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Identification du gène qui rend la carotte orange, une aubaine pour la santé

Carotte

De récentes recherches publiées dans la revue Nature Genetics ont débusqué le gène responsable de l’accumulation de carotène via le séquençage complet du génome de la carotte. Une aubaine sachant que ces pigments ont des vertus santé extrêmement bénéfiques.

La vitamine A, un très bon antioxydant et surtout une vitamine essentielle au bon fonctionnement de notre organisme, provient de la conversion du carotène. Un pigment orange que l’on retrouve principalement dans les carottes ainsi que d’autres végétaux colorés.

La carence en vitamine A est un réel enjeu pour la santé mondiale et le développement de sources durables est indispensable.

Philipp Simon, de l’université du Wisconsin à Madison aux États unis et coauteur de l’étude, annonce : « nous avons découvert un gène qui conditionne l’accumulation de pigments de caroténoïde dans les racines de carottes ».

« Les progrès des technologies de séquençage du génome vont permettre aux scientifiques de développer de nouvelles variétés de fruits et légumes dont la valeur nutritive sera améliorée », précise-t-il.

L’identification d’un gène et sa fonction associée, permettent d’en assurer la présence dans les générations futures et ainsi accélérer la sélection classique en choisissant les « bons descendants ».

« La sélection assistée par marqueurs sera l’une des utilisations les plus importantes du séquençage du génome de la carotte », ajoute le chercheur.
Attention à ne pas faire l’amalgame : cette technique n’a rien à voir avec les OGM. Ce procédé revenant à insérer dans le génome de l’espèce cible un gène provenant d’une autre espèce, un échange impossible de façon naturelle.

D’ailleurs, Philipp Simon précise « actuellement, il n’y a pas de carottes OGM sur le marché mondial ».

Une découverte qui, selon les chercheurs, offre la possibilité de travailler sur une modification des gènes d’autres légumes grâce aux techniques d’édition du génome, comme le manioc par exemple.

Certains fruits (citrouille et potiron, abricot…) ont bénéficié de mutations génétiques similaires au cours de leur évolution, leur permettant ainsi d’accumuler ces pigments « donc il peut y avoir une application au-delà des légumes racines », conclut le chercheur.

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Un nouveau test sanguin utilise l’ADN pour détecter de nombreuses maladies

ADN

L’analyse ADN d’une seule goutte de sang permettrait de détecter de nombreuses maladies, à l’image du cancer du pancréas, la sclérose en plaques ou le diabète. Ce nouveau test sanguin utiliserait l’ADN de cellules mourantes pour détecter les pathologies.

Jusqu’ici, le test sanguin permettait :

– de repérer les premiers stades d’une pathologie comme le développement d’une tumeur cancéreuse ou d’une maladie auto-immune ou neurodégénérative comme Alzheimer.
– de déterminer la progression d’une pathologie
– le succès d’une thérapie ou ses effets toxiques.

Le principal problème était de ne pouvoir déterminer l’organe auquel appartenaient les cellules, ce qui nécessitait donc un examen invasif.

Pour cette raison, des chercheurs de l’Hebrew University de Jérusalem ont effectué une série d’expériences sur 320 patients.

Ainsi le nouveau test sanguin élaboré permet désormais de détecter les tissus spécifiques dans lesquels les cellules mourraient, à partir de deux principes biologiques :

– les cellules mourantes libèrent des fragments d’ADN circulant un court moment dans le sang. Un procédé connu depuis des décennies, mais il était jusqu’ici impossible de déterminer le tissu d’origine.

– L’ADN porte une marque chimique unique appelée méthylation, stable dans les tissus sains comme dans les malades.
Ruth Shemer, coauteur de l’étude explique : « nos travaux démontrent qu’il est possible d’identifier de quels tissus dans l’organisme proviennent les fragments d’ADN qui circulent dans le sang ».

