Selon une étude parue le mercredi 17 mai 2017, consommer régulièrement des fruits à coque (amandes ou noix) permettrait de réduire de plus de 40 % le risque de résurgence du cancer colorectal.
Le Dr Temidayo Fadelu, un clinicien de l’Institut du cancer Dana Farber à Boston et principal auteur de l’étude, a voulu savoir si les bienfaits de la consommation des fruits à coque, déjà connus pour le diabète et les maladies cardiovasculaires, s’étendaient au cancer colorectal.
L’étude a été faite sur 826 patients qui avaient été auparavant traités pour une tumeur du gros intestin, qui ne s’est pas étendue à d’autres organes. Les participants qui ont consommé au moins 56 grammes de fruits à coque par semaine ont vu leur risque de mortalité prématurée diminuer de 57 %, en comparaison à un groupe témoin.
Il reste à comprendre le processus protecteur des fruits à coques, a ajouté le scientifique.
Le traitement du cancer colorectal consiste le plus souvent à faire des séances de chimiothérapie, ou à l’ablation chirurgicale de la tumeur. Les personnes souffrant d’un cancer colorectal avancé (et qui ne s’est pas étendu aux autres organes vitaux), ont jusqu’à 70 % de chance de survivre trois ans après le traitement.
Tous les fruits à coque n’ont cependant pas les mêmes vertus. En effet, l’étude n’a démontré aucun bienfait à consommer des cacahuètes, légumes qui ont une composition métabolique différente que celle des fruits à coque.
Les résultats seront présentés à la conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), plus grand colloque mondial sur le cancer, qui se tiendra début juin 2017, à Chicago.
Maintenir une bonne hygiène de vie est nécessaire pendant un cancer
« Des habitudes alimentaires saines peuvent souvent passer au second plan pendant un traitement anti-cancéreux mais cette recherche montre que le fait tout simple de manger des fruits à coque peut faire une différence dans la survie à long terme des patients », a déclaré le cardiologue Daniel Hayes, président de l’ASCO.
« Cette étude conforte l’idée qu’un changement de régime alimentaire et l’activité physique peuvent faire une différence », a ajouté le Dr Fadelu.
Une autre étude (qui sera elle aussi présentée au colloque de Chicago), menée sur 992 patients atteints d’un cancer non métastatique du côlon, a révélé que les personnes qui maintiennent une bonne hygiène de vie (alimentation méditerranéenne, exercice, etc.) après un traitement post-opératoire, réduisent de 42 % le risque de récidive du cancer et donc leur mortalité prématurée.