre-a-table.com)

Pour aller plus loin : « Manger en pleine conscience : la méthode des sensations et des émotions », Dr Jan Chozen Bays, édition Les Arènes

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Troubles bipolaires : un diagnostic plus rapide pour une meilleure prise en charge

Femme qui a des troubles bipolaires.

Le trouble bipolaire, classé parmi les 10 pathologies les plus invalidantes par l’OMS, est en moyenne diagnostiqué 10 ans après son apparition. Un malade sur deux tentera de se suicider au cours de sa vie, et 15 % y arriveront. Il est donc essentiel de le dépister le plus tôt possible.

Les troubles bipolaires entrainent en alternance des épisodes « maniaques » et dépressifs. Les premiers engendrent des réactions hors de proportion avec l’événement, si bien que le patient ne se rend même plus compte qu’il dépasse les bornes. Les épisodes dépressifs sont quant à eux tels que le malade en est paralysé et en vient à songer au suicide.

La Haute autorité de santé (HAS), chargée d’évaluer les médicaments et les pratiques médicales, a publié un communiqué sur l’importance de dépister ces cas le plus tôt possible. Elle souligne qu’« un malade sur deux fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15 % décéderont par suicide ».

Pour info :

• L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le trouble bipolaire dans les 10 maladies les plus invalidantes.
• 1 à 2,5 % de la population française serait touchée, un chiffre que la HAS juge sous-évalué.
• Le trouble bipolaire est diagnostiqué en moyenne 10 ans après son apparition. La maladie n’est pas toujours évidente puisque les épisodes d’exaltation peuvent souvent passer inaperçus, surtout à l’adolescence.

Selon la HAS, pour un dépistage plus rapide et efficace, les médecins devraient systématiquement penser à la possibilité d’un trouble bipolaire en cas :

– d’antécédent familial
– de changement brutal dans le fonctionnement psychique, de symptômes dépressifs atypiques
– d’une première dépression survenue avant 25 ans
– de tentatives de suicides répétés
– de réaction anormale à un traitement antidépresseur.

A noter que les troubles bipolaires commencent à la fin de l’adolescence entre 15 et 19 ans. La HAS admet qu’il n’est pas toujours simple de les déceler dans la mesure où « les variations d’humeur peuvent être courantes et non pathologiques » à l’adolescence.

• Il convient donc de faire très attention aux changements de comportement rompant avec « le fonctionnement habituel de l’adolescent », type repli sur soi, décrochage scolaire, conduites à risques, prise de drogues…
• En cas de tentative de suicide chez un adolescent ou un jeune adulte, le trouble doit « impérativement » être envisagé.

Si le patient est suspecté d’être atteint de trouble bipolaire, son médecin adressera son cas à un psychiatre qui confirmera ou non le diagnostic, pour ensuite prescrire un traitement adapté, en accord avec les proches et les professionnels de santé concernés.

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Le droit à l’oubli : cancers et hépatite C concernés

Le droit à l'oubli

La Loi de modernisation du système de santé vient d’être promulguée. Parmi ses différents axes, la création du « droit à l’oubli », dont le but est de permettre aux anciens malades d’accéder aux prêts et aux assurances aux mêmes taux que les autres, sans surprime. Il sera applicable à cinq types de cancers et à l’hépatite C.

Selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, « cinq catégories de cancers sont concernées : le cancer du sein, le cancer du testicule, le mélanome de la peau, le cancer de l’utérus et le cancer de la thyroïde ».

Une grille définira les types précis de cancers concernés par ce dispositif à l’intérieur de ces cinq grandes catégories.

La ministre ajoute que le « délai maximal sera de 10 ans après la fin des traitements, sans rechute, mais pourra également être inférieur (1 an, 3 ans, 6 ou 7 ans) ». Ce délai concernera les ex-malades adultes du cancer. Le délai sera réduit à 5 ans au maximum pour les mineurs après la fin des traitements.

