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Cosmétiques : attention aux ingrédients !

Cosmétiques

Dans un numéro hors-série août-septembre 2016, le magazine “60 Millions de consommateurs” dresse une liste des ingrédients désirables dans les produits cosmétiques.

Les produits cosmétiques n’ont qu’à bien se tenir. La revue 60 Millions de consommateurs publie une « liste des ingrédients désirables » à privilégier dans les produits cosmétiques et analyse la composition de 170 produits d’hygiène et de beauté pour dénoncer ceux qui contiennent des « substances indésirables » nocives pour la peau ou l’environnement. Le magazine cite également une trentaine d’ingrédients de qualité (d’origine naturelle ou non), qu’il s’agit de trouver en tête de composition des produits.

Naturalis ingredientia

Ces ingrédients naturels sont la plupart du temps inscrits en latin dans la composition, précise la revue de défense des consommateurs. Le Butyrospermmum parkii butter, ou beurre de karité, vient ainsi compléter une liste non exhaustive de composés « désirables », dans laquelle les huiles végétales d’amande douce ou d’argan et les beurres végétaux – cacao ou karité – ont une place de choix. Les ingrédients actifs tels que l’acide hyaluronique ou l’extrait de thé vert, les actifs gommant comme les coques de noix ou noyaux d’abricot font également partie de ces éléments naturels, ou peu transformés, à privilégier. Le magazine avertit tout de même : « Lorsqu’un ingrédient d’origine végétale figure en anglais, cela indique qu’il a probablement subi une transformation notable ».

Distinguer le vrai du faux

Le leitmotiv du magazine n’est autre que d’aider le consommateur dans ses choix. En l’occurrence, il entend permettre à ces derniers de distinguer les vrais des faux produits naturels. Ce faisant, il détaille dans sa liste la composition de 170 gels douche, dentifrices, shampooings, ou crèmes solaires et met en lumière des « substances indésirables » contenant des éléments irritants ou polluants, voire des perturbateurs endocriniens.

Les secrets (bien gardés) de Tahiti

Le gel douche Les Secrets de Tahiti s’attire les foudres de “60 Millions de consommateurs”. Et pour cause, il semble difficile de faire pire en terme de substances indésirables. Batterie de tensioactifs sulfatés irritants, parfum artificiel entêtant, PEG, EDTA, quat, avec des extraits naturels relégués en toute fin de liste. Les tensioactifs sont très détergents, les PEG (acronyme pour Polyéthylène Glycol) sont irritants et polluants, tout comme l’EDTA qui n’est pas biodégradable. Le quat, abréviation de Quaternary Ammonium Cation, est un agent occlusif et sa fabrication est toxique pour l’environnement. Tahiti n’est pas un cas isolé ; l’exfoliant intense huile d’argan sauvage The Body Shop ne fait pas mieux. Selon le magazine, on y trouve « beaucoup de substances rédhibitoires : PEG, EDTA, tous polluants, et des filtres solaires, dont le benzophenone-3, suspecté d’être un perturbateur endocrinien ».

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L’Anses classifie les perturbateurs endocriniens en trois catégories

perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui perturbent le système hormonal, et qui à terme, peuvent engendrer des maladies graves comme l’obésité ou le diabète, ainsi que des malformations. L’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, a réalisé un classement de ces perturbateurs en trois catégories : « avérés », « présumés » ou « suspectés », dans le but de « mieux prendre en compte les incertitudes » qui subsistent sur ces substances.

Transmises à Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement, ces recommandations ont été publiées dans un avis sur le site de l’Anses.

Dans ce même avis, l’on apprend que c’est Madame Royal qui a elle-même chargé en mai dernier l’Anses de « proposer des critères définissant les perturbateurs endocriniens » (PE). Cette requête s’inscrit dans les discussions ayant lieu actuellement au sein de l’Union européenne afin de définir précisément ces substances chimiques qui sont présentes dans de multiples produits du quotidien.

Madame Royal a notamment demandé à la Commission européenne de « revoir son projet ». En outre, avec plus de deux années de retard, l’organisme avait proposé à la mi-juin 2016, des critères qualifiés de décevants par la ministre, qui jugeait que les définitions ne protégeaient pas suffisamment l’environnement et la santé.

