Selon une récente étude américaine, le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), même minime, peut augmenter le risque de diabète et d’hypertension, en particulier chez les jeunes.
Selon les résultats d’une étude américaine présentée à Boston le lundi 5 juin 2017, au Congrès annuel des scientifiques américains de l’American Academy of Sleep Medicine, les risques de diabète de type 2 et d’hypertension artérielle liés aux apnées du sommeil concerneraient les cas minimes et intermédiaires, et pas seulement les cas plus avancés. Le syndrome d’apnée du sommeil (qui touche 10 à 15 % des Français et 30 millions d’Américains), est minime lorsque le nombre d’hypopnées et d’apnées durant la nuit est compris entre 5 et 15 par heure de sommeil. Il est considéré comme modéré lorsque ce nombre est compris entre 15 et 20 et comme sévère lorsqu’il surpasse 30.
Ces interruptions respiratoires, qui peuvent se produire plusieurs dizaines de fois par heure durant la nuit, peuvent durer de 10 à 30 secondes. Ces pauses entraînent des privations d’oxygène qui ont des conséquences sur le cœur, le cerveau et les vaisseaux. Elles peuvent engendrer des maladies graves comme l’hypertension artérielle. Les chercheurs de la Pennsylvania State University ont observé, après avoir suivi 1741 patients pendant 10 ans, que le syndrome d’apnée du sommeil léger multiplie les chances de souffrir d’hypertension artérielle par 4. Ce risque est multiplié par 3 dans le développement du diabète, seulement dans le cas d’un syndrome intermédiaire.
Un risque plus élevé chez les jeunes
Les résultats de l’étude ont révélé que les jeunes adultes et d’âge moyen ont plus de chances de développer ces maladies. Il est donc important de détecter le syndrome tôt pour éviter toutes les complications associées.
Les directeurs de l’étude recommandent aux jeunes adultes qui sont atteints de troubles du métabolisme de consulter leur médecin de manière régulière en mettant l’accent sur le contrôle du poids, la pratique d’une activité physique régulière, la gestion du stress et une alimentation saine.
L’examen qui détermine un diagnostic et le degré de sévérité du syndrome, est la polysomnographie. Il consiste à enregistrer en continu et examiner les facteurs impliqués dans les états de sommeil et de veille d’une personne, ainsi que son activité cardiorespiratoire au cours de la nuit.