• En prenant l’exemple de « certains cancers du sein » : « au bout d’un an, à la fin des traitements, et sans rechute, on pourra aller dans une banque, avoir un prêt, et ne plus à avoir à payer de surprime ou de taux plus élevé ». « C’est une avancée considérable », souligne Marisol Touraine.

• Le « droit à l’oubli » s’appliquera également à d’anciens malades de l’hépatite C qui peuvent maintenant guérir et ainsi avoir accès, « après la fin des traitements et sans rechute, au bout d’un peu moins d’un an (…), à un prêt au même prix que les autres, au même taux », selon la ministre.

La ministre de la Santé insiste sur le fait que les assureurs étaient partie prenante dans ces discussions, au même titre que des experts et des patients.

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Le pain violet, une bonne alternative au pain blanc

Le pain violet, une alternative au pain blanc.

Ce super-aliment nous vient tout droit de Singapour. Le « Purple bread » ou pain violet, riche en fibres et en protéines, serait plus facilement assimilé et digéré que le pain blanc.

Pour rappel, le pain blanc, riche en glucides et réalisé avec des farines raffinées, a mauvaise réputation. Son index glycémique est élevé, et il est moins riche en fibres et minéraux que d’autres aliments.

Le professeur Zhou Weibiao, directeur du Food Science and Technology Programme de l’université de Singapour a donc voulu changer la formule sans pour autant perdre l’aspect moelleux du pain.
Et c’est ainsi que les anthocyanines entrent en scène. Ces composants sont naturellement présents dans certains fruits et légumes (myrtilles, airelles, aubergines, mûres). Ils leur confèrent leur couleur bleue violette et servent d’antioxydants naturels. Ce fort pouvoir colorant et des propriétés (solubles dans l’eau, absence de toxicité) leur permettent notamment de remplacer les colorants synthétiques utilisés dans l’agroalimentaire.
Sans oublier leurs bienfaits pour la santé déjà démontrés scientifiquement. L’European Food Information Council (EFIC) rappelle qu’ils appartiennent à la famille des flavonoïdes, dont les propriétés antioxydantes, antiinflammatoires, antivirales et antihistaminiques sont bien connues.

L’EFIC ajoute même que les anthocyanines joueraient un rôle dans la prévention de certains cancers et des maladies cardiovasculaires.

Parmi les bienfaits du pain violet :

→ Il ralentirait la digestion de 20 % par rapport au pain blanc, en raison d’une réaction chimique entre les enzymes du riz noir et l’amidon du pain.
L’énergie est donc plus étalée dans le temps avec un index glycémique moins élevé. Ce qui induit une sensation de satiété plus longue.

A noter que 80 % des propriétés antioxydantes de ce composé sont conservées à une cuisson du pain à 200 °C.

Le pain violet n’est pas encore disponible dans le commerce ni en ligne, et sera bien entendu plus cher qu’un pain classique.

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Toxicité et pesticides : les vins de Bordeaux sous le feu des projecteurs

Pesticides et vin

La filière viticole girondine est pointée du doigt. Associations et riverains dénoncent les effets toxiques d’herbicides et fongicides de synthèse sur la santé et l’environnement.

En quelques chiffres :

• La France est le second plus gros consommateur européen de pesticides après l’Espagne.
• La Gironde est le plus grand département viticole en France.
• En France, la viticulture ne représente que 3 % de la surface agricole, mais consomme tout de même 20 % des pesticides.

L’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (INSERM), dans une étude menée en 2013, a conclu « qu’il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte » et que « les expositions aux pesticides intervenant au cours de la période prénatale et périnatale ainsi que la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant ».

Pour sauver la face, le Comité interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) assure que « ça fait plus de 20 ans que nous réfléchissons à diminuer les traitements ».

La filière viticole se targue même de s’être fixée des objectifs pour 2020 : – 20 % de gaz à effet de serre, d’économie d’énergie, de création d’énergies renouvelables et d’économie d’eau.
En revanche pour la diminution des pesticides, la filière espère que l’Institut national de Recherche agronomique (INRA) va rapidement mettre au point de nouveaux ceps résistants aux maladies de la vigne et qui induiraient alors un traitement aux pesticides drastiquement moindre.