L’Anses en a profité pour rappeler dans un communiqué que la France souhaite avant tout adopter une définition incluant les PE à la fois présumés ou suspectés ; alors que la Commission européenne formule une proposition qui « repose sur une seule catégorie, écartant la notion de PE suspecté ».

« La Commission a une position très restrictive, elle exige des preuves absolues avant d’interdire des produits. On ne peut pas parfois avoir des preuves absolues, ou alors ça prend des années, et pendant ce temps-là, les gens sont malades, voire ils meurent », souligne la ministre.

Ainsi, une « approche graduée » permettrait de « mieux prendre en compte les incertitudes et (de) faciliter le jugement d’experts », souligne l’Anses.

Elle permettrait aussi « une déclinaison réglementaire adaptée », ajoute-t-elle.

Selon l’Anses, la classification des PE devrait être réalisée « par une instance européenne unique, de manière à éviter tout risque de divergence de classification pour une substance donnée », par exemple l’Agence européenne des produits chimiques (Echa).

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Job de rêve : testeur de chocolat !

Testeur de chocolat

Depuis quelques années, les offres d’emploi insolites ont fleuri un peu partout dans le monde. Derrière ces opérations de communication bien pensées, un véritable job est à la clé. La dernière en date ? Celle du groupe Mondelez International (chocolat Poulain, Milka, Toblerone) qui cherche un testeur de chocolats !

C’est sur le compte LinkedIn de la marque que l’annonce a été postée. Le travail consiste à goûter du chocolat et des boissons chocolatées. Tel un sommelier du chocolat, la personne devra émettre un avis sur la qualité des mets dégustés, en utilisant un vocabulaire précis et adapté pour définir précisément la saveur des produits. L’heureux élu permettra ainsi au groupe agroalimentaire de lancer ses dernières innovations.

Un emploi en or pour tous les gourmands et amoureux du chocolat ! Cependant, il faudra avoir le foie bien accroché car ce travail à temps partiel, de sept heure hebdomadaires, nécessite de goûter à toutes sortes de produits chocolatés. Deux qualifications sont donc indispensables : la gourmandise et la passion des friandises.

Pour le moment, aucun salaire n’a été indiqué pour ce job de rêve, mais Mondelez International a tout de même précisé que l’heureux élu bénéficierait de jours de congé !

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Solitude : elle touche cinq millions de Français

Solitude

Selon une récente enquête du Crédoc pour la Fondation de France, un Français sur dix est seul. En 2016, cinq millions de personnes de plus de 15 ans ne passent que très rarement du temps avec famille, amis, voisins ou connaissances.

Ces chiffres ne prennent pas en compte les relations au sein des ménages. Cette étude est en revanche comparable à une précédente enquête sur les solitudes, menée en 2014 par la Fondation de France, et révèle une hausse de 1 million de personnes par rapport à 2010.

Ces personnes n’ont que de rares contacts avec les cinq réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage).

• 22 % des Français ont des liens réguliers dans un seul réseau social. Fragilisés, ils se trouvent dans une situation d’exclusion potentielle sans en avoir toujours conscience. Parmi ceux-ci, le voisinage est leur unique mode de socialisation (35 %), loin devant les amis (26 %) et la famille (22 %).
• 26 % des Français se sentent exclus, abandonnés ou inutiles (20 % de temps en temps et 6 % souvent).

Les facteurs aggravant l’isolement sont la pauvreté (34 % des personnes isolées ont des revenus inférieurs à 1 200 euros par mois contre 25 % des personnes non isolées), le chômage et l’âge. On compte :

• 7 % de personnes isolées chez les 15-25 ans.
• 11 % chez les 25-39 ans.
• 12 % au-delà et jusqu’à 69 ans.

L’isolement est un cercle vicieux, puisque les personnes isolées tendent à se replier sur elles-mêmes :

• 17 % ne votent pas.
• 65 % pensent qu’on n’est jamais assez méfiant vis-à-vis des autres.
• 27 % ne se sentent pas en sécurité dans leur vie quotidienne.

Cette enquête a été menée en ligne par le Crédoc entre décembre 2015 et janvier 2016, auprès d’un échantillon représentatif de 3 050 personnes âgées de 15 ans et plus (méthode des quotas).