« Cela représente une nouvelle méthode pour détecter des cellules mourantes dans des tissus spécifiques et une approche très prometteuse pour diagnostiquer des maladies ».
Benjamin Glaser, professeur et patron du département d’endocrinologie au centre médical Hadassah à Jérusalem ajoute même : « à plus long terme, nous envisageons un nouveau test sanguin capable de détecter des dommages dans des tissus même sans suspecter a priori que des maladies touchent un organe spécifique ».

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Grossesse et tabac : faut-il rémunérer les femmes enceintes pour les inciter à arrêter de fumer ?

Grossesse et tabac

Et si rémunérer les femmes enceintes pour les inciter à arrêter de fumer était plus efficace que de les culpabiliser ?

Plusieurs maternités tentent pour la première fois d’inciter les femmes enceintes à arrêter de fumer en les rémunérant. Selon les spécialistes, cette méthode serait plus efficace que la culpabilisation.

20 % des femmes enceintes fument tout au long de leur grossesse en France. Un record européen que le ministère de la Santé a révélé en février 2015.

Pour tenter d’enrayer la tendance, 16 maternités françaises ont tenté l’opération en leur offrant des bons d’achat.

→ 400 femmes enceintes ont été recrutées. Volontaires, majeures, et enceintes de moins de quatre mois et demi, fumeuses d’au moins cinq cigarettes par jour (ou trois roulées, mais pas d’autre produit à base de tabac ni de cigarette électronique).

« L’expérimentation (qui a démarré début avril) doit durer deux ans », explique Ivan Berlin, directeur de cette étude financée par l’Institut national du cancer et médecin à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière.

Les femmes rémunérées reçoivent en moyenne 300 euros. Leur abstinence est surveillée de près par les médecins via des tests de contrôle biologiques.

Une approche soutenue par les addictologues

Michel Lejoyeux, responsable du département de psychiatrie et d’addictologie Bichat-Beaujon, explique : « Imaginer qu’être enceinte est une motivation suffisante pour arrêter un comportement toxique revient à ne pas mesurer le potentiel d’emprise physiologique et psychologique que représentent les substances psychoactives ».

Selon lui, la grossesse est une façon de faire une « vraie séparation » entre les consommatrices occasionnelles qui vont tout simplement arrêter de fumer pour protéger leur bébé et les dépendantes. Bien que conscientes de la toxicité du tabac, ces dernières ne peuvent s’en passer « pour des raisons biologiques et psychologiques ».

« Dans un nombre considérable de cas, l’addiction se poursuit dans la honte et la culpabilité », observe-t-il. Le fait de lui répéter que c’est mauvais pour le bébé n’est d’ailleurs d’aucune efficacité.

Une méthode testée avec succès pour la cocaïne

Michel Reynaud, professeur au Département de psychiatrie et d’addictologie de l’Hôpital Paul Brousse de Villejuif analyse l’addiction comme « le détournement des circuits de la récompense vers une récompense unique qui est le produit. Le sujet a un besoin compulsif de la consommation de son produit. Quand il ne l’a pas, il est mal et c’est ce produit qui l’apaise ».

La rémunération peut alors agir positivement en activant le processus de plaisir par le biais d’une nouvelle récompense. « Le sujet saisit une autre récompense possible qui vise à faire contrepoids à ce besoin massif du produit ».

Il observe d’ailleurs que « dans les dépendances graves, cette stratégie est efficace. Aux États-Unis, elle est testée depuis au moins dix ans sur les sujets dépendants à la cocaïne avec de bons résultats et meilleurs que les résultats des autres thérapies ».

« Cette méthode est certes contre-intuitive. Mais il faut encourager les sujets dépendants plutôt que de les punir ou leur faire honte. Il faut les accompagner dans leurs difficultés plutôt que de les pointer du doigt », ajoute-t-il.

