Selon Florence Raynaud, une pharmacienne et naturopathe, il est possible de remplacer certains antibiotiques par des substances naturelles afin de traiter l’état grippal, les virus et les affections ORL. En prévention ou dès les premiers symptômes, huiles essentielles, tisanes, granules d’homéopathie et gemmothérapie évitent le recours systématique aux antibiotiques.
Arbre à thé, huile essentielle de ravintsara et de niaouli
Connue pour ses multiples vertus, antibactérienne, antiparasitaire, antifongique et stimulante pour le système immunitaire, l’huile essentielle d’arbre à thé (ou tea tree en anglais) agit sur les sinusites, les laryngites, les rhinites ou les pharyngites. Elle est en revanche déconseillée aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 7 ans.
Elle s’utilise de plusieurs façons. Tout d’abord par voie orale, à raison de deux gouttes trois fois par jour pendant six jours, que l’on dispose sur un sucre, du miel ou un peu de mie de pain. La seconde est par voie cutanée, à raison de deux gouttes à frictionner sur les veines des poignets et ce, trois fois par jour.
En complément, on peut l’associer avec :
• De l’huile essentielle de ravintsara, connue pour combattre la fatigue, les infections virales, les bronchites et les sinusites,
• Ou de l’huile essentielle de niaouli, antibactérienne et décongestionnante, contre les glaires, le rhume, les otites mais aussi l’acné.
L’huile essentielle de ravintsara s’applique en frictionnant la peau au niveau de la nuque, des poignets et de la colonne vertébrale. L’huile essentielle de niaouli s’utilise en appliquant quelques gouttes derrière les oreilles, tout en massant.
En cas d’état grippal, diffuser de l’huile de sapin de Sibérie peut également aider.
Propolis et tisane de thym
Pour lutter contre les maux de gorge, la propolis, une gomme produit de la ruche, est particulièrement efficace. Elle peut se prendre en action préventive comme stimulant pendant 20 jours, sous forme de comprimés ou de spray. Le mieux est de la choisir issue de l’agriculture biologique, hormis la Chine.
Pour les toux sèches, mais aussi pour les cas de fièvre modérée (38°C), les tisanes de thym sont indiquées car elles font transpirer. Il est aussi possible de prendre la plante sous forme de gélules d’extrait sec pendant 6 jours.
Macérats d’aulne et de ronce
Contre les rhinites en phases de suppuration, les bronchites, les sinusites, les rhinopharyngites, les inflammations chroniques et les abcès, l’aulne glutineux est efficace. Prendre 15 gouttes chaque matin.
En cas d’insuffisance respiratoire, l’extrait de bourgeons de ronce est lui aussi conseillé, sous la forme de 15 gouttes à prendre tous les matins. Il permet de dégager les voies respiratoires. En prime, les femmes enceintes sont autorisées à consommer 10 gouttes de ces extraits de bourgeons de plantes, qui s’avèrent moins toxiques que les huiles essentielles.
Pyrogemium et Mercurus solubis
« En homéopathie, l’oscillo coccinum marche très bien », souligne Florence Raynaud. En outre, dès les premiers symptômes, il est possible d’en prendre deux doses par jour.
Moins connu, le pyrogenium, un lysat de viande de porc, agit sur les angines, bronchites, sinusites, et tous les troubles purulents (trois granules de 5 à 9CH, trois à quatre fois par jour).
En cas de tremblements et de frissons, comme lors des bronchites, des angines, des troubles gynécologiques avec écoulement blanchâtre et démangeaisons, et des infections urinaires, le mercurius solubilis traite les inflammations des muqueuses.
Si aucune amélioration n’est constatée dans les 2 à 5 jours, il faut consulter son médecin généraliste.