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Sondage : les Français passent 15 à 30 minutes dans la salle de bain

Salle de bain

Selon une récente étude de l’Ameublement français et de l’institut Toluna, plus de la moitié des Français passe entre 15 et 30 minutes dans la salle de bain pour se préparer. Plus on prend de l’âge et moins on y reste.

➢ 3 femmes sur 10 passent moitié plus de temps en moyenne (plus de 30 mn) dans la salle de bain que les hommes (moins de 15 mn).
➢ 40 % des 18-25 ans passent plus de 30 mn à se pomponner, contre 11 % chez les plus de 65 ans.
➢ Cette proportion tend à diminuer avec l’âge, à 36 % pour les 25-34 ans, 22,5 % des 35-49 ans et 16,5 % chez les 50-64 ans.

Bien qu’ils soient nombreux à consacrer un temps important à la salle de bain, seuls 58,5 % des sondés disent s’y sentir détendus. Le passage dans cette pièce de prédilection peut même être source d’agacement pour une femme sur deux. Plusieurs raisons à cela.

• 8,5 % des Français sont énervés à l’idée de devoir partager leur espace (10,5 % pour les femmes).
• 14 % des Français sont agacés par les produits qui tombent systématiquement.
• 13 % regrettent le manque de place.

Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de plus de 1.000 personnes, représentatif de la population française.

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Des résidus de substances toxiques décelés dans les couches-culottes

Bébé qui dort

Selon le magazine 60 Millions de consommateurs, des substances « à la toxicité suspectée ou avérée » ont été décelées, en faible quantité, dans la plupart des couches-culottes. La revue exige une « tolérance zéro » pour ces composés dans les produits pour bébés.

Douze références de couches ont été testées, notamment certaines dites « écologiques ». Dix étaient dangereuses et contenaient au moins une substance indésirable.

Ont été détectés : des composés organiques volatils (COV) irritants et neurotoxiques, tels que le toluène et le styrène.

Selon l’auteure de l’enquête, Victoire N’Sondé, « Il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation du risque pour le cas de couches appliquées directement sur la peau, toute la journée ».

Certains modèles contenaient des substances nocives supplémentaires, comme :

• Des traces d’herbicide glyphosate, probable irritant et cancérigène, d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les couches Carrefour « Eco Planet »,
• Des pesticides classés cancérigènes possibles, des dioxines et des furanes, soupçonnés de perturber le système hormonal dans les couches « Baby Dry » de Pampers (Procter & Gamble).

Contactée par l’AFP, l’enseigne Carrefour a souhaité souligner que l’ensemble de ses couches « respect(ait) scrupuleusement la réglementation en vigueur ».

Parmi les douze modèles testés, deux ne comportaient aucune substance recherchée :

• E.Leclerc,
• Love & Green.

Toujours selon le magazine, ces substances sont présentes « à l’état de résidus », et « en dessous des seuils fixés par la réglementation ». Mais, les nourrissons étant « particulièrement sensibles aux substances toxiques (…), le principe de précaution doit prévaloir » et « tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébé ».

D’autant plus que les bébés sont déjà exposés à ces substances par le biais de leur alimentation ou de leurs jouets.

Comme le souligne la revue, « Les bons résultats de deux marques de notre échantillonnage montrent que cet objectif est atteignable ». Son seul regret est que la réglementation n’oblige pas à afficher la composition des couches, en comparaison avec les cosmétiques et autres produits de toilette.

Pour rappel, les couches sont essentiellement composées de cellulose, une fibre issue du bois, d’un film et d’un gel absorbant en matière plastique.

C’est lors de la fabrication que les solvants et les substances chimiques apparaîtraient, comme des produits servant à blanchir la cellulose, ou des pesticides utilisés pour cultiver les céréales, dont est issu l’amidon présent dans plusieurs modèles.

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Vieillissement : un test sanguin pour prédire notre longévité

Prédire la longevité

D’après l’étude « Long Life Family », il existe 26 types de marqueurs qui peuvent prédire la manière dont nous allons vieillir. Ce sont des chercheurs de l’université de Boston aux Etats-Unis qui ont mené ces recherches publiées dans Aging Cell. Selon eux, ces capteurs sont capables à eux seuls de signaler les pathologies futures ou l’absence de maladies, mais aussi l’évolution des capacités physiques, ou encore, le risque de mortalité.