Pour les plus sceptiques quant à la rémunération des fumeurs et le coût d’une telle méthode, le Pr Berlin insiste davantage sur les économies qu’elle génère. Pour cause, les coûts associés à la prise en charge par exemple de bébés prématurés ou de faibles poids devraient diminuer.

« Le tabac est tellement toxique pour les bébés que tout investissement est utile à partir du moment où il démontre son efficacité », estime-t-il.

Enfin pour info, une équipe écossaise a déjà étudié l’efficacité de cette méthode. Des travaux publiés fin janvier 2015 dans la revue médicale britannique BMJ ont révélé que 23 % des femmes qui ont reçu une incitation financière sont parvenues à stopper la cigarette contre 9 % parmi celles qui n’ont rien reçu.

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Hépatite C : un test sanguin de dépistage rapide

Test de l'hépatite C

Comme pour le sida quelques années plus tôt, des tests sanguins de dépistage rapide de l’hépatite C seront bientôt à disposition des associations et des centres de soins.

Les tests TROD (test rapide d’orientation et de diagnostic) devraient être disponibles gratuitement dès le mois de mai. A partir d’une goutte de sang prélevée dans le doigt, ils permettront de déceler le virus de l’hépatite C (VHC) en une quinzaine de minutes.

Outre les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires qu’elle entraîne, l’infection par le VHC peut, si elle n’est pas traitée à temps, déboucher sur des cirrhoses ou des cancer du foie.
Elle se transmet principalement par le partage de matériels entre toxicomanes (coton imbibé, seringue, cuillère…), mais pas seulement. Il peut tout aussi bien se transmettre lors de rapports « traumatiques » sans préservatif.

Selon les chiffres de l’Institut de veille sanitaire (InVS) :

• Au total, 400 000 personnes ont été infectées par le VHC en France dont 230 000 touchées par des formes chroniques
• Parmi celles-ci, 75 000 ignoraient en 2014 qu’elles étaient infectées, 100 000 en 2004.
Si l’on en croit les résultats d’un sondage Ifop, le VHC reste une maladie largement méconnue des Français.
• Seulement 1 personne sur 5 s’est fait dépister au cours de sa vie.
• 80 % des Français ne savent pas que le virus se transmet majoritairement par le sang.

En terme de distribution, les associations iront au plus près des populations à risque en déployant notamment des unités mobiles dans les parkings, les forêts et les aires d’autoroute.

Ils seront également disponibles dans les centres commerciaux « selon des critères très précis pour repérer ceux qui sont infectés sans le savoir (principalement des hommes de 18 à 60 ans).

Le problème ensuite étant de savoir qui pourra bénéficier des traitements efficaces mais très coûteux qui fleurissent sur le marché.

« Je crains que 80% des personnes nouvellement dépistées ne soient pas traitées, car souffrant de formes mineures », déplore le Dr Pascal Mélin, président de l’association de patients SOS hépatites Fédération.
Pour le moment, seules les formes les plus sévères ont accès au traitements innovants sont, bien que les associations et médecins protestent et réclament son extension à tous les patients « afin d’éradiquer la maladie ».

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Nouvelle campagne de distribution de comprimés d’iode pour les populations proches des centrales nucléaires

Iode

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient de lancer une campagne de distribution de comprimés d’iode aux populations habitant dans un rayon de 10 km autour de sites nucléaires. Cela concerne près de 400 000 foyers répartis sur 500 communes.

Organisée par l’ASN en collaboration avec les différents acteurs concernés — les pouvoirs publics, notamment les ministères de l’Intérieur et de la Santé, l’opérateur EDF, les maires et élus locaux, des représentants des pharmaciens et des médecins, ainsi que les CLI —, cette campagne est la cinquième du genre en France, initiée en 1997. La dernière date de 2009 (sachant qu’un comprimé a une durée de validité de 7 ans). Les frais de cette campagne sont à la charge d’EDF.
Près de cinq ans après la catastrophe de Fukushima, « on sait qu’un accident nucléaire est possible en France, même si ce n’est pas quelque chose de probable, loin de là », déclare M. Delmestre.

