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Une protéine de venin d’araignée pourrait protéger le cerveau après un AVC

Une protéine de venin d’araignée pourrait protéger le cerveau après un AVC

Des chercheurs australiens ont découvert qu’une protéine provenant du venin d’une araignée pourrait protéger le cerveau après un AVC (accident vasculaire cérébral). Leur découverte a été dévoilée lundi 20 mars 2017 dans les Comptes-rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS).

« Nous pensons que nous avons trouvé pour la première fois un moyen de minimiser les effets dévastateur d’un AVC » sur le cerveau, a précisé l’un des principaux auteurs de cette découverte, le professeur Glenn King de l’Institut de bioscience moléculaire de l’Université de Queensland, en Australie.

En effet, c’est la protéine « Hila » qui bloque le mécanisme cérébral, le principal responsable des dommages cérébraux causés après un AVC, explique le professeur King.

« Les études pré-cliniques ont montré qu’une simple dose de cette protéine administrée jusqu’à huit heures après une attaque cérébrale protégeait les tissus cérébraux et améliorait très fortement les performances neurologiques », a précisé le scientifique.

Chaque année, les accidents vasculaires cérébraux tuent six millions de personnes par an dans le monde, et laissent cinq millions de survivants avec des infirmités permanentes.

Des perspectives d’avenir plus favorables

« Cette découverte va nous aider à fournir des perspectives plus favorables aux survivants d’un AVC en limitant les dommages cérébraux et les handicaps dévastateurs qu’ils provoquent », considère le chercheur.

Il ajoute même que « L’un des aspects les plus prometteurs de cette protéine est le fait qu’elle offre des niveaux exceptionnels de protection pendant huit heures après un AVC, ce qui représente une fenêtre remarquablement longue de traitement ».

Cette protéine agit sur les régions centrales du cerveau, les plus affectées par la privation d’oxygène. Ces zones sont aussi irrécupérables la plupart du temps, notamment à cause de la destruction rapide des cellules cérébrales résultant de l’AVC, signalent les scientifiques australiens.

« Nous travaillons actuellement à réunir les fonds nécessaires pour financer des essais cliniques afin de pouvoir commercialiser rapidement ce traitement prometteur », énonce le professeur King.

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Médicaments contre l’anxiété : les Français en consomment trop

Médicaments contre l'anxiété

Selon un rapport de l’Agence du médicament ANSM dévoilé mercredi 5 avril 2017, les Français consomment trop de médicaments contre l’anxiété et l’insomnie en France. Une baisse « modérée » de 5,7 % a pourtant été observée entre 2012 et 2015.

Au total, il s’est vendu en 2015, en ville comme à l’hôpital, 117 millions de boîtes de benzodiazépines, des médicaments prescrits contre l’anxiété ou l’insomnie. En 2012, ce chiffre atteignait les 131 millions. Selon le rapport de l’ANSM, c’est « la plus basse » consommation de ces médicaments depuis 2000.

Une décroissance qui semble amorcée depuis 2012. Néanmoins, « cette diminution reste modeste et le nombre de français consommant des benzodiazépines est encore trop élevé, en particulier dans la population âgée ».

Concernant la famille de médicaments benzodiazépines, l’on peut dire que :

• Les femmes en sont les 1ères consommatrices, quel que soit l’âge,
• Les plus consommés sont : le Xanax, le Stilnox et le Lexomil (sans oublier leurs génériques), parmi la vingtaine de benzodiazépines et molécules apparentées vendues en France.

D’ailleurs, en Europe, la France arrive en 2e position de la consommation des benzodiazépines, juste derrière l’Espagne. Selon les chiffres de l’agence sanitaire, ce sont l’Allemagne et le Royaume-Uni qui en consomment le moins.

Pourtant, il est important de rappeler qu’en prenant de tels médicaments, l’on s’expose à de nombreux risques :

• D’ordre neurologiques (somnolence, comas, convulsions, amnésie),
• D’ordre psychiatriques (confusion mentale),
• Mais aussi abus, dépendance et sevrage,
• Chutes chez les personnes âgées,
• Accidents de la route.