Du bio autour des écoles ?

« Si on pouvait ne pas en utiliser on s’en passerait », souffle le président de la Fédération des grands vins de Bordeaux, Laurent Gapenne. « On travaille sur les ceps résistants mais aussi sur du matériel de pulvérisation confiné », qui éviterait la trop grande dispersion dans l’atmosphère, « la construction de haies naturelles près des habitations et une meilleure communication des viticulteurs pour informer les riverains des périodes de traitement ».
Il existe désormais des collectifs qui exigent que certains lieux qui accueillent des personnes sensibles ne soient bordés que par de la vigne bio. En ce sens, le préfet de Gironde a reçu une pétition de plus de 84 000 signatures.
« Entourer de vignes en bio, les 132 écoles recensées par la préfecture est un principe de précaution, il faut protéger les enfants qui sont les plus vulnérables », a estimé la porteuse de la pétition, Marie-Lys Bibeyran, dont le frère, ouvrier viticole, est décédé en 2009 d’un cancer rare pour lequel la justice doit se prononcer pour déterminer si la maladie contractée est ou non assimilable à une des pathologies reconnues comme professionnelles, comme cela a déjà été le cas pour d’autres agriculteurs.
Son association, Info Médoc pesticides, prône « le zéro phyto dans la viticulture ». Membre d’un collectif comprenant notamment la Confédération paysanne, les Amis de la terre ou Générations futures, association, a récemment révélé la présence de résidus de pesticides dans des échantillons de poussières d’habitations situées proches de vignes.

Des riverains très inquiets

Thomas Azouz, Parisien installé depuis près de 10 ans à Pauillac, terroir des Premiers grands crus classés bordelais, fait partie de ces riverains inquiets.
« Nous sommes voisins de Mouton-Rothschild, Lafite-Rothschild et Clerc-Milon. Je suis tombé de haut quand j’ai appris que 40 pesticides ont été trouvés dans les mèches de cheveux d’enfants vivant près de vignes en Gironde. J’ai deux enfants de trois et cinq ans et je ne suis pas rassuré quand les châteaux qui m’entourent désherbent encore chimiquement. C’est assez anxiogène. Surtout lorsque le ministre de l’Agriculture dit à la télévision que c’est une +bombe à retardement+ », dit ce père de famille désorienté qui « se pose la question de déménager ».

L’étude « Pesticides et santé, un dossier accablant », ne va pas le rassurer. Répertoriant de nombreuses études menées à travers le monde, les auteurs rappellent que « si les agriculteurs sont en première ligne ils ne sont pas les seuls à développer des pathologies liées aux pesticides ». Visiblement, « des études montrent une présomption forte de lien avec les pesticides » pour la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate, le lymphome non Hodgkinien chez l’adulte et les tumeurs cérébrales, les malformations congénitales et les leucémies chez les enfants.
Aux yeux des responsables de l’interprofession, et selon le directeur communication du CIVB, Christophe Château, « faire du vin sans traiter la vigne on ne sait pas faire. Notre but c’est que les viticulteurs utilisent le moins de produits possibles pour réduire l’impact que les traitements pourraient avoir sur l’environnement et la santé ».
« Nous ne sommes pas en charge de l’homologation des produits, on ne peut qu’influer sur le respect des bonnes pratiques et si les conditions d’utilisation sont respectées il n’y a pas de danger sur la santé », se défend-il. Et d’affirmer que « le tout bio n’est pas la solution ».
« C’est notre pomme de discorde avec le CIVB », indique Anne-Lise Goujon, présidente du Syndicat des vignerons bio d’Aquitaine (SVBA), qui « soutient » l’idée de cultiver de manière biologique autour des écoles, qu’elle considère comme « un premier pas ».
Elle estime qu’ »il faut aider les viticulteurs à changer de pratique et je ne vois pas qui ne pourrait pas passer en bio. Cela demande certes plus d’attention, de temps, de main-d’œuvre car il faut plus observer, plus regarder la météo, être plus réactif. Mais plutôt que mettre de l’argent sur des produits phyto autant créer des emplois et rendre les gens moins malades », estime-t-elle.
En attendant, la période de traitement de la vigne reprendra en avril, la majeure partie se tenant durant la floraison de mi-mai à juin.
Et le gouvernement dans tout cela ? Il a dans son plan Ecophyto-II de réduction de 50% des pesticides prévu pour 2018, repoussé ses objectifs à 2025. Et ce alors que le ministère de l’Agriculture a constaté une hausse de l’achat de produits phytosanitaires (9,4% entre 2013 et 2014).