Des comprimés d’iode, pourquoi ?

En cas d’accident nucléaire, ingérer de l’iode stable est un moyen simple et efficace de protéger la thyroïde contre les effets de l’iode radioactif qui pourrait être rejeté dans l’environnement et qui est susceptible d’entraîner des cancers.

« Il ne s’agira pas seulement d’une campagne de distribution d’iode, mais aussi d’une campagne d’information sur le risque nucléaire », déclare Alain Delmestre, directeur général adjoint de l’ASN et chargé du comité de pilotage de la campagne.
« Ce que l’on souhaite, c’est pouvoir faire progresser la conscience du risque dans l’opinion publique, en tout cas pour les populations qui vivent à côté des centrales nucléaires. Il y a des choses à faire, il y a des choses à connaître et il y a des principes à mettre en place », ajoute-t-il.

Les personnes concernées : Toutes personnes et collectivités se trouvant dans un rayon de 10 kilomètres autour des 19 sites nucléaires d’EDF. Soit environ 400 000 foyers, 2 000 établissements publics, répartis sur 500 communes.

Et les autres ? Pas de panique, en cas de pépin, il existe d’autres stocks départementaux qui pourraient être acheminés aux populations.

Déroulement des opérations :

— Les populations concernées sont invitées par courrier à venir retirer les boîtes de comprimés d’iode en pharmacie. Si les gens ne se déplacent pas, ils les recevront par la poste dans les mois qui suivent.
— En relation avec les maires et les commissions locales (CLI), les pouvoirs publics vont organiser des réunions pour permettre d’échanger avec les populations.

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Parkinson : de nouvelles pistes thérapeutiques explorées

Maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson touche aujourd’hui près de 4 millions de personnes dans le monde. De nombreuses pistes thérapeutiques prometteuses sont explorées, notamment pour en réduire les symptômes ou pour freiner l’évolution de la maladie.

La maladie de Parkinson se caractérise par la destruction de neurones spécifiques, appelés « neurones à dopamine ». En France, on compte actuellement 200 000 personnes atteintes.

Parmi les principaux symptômes :

– lenteur des gestes
– tremblements
– rigidité des membres inférieurs
– fatigue et dépression.

Jusqu’à présent, les traitements actuels ne permettent de contrôler que les symptômes moteurs, étant sans effet sur les autres symptômes tout comme sur la progression de la dégénérescence.

Faites du fitness régulièrement pour freiner l’évolution de la maladie de Parkinson

Récemment publiée dans le Jama Neurology, une étude américaine montre qu’une pratique régulière d’exercices d’aérobic, d’elliptique ou de marche rapide freinent efficacement les effets de la maladie. Elles libèrent des petites protéines dans le cerveau dont l’effet est comparable à celui de l’engrais appliqué à une pelouse.
Ces pratiques entretiennent les connexions cérébrales et empêchent le rétrécissement et vieillissement du cerveau provoqués par la maladie.
Recommandation : Pratiquez deux à trois fois par semaine, de manière progressive et associée au bon dosage du traitement médicamenteux anti-parkinsonien, la carbidopa-lévodopa.

Améliorez votre sommeil, pour réduire les symptômes de la maladie

Menée sur des souris par l’université de Temple (Philadelphie, Etats-Unis), cette étude-ci montre que les perturbations du rythme circadien (alternance veille-sommeil) préexistantes à l’apparition de la maladie de Parkinson empirent considérablement les déficits moteurs et les troubles d’apprentissage que provoquent la maladie. Une exposition désordonnée à la lumière peut alors aggraver la maladie.
Recommandation : Les chercheurs pensent donc qu’en rétablissant le rythme circadien, il serait possible d’inverser l’inflammation du cerveau et la mort cellulaire.