En outre, tous ces médicaments sont désormais classés « niveau 3 », qui correspond au pictogramme rouge, car ils sont incompatibles avec la conduite automobile.

Enfin, ces substances sont les plus impliquées dans la « soumission chimique », car elles sont administrées à l’insu de la victime et ce à des fins criminelles ou de délits tels que des vols.

En 2015, environ 13,4 % des français ont consommé une benzodiazépine au moins une fois :

• 6,5 millions contre l’anxiété,
• Environ 3,5 millions pour dormir (benzodiazépine « hypnotique »),
• 106 000 personnes pour l’épilepsie.

Au total en 2015 :

• 64,6 millions de boîtes d’anxiolytiques ont été vendues (contre 64,9 en 2010) en ville,
• 46,1 millions de somnifères (contre 48,2 en 2010).

Pour rappel, ces traitements sont prescrits à 82 % par un médecin généraliste.

Enfin, il est important de rappeler que la consommation du clonazépam (Rivotril) a diminué de 84 % en 5 ans. Il s’agit d’un anti-épileptique dont la prescription est désormais plus strictement encadrée.

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Il est possible de rêver en dehors du sommeil paradoxal

Sommeil paradoxal

Selon une étude parue dans Nature Neuroscience, il serait possible durant la nuit de rêver pendant une autre phase que le sommeil paradoxal (le plus profond et récupérateur).

Le sommeil paradoxal est le cycle pendant lequel notre sommeil est le plus profond alors que notre activité cérébrale est la plus intense (d’où son nom), semblable à l’état de veille. C’est pourquoi cette phase est habituellement reconnue comme le lieu privilégié des rêves. Cette phase de sommeil paradoxal, qui intervient au bout de 90 minutes après l’endormissement, est particulièrement réparatrice. Chez les adolescents notamment, elle est la plus importante en ce qui concerne l’apprentissage, la consolidation de la mémoire et l’adaptation sociale. Une nuit comporte en moyenne 4 à 6 cycles, d’environ 90 à 100 minutes selon les personnes.

Oublier ses rêves ?

Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont suivi 32 volontaires qui ont passé la nuit en laboratoire, équipés d’électrodes pour mesure l’activité nocturne de leur sommeil. Réveillées à plusieurs reprises pendant différents cycles de sommeil, les personnes ont été invitées à décrire leur rêve avec le plus de détails possibles. De précédents travaux ont montré que 80 à 90% des dormeurs peuvent décrire leur rêve en cas de réveil subit lors d’une phase de sommeil paradoxal, contre 50 à 75% dans une autre phase de sommeil durant la nuit. L’étude confirme ces données puisque de nombreux participants ont rapporté rêver pendant des cycles de sommeil non paradoxaux. En revanche, ils avaient plus de difficultés à s’en souvenir.

La « zone chaude », qu’est-ce que c’est ?

D’après les tests menés auprès de 7 patients, qui ont dormi entre 5 et 10 nuits en laboratoire, 71% du temps passé à rêver s’est produit en phase non paradoxale, contre 95% en phase paradoxale. Les travaux mettent en évidence une zone à l’arrière du cerveau, nommée « zone chaude » par les auteurs de l’étude, où les ondes de basse fréquence diminuent aussi bien pendant les phases de sommeil paradoxal, qu’une autre phase de sommeil pendant les rêves, ce qui permet de définir si une personne rêve ou non.

Pour consulter l’étude : http://www.nature.com/neuro/journal/vaop/ncurrent/full/nn.4545.html

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L’allergie au gluten peut être due à un virus

Allergie au gluten

Selon une étude parue le jeudi 06 avril 2017 dans la revue américaine Science, un virus habituellement inoffensif peut déclencher une allergie durable au gluten et provoquer aussi la maladie cœliaque, une maladie auto-immune qui attaque l’intestin grêle.