Ce sont 5 000 personnes, âgées de 30 à 110 ans qui ont été suivies lors de cette enquête.

Les scientifiques ont simplement réalisé une prise de sang pour constater qu’un grand nombre de participants, environ la moitié, avait « une signature » moyenne de 19 biomarqueurs. Pour certains, ces marqueurs ont dévié de la norme. Cela a été associé à des risques plus importants de maladies, de modifications des capacités physiques ou de mortalité, et ce, huit ans plus tard.

Ces différents modèles – 26 au total – concernent notamment la démence, l’absence de maladie en prenant de l’âge ou encore l’absence d’invalidité en cas de maladie cardiovasculaire.

« Ces signatures montrent comment les gens vieillissent et pourront prédire la bonne santé comme les changements des fonctions physiques et cognitives, la survie et des maladies liées à l’âge comme les infarctus ou crise cardiaque, le diabète de type 2 et le cancer », précisent les auteurs de l’enquête.

A l’avenir, ces tests sanguins pourraient renseigner les médecins sur l’efficacité de tel ou tel médicament, mais aussi sur les interventions chirurgicales visant à empêcher ou à retarder les pathologies dues à l’âge.

En se basant sur ces travaux, les chercheurs ambitionnent d’élaborer une « définition moléculaire » du vieillissement qui pourrait démultiplier les informations fournies par les biomarqueurs. L’objectif ? Produire des signatures associées à la mortalité et au risque de morbidité.

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Consommer moins de sel pourrait sauver des millions de vies

Consommation de sel

Selon une étude dévoilée mercredi 11 janvier 2017, le fait de consommer moins de sel dans notre alimentation pourrait sauver des millions de vies. En outre, une réduction de l’ordre de 10 % serait suffisante.

Cette enquête publiée dans la revue médicale The British Medical Journal (BMJ) prouve, selon des chercheurs, que des campagnes gouvernementales pourraient jouer un rôle majeur dans la consommation de sel de la population. En effet, ils ont calculé qu’elles pourraient enrayer l’importante mortalité liée à l’absorption excessive de sel pour la petite somme de 0,10 dollar par personne.

Selon les chiffres donnés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont quelques 1,65 million de décès qui sont dus à des maladies cardiaques engendrées par une surconsommation de sel. Pour rappel, le sel augmente le risque de maladies cardiovasculaires mais aussi le risque d’hypertension.

A l’heure actuelle, peu de pays dans le monde ont évalué le coût d’une stratégie publique afin de réduire la consommation de sel. Des chercheurs dirigés par Dariush Mozaffarian ont fait cette addition pour 183 pays, en coordination avec des industriels.

Ils sont arrivés à la conclusion qu’en réduisant le sel sur dix ans, 5,8 millions d’années en bonne santé perdues auraient pu être évitées chaque année, pour un coût de 1,13 dollar par personne.

Le coût des années gagnées équivaut à peu près à ce qui est actuellement dépensé pour les médicaments destinés à prévenir les maladies cardiovasculaires, précisent les chercheurs.

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Japon : un code-barres collé à l’ongle des personnes âgées perdues pour retrouver identité et domicile

Code barre à l'ongle pour une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer

Le Japon ne cessera jamais de nous surprendre. Une ville du pays a mis au point un moyen de retrouver facilement le domicile et l’identité de personnes âgées atteintes de démence et perdues : un code-barres collé à un ongle de la main ou d’un doigt de pied.

Le service d’assistance sociale de la ville a annoncé la mise en place de petits autocollants comportant chacun un numéro d’identité différent, grâce auxquels les familles pourront retrouver leurs proches égarés.

Mise au point par une société d’Iruma (au nord de Tokyo), cette étiquette d’un centimètre de côté, fait partie d’un service gratuit lancé pour la première fois au Japon.

« Pouvoir fixer ce code sur un ongle est un grand avantage », déclare un responsable municipal. « Il existe déjà des étiquettes d’identité fixées sur certains vêtements et chaussures mais les gens ne les portent pas toujours ».

Si une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre affection se trouve désorientée, le code-barres indiquera à la police l’identité du porteur, la mairie dont il dépend et son numéro de téléphone.

En se basant sur différents essais, le responsable du projet estime sa durée de fixation à deux semaines en moyenne même si elle est mouillée.