Un nouveau gène identifié dans la maladie précoce

Le gène VPS13C serait impliqué dans une forme précoce rare et très sévère de la maladie. Certaines mutations de ce gène sont associées à une maladie débutant avant l’âge de 40 ans, dont l’évolution rapide et sévère se caractérise par un handicap physique majeur. Il nécessite en général l’usage d’un fauteuil roulant au bout de quelques années et un déclin cognitif menant rapidement à la démence.

Les médicaments antipsychotiques contre-indiqués

Selon cette nouvelle étude, menée par les chercheurs de l’Ecole de médecine de Pennsylvanie (Etats-Unis), les antipsychotiques auraient davantage d’effets négatifs que positifs, notamment chez certains patients parkinsoniens. Il semblerait que ces médicaments soient liés à une mortalité plus élevée dans certains groupes de patients qui ont pris un traitement.

La défériprone, l’espoir d’un nouveau traitement

Menée en 2014, une étude pilote du centre hospitalier de Lille (Nord) sur l’utilisation de la défériprone chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson a montré des résultats positifs. A dose modérée, cette molécule serait capable de redistribuer le fer des zones surchargées en fer, propres à la maladie, vers les zones qui ont besoin du fer.
Concrètement, les volontaires pour l’essai clinique ont majoritairement ressenti une amélioration au niveau des symptômes moteurs : moins de lenteur ou de tremblement ou de raideur. Une étude à échelle européenne est en cours.

Injecter des neurones dans le cerveau, bientôt viable ?

Une nouvelle technique mise au point par des chercheurs de la Rutgers University (New Jersey, États-Unis) vise à améliorer la survie de neurones après greffe dans le cerveau, jusqu’ici non viable.
Ils ont mis au point des structures 3D microscopiques dans lesquelles ils ont fait croître les cellules nerveuses pour ensuite les injecter dans le cerveau de souris.

Le Tasigna, un traitement contre la leucémie efficace contre la maladie de Parkinson

Approuvé par l’Agence américaine des médicaments (FDA), la Tasigna est à l’origine un médicament contre la leucémie. Selon les résultats d’un petit essai clinique, il serait efficace contre la maladie de Parkinson ainsi qu’une forme de démence.
La molécule Nilotinib des laboratoires helvétiques Novartis, commercialisée sous le nom de Tasigna, a permis une amélioration significative et encourageante dans la réduction des protéines toxiques du cerveau. Pour les neurologues américains, c’est la première fois qu’une thérapie semble inverser le déclin cognitif et les capacités motrices des patients atteints de neurodégénratifs à un degré plus ou moins grand selon l’avancement de la maladie.

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Traitement de la dépression : les champignons hallucinogènes sur le banc d’essai

Champignons

La dépression touche plusieurs millions de personnes dans le monde. Selon une récente étude britannique publiée dans la revue The Lancet Psychiatry, les champignons hallucinogènes aideraient à soigner la dépression, et préviendraient les rechutes chez les patients résistants aux traitements.

Un patient sur 5 est insensible aux traitements actuels lorsque beaucoup d’autres, qui voient leur état s’améliorer dans un premier temps, finissent par rechuter.

« C’est la première fois que la psilocybine — une substance contenue dans certains champignons hallucinogènes — est testée dans le traitement potentiel des dépressions majeures », souligne le Dr Robin Carhart-Harris, de l’Imperial College de Londres et directeur de l’étude.

Pour les besoins de l’enquête, 12 patients atteints de dépression modérée à sévère depuis plus de 15 ans en moyenne ont suivi un traitement de 2 jours à la psilocybine. Ils ont ensuite été suivis pendant 3 mois.

→ Les chercheurs ont observé les effets psychédéliques entre 30 et 60 minutes après la prise des gélules, avec un effet culminant 2 à 3 heures après.

→ Une semaine plus tard, les 12 patients présentaient tous une amélioration et huit étaient en rémission.

→ Au bout de trois mois, cinq étaient encore en rémission.