Cette découverte met en avant le rôle apparemment majeur des infections virales dans les maladies auto-immunes puisqu’un virus est aussi suspecté dans le diabète infantile de type 1. Chez les personnes souffrant de la maladie cœliaque, qui touche un Américain sur 133, la consommation de gluten issu du blé, du seigle ou de l’orge, provoque une réaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle, créant une inflammation qui abîme la paroi intestinale. La seule solution est de ne pas consommer de gluten.

« Cette étude montre clairement qu’un virus qui n’est pas cliniquement pathogène peut être très néfaste pour le système immunitaire et créer des conditions favorisant un trouble auto-immune, la maladie cœliaque en particulier », explique Bana Jabri, directrice de recherche à l’Université de Chicago, principale auteure de ces travaux.

L’étude révèle que ces virus intestinaux dénommés « réovirus » peuvent faire sur-réagir le système immunitaire au gluten, une protéine qui est déjà difficile à digérer. Le réovirus provoque une forte augmentation des anticorps dans l’intestin, ce qui peut « affecter de manière permanente le système immunitaire et ouvrir la voie à une réaction excessive au gluten », expliquent ces chercheurs.

Chez des souris, ces réovirus humains déclenchent une réaction inflammatoire et la perte de la tolérance orale au gluten. Mais l’étude montre qu’une autre souche de ce virus, qui est proche mais génétiquement différente, n’a aucun effet.

Un vaccin possible ?

La plupart des enfants mangent leurs premières céréales contenant du gluten vers l’âge de six mois, quand leur système immunitaire est encore très vulnérable aux virus et autres agents pathogènes. « Pendant la première année de vie, le système immunitaire continue à se former, laissant certains enfants avec des caractéristiques génétiques particulières, plus sensibles à ces virus qui peuvent laisser des séquelles intestinales durables, c’est la raison pour laquelle nous pensons qu’avec davantage d’études, il serait peut-être judicieux de penser à vacciner des enfants ayant un risque élevé de développer la maladie cœliaque » explique la Dr Jabri.

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Mise au point d’un test pour déterminer l’âge d’apparition de la maladie d’Alzheimer

Alzheimer test

Un test génétique vient d’être mis au point par une équipe de scientifiques internationaux afin de pouvoir prédire l’âge auquel la maladie d’Alzheimer risque de se déclencher.

« Ce test fournit ainsi un nouvel outil pour évaluer, non seulement le risque de développer la maladie d’Alzheimer durant le cours de la vie, mais aussi pour prédire l’âge d’apparition des symptômes », indique le Dr Anders Dale de la faculté de médecine de l’Université de Californie à San Diego, l’un des co-auteurs de cette étude publiée mardi 21 mars 2017 dans la revue américaine Plos Medicine.

Le test se fonde sur des analyses de mutations, présentent dans 26 gènes :

• Chez plus de 70 000 personnes de 65 ans et plus,
• Dont 17 000 atteintes d’Alzheimer,
• Le groupe témoin est composé de personnes en bon état de santé.

Jusqu’à présent, la plupart des tests qui sont utilisés se fondent sur des mutations du gène APOE, connues car elles augmentent fortement le risque d’Alzheimer.

Avec ce nouveau test en revanche, pour ceux qui ne sont pas concernés par des mutations génétiques d’APOE, les symptômes de la maladie peuvent se déclencher chez elles dix ans plus tôt, si elles obtiennent un score élevé.

Mieux prévenir la maladie

« Mieux évaluer le risque génétique d’Alzheimer et l’âge d’apparition de la maladie peut aider dans la prévention et pour mieux cibler les essais cliniques en déterminant quels patients sont plus susceptibles de répondre à une nouvelle thérapie », ajoute le Dr Anders Dale.