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Cure détox : perdez quelques kilos en boostant votre organisme

Cure détox

Rien de tel qu’une bonne cure détox pour sortir de la torpeur de l’hiver. Reboostez votre organisme tout en perdant quelques kilos avec cette cure de 7 jours sans danger qui allie diététique, sport et compléments alimentaires. Suivez les conseils du coach sportif et kinésithérapeute Stéphane Demouy.

« Le but d’une cure de détox est d’aider l’organisme à éliminer ses toxines, pas de maigrir, insiste Stéphane Demouy, entraîneur physique. C’est un processus sérieux qui demande une discipline pendant 7 jours », explique Stéphane Demouy, qui accompagne aussi bien les sportifs de haut niveau que les novices.

→ A l’issue de la cure, soit au bout de 7 jours, vous pouvez espérer avoir perdu entre 2,5 et 5 kilos.

Les 3 principales clés du coach :

• Mangez et buvez beaucoup (1,5 à 2 litres d’eau par jour). L’organisme a besoin de beaucoup d’énergie pour mener cette cure à bien.
• Faites du sport ! Au moins 1 h chaque jour, privilégiez le cardio (marche, vélo, running, boxe, tennis, patins, volley, etc.). Le coach précise que « les disciplines comme le stretching ou le yoga ne sollicitent pas assez les fibres musculaires, il faut choisir des activités cardio ou de renforcement musculaire qui brûlent des calories ».
• Les tisanes et autres draineurs aident le corps à éliminer les toxines.

Jour 1 au jour 3 : pour la phase d’attaque, on se jette sur les fruits et les soupes de légumes

Pendant les trois premiers jours :

– ne mangez que des fruits de saison (pommes, poires) et des compotes au petit-déjeuner, au déjeuner et au goûter, en quantité illimitée.
– Pour le dîner, la soupe de légumes est à l’honneur.
– En complément, buvez une tisane B-Slim à base de mauve frisée (un puissant diurétique d’origine naturelle) matin et soir. Elle est vendue en pharmacie.

Jour 4 : cap sur les légumes cuits et les crudités

– Réintroduisez les aliments solides avec des légumes cuits à la vapeur et des crudités pour le déjeuner et le dîner.
– Activez le drainage avec la tisane, matin et soir.

Jour 5 : les protéines, le retour

A ce stade, l’organisme a besoin de protéines.

– Privilégiez le poisson à chair blanche (cabillaud, turbot…) ou les œufs pour le déjeuner, que vous pourrez agrémenter d’une petite salade verte citronnée.
– Au dîner, on garde la soupe de légumes.
– Au même titre que la tisane B-Slim.

Jour 6 : viande blanche et poisson au menu

– Pour l’avant-dernier jour, privilégiez la viande blanche (volaille) et le poisson ou les protéines végétales type pois chiches et lentilles. Le tout accompagné de légumes bien entendu.
– Les fruits et compotes au petit-déjeuner et au goûter.
– N’oubliez pas les tisanes B-Slim et autres draineurs à base de guarana et d’artichaut, disponibles en magasins bio.

Jour 7 : dernière ligne droite

Combinez les bonnes habitudes de la semaine :

– fruits le matin et au goûter,
– légumes et protéines sans dessert pour les deux repas,
– tisanes matin et soir.