Le Pr David Nutt explique que l’hallucinogène « cible les récepteurs de la sérotonine, comme la plupart des antidépresseurs actuellement disponibles, mais qu’il possède une structure chimique très différente et qu’il agit plus rapidement que ceux-ci ».

Pour autant, vu le petit nombre de patients testés, les chercheurs préfèrent ne pas tirer de conclusions « probantes » sur les effets thérapeutiques de la psilocybine. Les recherches doivent se poursuivre.

• Dans un commentaire joint à l’étude, le Pr Philip Cowen de l’Université d’Oxford reconnaît que les résultats obtenus sur trois mois sont « prometteurs, mais pas complètement convaincants ».

• De son côté, Jonathan Flint, professeur de neurobiologie à l’université d’Oxford, estime qu’il est « impossible » d’affirmer à ce stade que la molécule est efficace sur la dépression.

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Seniors : des caméras intelligentes pour détecter les chutes à domicile

Les chutes chez les seniors.

On n’arrête pas le progrès. Des caméras intelligentes ont été mises au point pour détecter le moindre accident chez les personnes âgées. Nombreux sont ceux qui font une, voire plusieurs chutes chaque année. Elles entraînent fractures, dépendance et même décès dans certains cas.

En quelques chiffres :

• 1/3 des personnes de plus de 65 ans et 50 % de celles de plus de 80 ans font une ou plusieurs chutes par an.
• Chaque année, les chutes provoquent 55 000 fractures du col du fémur et 12 000 décès. Sans parler des fréquentes altérations psychiques (phobie de retomber) et psychomotrices qu’elles provoquent.
• 40 % des patients âgés hospitalisés à cause d’une chute nécessitent d’être orientés vers une institution.

Chef du pôle gériatrique du CHU de Limoges et auteur de cette étude, le Pr Thierry Dantoine s’est intéressé à la prévention des chutes chez les patients âgés par les nouvelles technologies, en particulier les systèmes de Détection Systématique par Caméra Vidéo (DSCV), dont les caméras intelligentes LCS.

Actives 24 h/24, ces caméras détectent le moindre comportement anormal de l’habitant à son domicile. Elles émettent ensuite une alerte vers une plateforme confidentielle de vidéovigilance qui la transmet aux aidants compétents si la chute est avérée.

Pas d’inquiétude, la vie privée est préservée par le cryptage des images ainsi qu’une procédure stricte de leur levée, assurant ainsi le respect de l’intimité de la personne.

Parmi ses nombreux avantages :

==> Cette technologie détecte la quasi-totalité des chutes, même les plus « molles ».
==> Ces caméras sont capables de comprendre précisément l’origine des chutes, permettant ainsi de mieux cibler les stratégies de prévention.
==> La LCS fournit en outre une aide diagnostique sur l’origine de la chute, qu’elle soit purement « environnementale » (mobilier, obstacle, tapis, mauvais chaussage, prise de risque comme monter sur un tabouret…) ou potentiellement médicale (malaise, perte de connaissance, syncope cardiaque, épilepsie…).
==> Pas de l’activer manuellement dès qu’il y a un problème, comme avec par exemple la téléassistance. Une avancée qui permet d’élargir la détection à de nombreuses personnes présentant des troubles cognitifs.
« Plus la technologie permet d’intervenir tôt après la chute, en cas d’impossibilité de se relever, moins les conséquences physiques et psychologiques seront importantes ».

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Tendance : les soins antistress, la nouvelle solution zen

soins_antistress

Sauna japonais, caisson de flottaison, janzu… les soins antistress procurent un lâcher-prise absolu en débranchant le cerveau. Voici notre petite sélection.

Le sauna japonais, véritable bain de soleil

La chaleur qu’il diffuse est sèche comme celle d’un sauna classique. Elle est générée par des infrarouges qui permettent au corps de transpirer en profondeur. Sans les UV, la chaleur s’intensifie au fil de la séance qui dure une heure. Le corps transpire comme pendant une séance de sport très soutenue. On en ressort détendu et plus léger (jusqu’à moins 600 calories).