Selon les neurologues, une fois que des traitements assez performants pour lutter contre Alzheimer seront découverts, il sera nécessaire de les entamer le plus vite possible avant que la maladie ne se propage. Le but est également de rétablir les capacités de la mémoire.

Une ébauche d’étude

Même si l’étude présente des progrès importants, les auteurs estiment qu’elle doit encore être approuvé via d’autres recherches, plus approfondies et plus larges.

En effet, ils rappellent que ces analyses n’ont été effectuées que, pour la plupart, sur des populations de descendance européenne. Elles ne pourraient donc pas nécessairement représenter avec justesse la fréquence de la maladie et le risque génétique chez d’autres groupes ethniques, les Noirs ou les Hispaniques par exemple.

• 36 millions de personnes sur Terre souffrent de démence, donc une majorité d’Alzheimer, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS).
• Ce chiffre sera amené à doubler d’ici 2030, au vu du vieillissement de la population.
• Si aucun traitement suffisamment efficace n’est trouvé bientôt, il pourrait même tripler d’ici 2050, atteignant 115,4 millions de personnes.

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Spiruline : un super aliment en plein essor

Spiruline

À l’heure où la consommation de viande est sans cesse remise en question, la spiruline fait sensation. Pour cause, cette algue serait « l’aliment le plus riche dans la nature après le lait maternel ». Résultat, cette cyanobactérie apparaît comme une arme de lutte contre la malnutrition chronique.

Elle existe depuis 3,5 milliards d’années. Pourtant, ce ne n’est que dans les années 60 qu’un botaniste, Jean Léonard, l’a redécouverte. C’est en s’interrogeant sur l’étonnante bonne santé d’une tribu du lac Tchad qu’il a découvert que ses membres mangeaient de la spiruline, une cyanobactérie qui pousse spontanément dans les eaux du lac.

La spiruline est un concentré de protéines (65 %), de fer, de bêta-carotène et de vitamines (B12, B, E, K). « Un super aliment », selon le Dr Jean Dupire, mais dont les bienfaits sur la santé n’ont pas encore été établis scientifiquement.

Désignée en 1974 par l’ONU comme « aliment d’avenir », elle est très prisée des végétariens et des sportifs dans les pays occidentaux. On la trouve sous forme de gélules à avaler ou de petites paillettes séchées à saupoudrer sur des salades ou dans des boissons.

→ Recommandation : une cuillère à café par jour, sachant qu’il faut compter une quinzaine d’euros pour une ration mensuelle.

« Ce n’est pas un médicament ni un produit magique. Mais c’est un aliment énergisant par sa teneur en protéines, antioxydant et détoxifiant avec sa chlorophylle et anti-inflammatoire avec sa phycocyanine », expliquent Nicole et Olivier Charmont sous leur chaude serre, producteurs de spiruline dans la Drôme.

Les petites productions en plein essor

On la trouve à l’état sauvage dans les lacs peu salés des pays tropicaux. Avec de telles conditions, il est assez facile de reproduire son milieu naturel en bassin : il suffit de produire assez de chaleur et de lumière.

En France, on compte désormais une centaine de producteurs qui produisent seulement 20 tonnes par an, soit à peine 15 % de la consommation nationale. Un savoir-faire et une approche paysanne qu’ils revendiquent face à la production industrielle en Chine. Cette approche paysanne, à petite échelle, avec un séchage doux de l’« algue », préserve au maximum ses spécificités et intéresse les pays en développement qui cherchent à lutter contre la malnutrition chronique.

Aujourd’hui, les petites associations comme Antenna Technologies, en Suisse, se sont calquées sur le savoir-faire technique français pour créer des fermes en Afrique et en Asie.

« Nous avons monté une vingtaine de fermes. Certaines ont essaimé comme à Madagascar », explique Diane de Jouvencel, dirigeante de l’ONG en France.

Les limites de la grande production

Le développement d’une production à grande échelle pose deux problèmes.