Le Japon fait face à un net vieillissement de sa population : Les séniors (plus de 65 ans) devraient représenter 40 % de la population vers 2060.

Les accidents de voiture mortels impliquant des conducteurs âgés sont un problème croissant dans un pays où 4,8 millions de personnes de plus de 75 ans ont toujours le permis en poche.

Les services de l’ordre ont pensé à divers moyens de les convaincre de l’abandonner. Le dernier en date, une réduction sur les bols de nouilles dans certains restaurants (15 %, soit 90 yens ou 75 centimes d’euro).

Une initiative lancée par les forces de l’ordre de la préfecture centrale d’Aichi, en association avec une chaîne de restaurants de « ramen », des nouilles japonaises accommodées avec des soupes de différentes façons.

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E171 : L’additif alimentaire responsable de lésions pré-cancéreuses

Additif alimentaire

Dévoilée vendredi 20 janvier 2017 dans la revue britannique Scientific Reports, une étude révèle que l’additif alimentaire E171 provoque des lésions pré-cancéreuses chez le rat. L’enquête a été menée pendant quatre années par l’Inra.

Cet additif, connu également sous le nom scientifique de dioxyde de titane, est utilisé dans l’agro-alimentaire afin de blanchir ou d’opacifier des confiseries, des plats préparés et des dentifrices. Il est composé à 45 % de nanoparticules.

Selon l’un des auteurs de l’étude, Eric Hondeau, biologiste et directeur de recherche en physiologie et toxicologie alimentaire à l’Inra de Toulouse, l’E171 pénètre la paroi de l’intestin du rat et provoque une diminution de l’activité de son système immunitaire.

Il précise même que lors d’une exposition orale dite chronique, sur 100 jours, au produit E171, un terrain micro-inflammatoire se développe sur la partie terminale de l’intestin.

Après 100 jours, « 40 % des rats étudiés présentaient des lésions pré-cancéreuses sur le colon » a ajouté Fabrice Pierre, co-auteur de l’étude, chercheur de l’unité Toxalim au centre de recherche en toxicologie alimentaire.

Par ailleurs, sur un lot de rats présentant tous déjà des lésions pré-cancéreuses, l’ingestion de E171 pendant 100 jours a produit un grossissement des lésions sur 20 % d’entre eux. Pour information, les recherches ont été effectuées sur des lots de 10 à 12 rats.

« Sur la base de ces résultats, nous montrons donc que l’exposition orale au E171 a initié et promu la croissance des lésions pré-cancéreuses chez le rat » a résumé M. Pierre, tout en assortissant ces résultats de bémols importants.

« On ne peut pas conclure sur la base de cette étude quant au caractère cancérigène du E171 » a-t-il indiqué. Elle ne permet pas non plus une extrapolation à l’homme.

« En revanche, les données cumulées sur les phases précoces de la pathologie vont justifier une étude supplémentaire de deux ans sur la carcinogénèse (origine du cancer), avec des lots de 50 rats mâles et 50 rats femelles », comme le prévoient les standards internationaux de la recherche, a-t-il ajouté.

« Au regard des conclusions de cette étude, les ministères chargés de l’Economie, de la Santé et de l’Agriculture ont décidé de saisir conjointement l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin de déterminer si l’additif alimentaire E171 présente un éventuel danger pour les consommateurs » précise un communiqué commun des trois ministères.

La fin du dioxyde de titane ?

Fin mars prochain, l’Anses devrait rendre son avis sur le dioxyde de titane. Elle mène en effet depuis un an maintenant, des recherches sur l’impact sanitaire potentiel des nanomatériaux présents dans l’alimentation.

En outre, l’E171 est l’un des cinq nanomatériaux de synthèse qui est le plus fréquemment utilisé dans des produits du quotidien et dans l’alimentation.

Pour rappel, le dioxyde de titane a déjà été classé comme cancérogène possible pour l’homme en cas d’exposition professionnelle par inhalation, suite à une évaluation menée par l’agence du cancer de l’OMS (Circ/Iarc).

Précision : les nanoparticules relèvent de l’extrêmement petit (un milliardième de mètre, soit 50 000 fois plus petites qu’un cheveu) et ont la capacité de franchir des barrières physiologiques (intestins, reins, cerveau).