→ A partir de 35 euros la séance.

Le caisson de flottaison, méditer en apesanteur

Mis au point aux États-Unis dans les années 50, le principe du caisson cocon est d’explorer un état méditatif en flottant dans une eau saturée en sels de magnésium. L’immersion totale nous recentre sur nous-mêmes et nos sensations. Plusieurs instituts de beauté ou des lieux dédiés à la technique proposent cette expérience.

→ Entre 30 et 80 euros.

Le Janzu, une invitation au voyage

« Rivière pacifique » en chinois, le janzu est une technique de soin initiée par le Mexicain Juan Villatoro, qui s’inspire des techniques chamaniques de régression. Il s’apparente à une danse aquatique où la détente est le maître-mot. Laissez-vous guider par un praticien à des mouvements doux, des étirements et quelques points de pression pour activer l’énergie. Ce soin est très efficace contre les douleurs et les raideurs musculaires, mais aussi contre les migraines, les symptômes liés au stress, les troubles du sommeil et la phobie de l’eau. Il est recommandé aux femmes enceintes, notamment pour éliminer les tensions musculaires.

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Espérance de vie : 7 ans de plus pour les sportifs de haut niveau

Sportifs de haut niveau

Selon les résultats d’une récente étude française, les sportifs de haut niveau auraient une espérance de vie de 7 ans supérieure à celle du reste de la population. Pour autant, les avis des chercheurs sur les bénéfices d’une pratique intensive et d’un tel mode de vie restent partagés en fonction des sports.

Juliana Antero-Jacquemin chercheuse de l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) et responsable de ces recherches, a étudié les données de 2 814 athlètes français ayant participé aux jeux Olympiques entre 1912 et 2012.

Sur ces sept années de vie supplémentaires :

• Environ deux années sont gagnées grâce à la diminution des risques de maladies cardiovasculaires, comme les infarctus et les AVC.
• Deux autres années sont gagnées grâce aux moindres du risque de cancers.
• Et trois années de plus grâce à la « diminution du risque lié à d’autres causes », comme les accidents.

Ce n’est d’ailleurs pas la première étude de Juliana Antero-Jacquemin sur le sujet. En mars 2015, elle démontrait que le taux de mortalité était de 50 % inférieur chez les sportifs français ayant participé aux JO entre 1948 et 2010, par rapport à la population générale de la même époque.

Mais les avis des chercheurs divergent quant à l’intensité de l’activité physique à pratiquer pour améliorer au mieux son espérance de vie.

« L’impact sanitaire de la pratique intense est actuellement débattu, notamment sur le plan cardiovasculaire » reconnaît Mme Antero-Jacquemin. Principalement sur deux critères :

• Les entraînements des « sports d’élite » dépassent de « 5 à 10 fois » les recommandations pour la population générale. Ces entrainements intensifs peuvent avoir des répercussions comme les blessures récurrentes ou les accidents.
• L’hygiène de vie des sportifs est excellente mais peut en revanche s’accompagner de la prise de produits dopants avec des effets « particulièrement néfastes », souligne la chercheuse.

Par ailleurs, pour la santé cardiovasculaire, les bénéfices du sport de haut niveau varient fortement d’une discipline à l’autre.

→ Les sports qui combinent plusieurs types d’activités physiques comme les sports collectifs ou le décathlon apporteraient un plus grand bénéfice pour la réduction des risques cardiovasculaires.

→ Les sports d’endurance purs comme les courses de fond et le cyclisme sur route seraient au contraire moins bénéfiques.

« Nos recherches montrent que la longévité des athlètes d’élite est globalement meilleure que celle de la population générale, mais l’ampleur du bénéfice dépend des caractéristiques de chaque sport », conclut Mme Antero-Jacquemin.