• Elle ne fait pas l’unanimité dans les assiettes. Pour cause, cette bactérie, d’un vert profond, croque sous la dent et ne plait pas à tout le monde, notamment à cause de son odeur.
• Elle manque par ailleurs de soutien du côté des grandes ONG, qui lui préfèrent le Plumpy’Nut, une pâte énergétique à base d’arachide prête à l’emploi et produite par le groupe français Nutriset.

Pourtant, selon Antenna Technologies, la production d’un tel aliment serait on ne peut plus bénéfique dans toutes les villes à l’heure où la consommation de viande est remise en cause.

De nombreuses entreprises sont en ce moment même en train de plancher sur la création de produits agroalimentaires dans lesquels la spiruline se fonderait. On peut déjà imaginer que la spiruline investira bientôt des produits de consommation courante, comme l’a fait la stévia, cette plante du Paraguay au pouvoir sucrant non calorique et à l’arrière-goût de réglisse.

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Régime : 7 verres d’eau par jour = moins 200 calories consommées

Femme qui est en train de boire de l'eau pendant un régime.

Il est essentiel pour notre corps de boire entre 1,5 et 2 L d’eau par jour. Nous le savons, mais le respectons-nous pour autant ? Pas toujours. Or une étude révèle que si nous buvions 3 verres de plus que ce que nous consommons en moyenne chaque jour, nous pourrions réduire notre assiette calorique journalière de 200 calories.

Pour les besoins de cette étude, des chercheurs américains ont étudié les habitudes alimentaires de 18 300 volontaires entre 2005 et 2012. Ils ont pris en compte leur consommation journalière en eau, y compris les boissons comme le thé sans sucre et le café qui en contiennent.

Les participants consomment en moyenne 4,2 verres d’eau par jour (30 % de leur consommation totale), avec une assiette calorique s’élevant à 2 157 calories dont :

– 125 calories contenues dans des boissons sucrées.
– 432 calories provenant des aliments riches en calories et pauvres en nutriments, comme les desserts, les snacks et les pâtisseries.

→ La majorité des participants qui ont augmenté leur consommation d’eau de 1 % (1 à 3 verres de plus), ont réduit le nombre de calories ingérées quotidiennement : entre 68 et 205 calories.
Ils ont ainsi réduit leur consommation de graisses saturées, de sucre et de sel.

– entre 78 et 235 g de sodium en moins
– 5 à 18 g de sucre en moins.

Autrement dit, selon les chercheurs, boire au moins 7 verres d’eau par jour augmente le sentiment de « plénitude » et réduit les apports caloriques quotidiens.

Cette étude a été publiée dans le Journal of Human Nutrition and Dietetics.

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Le casque devient obligatoire pour les enfants à vélo

La casque est obligatoire pour les enfants en vélo

Depuis le mercredi 22 mars 2017, le casque est obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans à vélo.

Cette mesure qui avait été annoncée en octobre 2015, à l’occasion d’un Conseil interministériel de sécurité routière, oblige toutes les personnes transportant ou accompagnant un enfant de moins de 12 ans sans casque à vélo, à payer une amende de 4e classe, soit de 90 euros.

Pour certains, le port du casque est une évidence, à l’image de Stéphanie, une trentenaire parisienne qui a ressorti son vélo pour aller chercher sa fille Marine, quatre ans, à l’école. La mère et la fille portent un casque. « C’était pas déjà obligatoire ? Même sans loi, c’est du bon sens ! Qui ne met pas de casque à son enfant ? », s’étonne-t-elle.

Le casque est reconnu pour son rôle protecteur. Selon les chiffres donnés par la Sécurité routière, il diminue le risque de :

• Blessure sérieuse à la tête de 70 %,
• Blessure mineure de 31 %,
• Blessure au visage de 28 %.

Il est d’ailleurs obligatoire dans 12 pays de l’Union européenne :

• A tout âge en Finlande,
• Jusqu’à 18 ans en République tchèque et en Lituanie,
• Jusqu’à 16 ans en Espagne, en Croatie et en Estonie,
• Jusqu’à 15 ans en Suède, en Slovaquie et en Slovénie,
• Jusqu’à 12 ans en Autriche et en Lettonie,
• Et jusqu’à 10 ans à Malte.

« Il s’agit d’attirer l’attention de tous à travers une mesure qui est facile à accepter », précise le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe.

« C’est une mesure douce, qui a aussi une valeur pédagogique envers les parents », explique-t-il : « si un parent n’en met pas, l’enfant va demander+Pourquoi tu ne mets pas de casque ?+. On veut passer le massage par la voix des enfants ».

Une mesure pas forcément pertinente

La mortalité des cyclistes en France est repartie à la hausse en 2016 : 159 morts sur les routes (10 de plus qu’en 2015, + 7 %).

Le mois de février 2017 a été le plus clément : 203 morts. C’est le mois le moins meurtrier depuis mars 2013.

Malgré ces chiffres, la FUB (Fédération des usagers de la bicyclette) estime que cette mesure n’est « pas la plus pertinente ».

« On n’est pas contre mais espérer que ça va changer la sécurité routière du cycliste, c’est un non-sens », précise Olivier Schneider, le président de la FUB. Il rappelle aussi qu’un seul enfant de moins de 12 ans est mort à vélo l’an dernier.

« Une véritable mesure de sécurité routière serait de systématiser l’apprentissage de la mobilité vélo à l’école primaire, pour savoir faire du vélo sur la voie publique (…) Ce n’est pas parce qu’on porte un casque qu’on va savoir éviter les accidents », précise-t-il.

« Et ça envoie le signal que faire du vélo est dangereux. Si on impose le casque aux cyclistes, pourquoi ne pas l’imposer aux passagers de voiture et aux gens qui prennent les escaliers ? Il y a 400 personnes qui tombent chaque année dans les escaliers et ont des traumatismes crâniens aigus », ironise-t-il.

Ce qui étonne le plus, c’est que cette mesure ne soit pas appliquée à l’ensemble de la population, et notamment aux personnes âgées qui sont celles qui paient le plus lourd tribut à deux-roues.

Une telle obligation pour les cyclistes pourrait entraver leur nouvel engouement pour les déplacements à vélo, que l’on doit aux systèmes de libre-service (Vélib’, Velo’v etc.) qui se développent depuis une dizaine d’années.

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Don de moelle osseuse : les hommes mobilisés

Homme qui va faire un don de sa moelle osseuse

L’Agence de la biomédecine appelle les hommes, de préférence de moins de 40 ans, à se mobiliser en faveur du don de moelle osseuse.

Pour cause, le fichier français ne recense que 35 % de donneurs masculins précise l’Agence.

Une campagne radio nationale a notamment été lancée, ainsi qu’une tournée de bus, dans 12 villes de la métropole. Le but est d’inciter les hommes à s’inscrire comme donneurs sur le site Internet www.dondemoelleosseuse.fr

Cette campagne vise deux objectifs, afin de guérir davantage de personnes atteintes de graves maladies du sang, comme la leucémie :

• Recruter des hommes de moins de 40 ans,
• Et « diversifier l’origine géographique » des nouveaux donneurs, précise l’agence sanitaire

En outre, les cellules (ou greffons) de moelle osseuse qui sont prélevés chez les hommes, et notamment chez ceux de moins de 40 ans, sont mieux tolérés par les malades, souligne l’agence. Cela s’explique par l’absence d’anticorps naturellement développés par les femmes pendant leur grossesse, ce qui complique la bonne tolérance de la greffe.

Toutefois, les femmes doivent continuer à participer au don car les médecins privilégient toujours le donneur le plus compatible avec le receveur.

Comme le précise le Docteur Evelyne Marry de l’Agence de la biomédecine, « La compatibilité étant très rare, chaque donneuse et chaque donneur compte ».

En outre, seul un français sur cinq, soit 18 %, sait que la probabilité de trouver un donneur compatible est très rare : 1 sur 1 million.

Les hommes croient également (6 hommes sur 10) que le prélèvement des cellules de la moelle osseuse est réalisé dans la colonne vertébrale, rapporte une étude TNS Sofres. Pourtant, il n’en est rien.

Une telle croyance bloque un tiers des hommes de 18-24 ans qui craignent que le don soit « douloureux et risqué ».

En réalité, un tel don est effectué par un prélèvement sanguin particulier, nommé cytaphérèse, et ce trois fois sur quatre. Seul 4 % des hommes connaît de mode de recueil.

Pour rappel, la moelle osseuse se situe dans les os et fabrique les cellules du sang. Il ne faut pas la confondre avec la moelle épinière qui est l’élément du système nerveux logé dans la colonne vertébrale.

Cette enquête a été menée par la TNS Sofres pour le compte de l’Agence de la biomédecine en décembre 2015, auprès d’un échantillon représentatif de 1 008 personnes âgées de 18 ans et plus.

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Modes alimentaires : des idées reçues battues en brèche par une étude

Aliments idées recues

Une étude publiée sur le site du Journal of the American College of Cardiology a passé au crible les différentes nouvelles modes alimentaires, et ce dans le but d’en finir avec la confusion qui règne quant au meilleur moyen de réduire les risques de contracter une maladie cardiaque.

Cette étude a été menée par Andrew Freeman, médecin et directeur de la prévention et du bien-être cardiovasculaire au sein du service de cardiologie de l’hôpital National Jewish Health de Denver, au Colorado aux Etats-Unis. Pour la réaliser, 25 enquêtes ont été examinées dans le but d’en dégager les grandes lignes concernant plusieurs tendances nutritionnelles actuelles.

Comme le révèle Andrew Freeman, « Il y a beaucoup de désinformation dans le domaine de la nutrition, notamment au sujet des gélules antioxydantes, du ‘juicing’ ou des régimes sans gluten ». Il ajoute qu’« il existe toutefois un certain nombre d’habitudes diététiques qui ont clairement démontré leur efficacité dans la réduction des risques de nombreuses maladies chroniques, notamment la maladie coronarienne ».

Ainsi, la méta-étude d’Andrew Freeman témoigne du « consensus de plus en plus large selon lequel un régime basé sur les légumes verts à feuilles, les céréales complètes, les légumineuses et les fruits apporte les meilleures améliorations sur le plan de la santé cardiaque ».

Focus sur les aliments tendances à consommer avec modération :

• Les œufs : riches en cholestérol, il faut limiter la quantité d’œufs consommés,
• Les noix et autres fruits à coque : très caloriques, comme les amandes, il est conseillé d’en manger 30 g par jour pas plus, pour améliorer la santé du cœur,
• Le gluten : aucune étude scientifique ne prouve que ne pas manger de gluten est meilleur pour la santé. Alors si l’on ne souffre ni d’allergie ni de maladie cœliaque, on continue d’en consommer.

Les autres aliments concernés sont :

Les huiles végétales

Selon l’étude, c’est l’huile d’olive vierge extra qui est la meilleure pour le cœur, même s’il faut faire attention à sa teneur en calories. On évite donc de consommer de l’huile de palme ou de noix de coco. Ces deux huiles sont en effet riches en gras saturés qui augmentent la cholestérolémie.

Les fruits rouges et les baies

Sources d’antioxydants, les baies ainsi que les fruits rouges sont meilleurs pour la santé que les compléments alimentaires. On en consomme trois fois par semaine pour réduire le risque de maladie cardiaque.

Le « juicing »

Avec cette nouvelle mode, les jus de fruits ou de légumes sont utilisés sans pulpe et sont donc plus caloriques. Il vaut mieux en effet consommer des fruits et légumes entiers. Cependant, si l’on souhaite vraiment boire leurs jus, il faut alors éviter d’y ajouter du miel, qui est très sucré et calorique.